2. SWIMMING IN STARS(1)☑

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—N'essaie surtout pas de nier Mérédith ! N'essaie pas de me raconter qu'il s'agit d'un montage, ou quoi que ce soit

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—N'essaie surtout pas de nier Mérédith ! N'essaie pas de me raconter qu'il s'agit d'un montage, ou quoi que ce soit. Il n'y a que vingt pourcents de chances que c'en soit un !

—Je ne vais pas essayer de nier comme tu le dis, Tatie. Il ne s'agit pas d'un montage. C'est bien moi...

— Mais enfin tu te rends compte combien ce que tu fais est insensé, jeune fille ? je jetai un nouveau coup d'œil à la tablette que ma tante me tendait d'un air agacé depuis un instant, faisant abstraction des fans qui hurlaient mon nom à l'extérieur. Je la pris, et fis défiler les images. 

Ces saletés de paparazzis commençaient clairement à me taper sur les nerfs. Avant-hier, alors que j'avais bouclé mon concert à San Diego, il m'était venu à l'esprit l'idée d'un bain de minuit. J'avais fait mon concert au Sunset Cliffs, sous un coucher de soleil estival majestueux. La mer colorée en bleu et orange par les dernières lueurs solaires m'avaient plus qu'attirées. La brise fraîche et salée avait achevé le peu de retenue qu'il me manquait.

Je n'avais pas pu résister à l'appel des profondeurs, je n'avais pas pu résister à la brutale tentation de planer dans cette mer d'encre luisante, à nager parmi les étoiles du ciel qui s'y reflétaient.

Nous avions loué la plage pour la nuit, je ne m'attendais donc pas à être photographiée alors que je faisais juste de la plongée. Nager était une passion pour moi. C'était tellement exaltant de sentir l'élixir de vie m'engloutir, m'envelopper telle une cape d'invisibilité, s'insinuer dans chaque recoin de mon être, jusqu'à m'enivrer à en succomber.

L'eau salée de l'océan n'avait aucun rival dans l'univers. Les profondeurs marines me fascinaient, encore plus que tous les joyaux cachés dont regorgeaient la Terre. Cet écosystème était presque magique, presque surnaturel !

— Si Jack l'apprenait, reprit-elle, ce ne serait pas bon pour nos affaires !

— Jackie n'a absolument rien à y redire. Ce que je fais ne regarde que moi et si j'avais des comptes à rendre à quelqu'un, ce ne serait sûrement pas à mon petit ami. Et en plus, je ne vois pas trop pourquoi tu t'emportes, je n'ai fait que me détendre sur la plage, Tatie, ripostai-je d'un ton neutre en lui rendant sa tablette. Elle me regarda d'un air choqué, comme si j'avais débité la plus grosse sottise qu'il lui été donnée d'entendre.

— Tu n'as fait que...te détendre ? s'estomaqua-t-elle. Mais tu es inconsciente ou quoi ? On ne nage pas dans une plage à une heure du mat ! Et si tu te faisais attaquer par un requin ? Ou pire... emportée par une vague ! Je la regardais sans rien dire.

Je comprenais parfaitement l'inquiétude de ma tante. Ma mère avait disparu en pleine mer, emportée par une vague que personne n'avait vu venir. C'était peu après ma naissance. Personne n'avait jamais retrouvé son corps.

Y penser ne me laissait jamais indifférente. Mais ce n'était pas pour autant que nous devions nous éloigner de l'eau ! Mon père, qui pourtant auparavant était surfeur professionnel, avait à présent une peur bleue de la mer. Depuis que maman s'était volatilisée, il n'y approchait jamais à moins de cinquante mètres. À ce qu'il paraissait, même tante Geneva avait été une nageuse hors paire... mais depuis la mort de maman, elle n'avait plus remis les pieds dans l'eau.

Ils jugeaient tous que c'était trop dangereux, qu'il fallait fuir l'eau comme on fuit la peste. À croire que la disparition de ma mère avait mis une pause, sur leur plaisir de dompter les eaux. Mais c'était impossible pour moi. Je ne pouvais pas vivre sans nager.

L'eau était comme une maison pour moi. Je pouvais tenir une minute trente en dessous sans respirer, je nageais plus vite que la majorité des adolescents de mon âge : Pour moi, nager était une habitude...pour moi, nager était une seconde nature.

— Tatie il ne m'est rien arrivé, tu vois bien ! Et si tu veux bien m'excuser, le public m'attend. Elle ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose, puis se ravisa, tourna les talons et s'en alla.

Je connaissais bien le talon d'Achille de tante Geneva ; c'était bien évidemment, celui de tous les managers, le temps. Elle ne supportait pas que je sois en retard sur mon planning, parce que ça l'obligeait parfois à le revoir entièrement.

Je savais déjà qu'elle irait tout rapporter à mon père, et qu'il piquerait son habituelle crise de nerfs, que j'aurais pu éviter si ce maudit paparazzi n'avait pas cru bon de m'espionner. Mais bon... ils croyaient toujours tous bon de faire ça. Je continuai mon chemin, et tombai directement sur la ruée de fans affamés d'autographes.

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PUBLICATION CHAQUE JOUR

The Call Of The Depths (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant