1

5 0 0
                                    

Une salle royale carlée de plaques d'argent, murée de peinture rouge s'efrittant, les toiles fines des bêtes velues décoraient les plafonds aux lustres hauts parés d'orange métallique , c'etait la pièce du trône d'or, celui sur lequel siègeait la Mort.
Une fumée noire ayant forme humaine gisait,  assise et portant une couronne assortie à son sceptre de rubis, saphirs et de toutes sortes de pierres précieuses.
Ce qui semblait s'apparenter à des yeux noirs vaporeux se closait, l'ennui possédait ce roi qui, appuyé sur ses accoudoirs, soupirait à longueur de journées.
Le souverain se leva et déposa son couvre-chef sur son siège luxueux, il marcha en cercle dans cette chambre où le silence dominait.
La fumée noire se condensa et forma, peu à peu, une peau rosée qui couverait de fines et longues jambes musclées, de grands bras baraqués, un torse couvert d'abdos et un visage masculin parfaitement sculpté, ce fut de grands yeux verts pommes qui animait cette face à l'air inexpressif et des cheveux bruns clairs qui décoraient un front sans aucunes imperfections.
Il alla et marcha vers un combiné téléphonique;

-Morthilde, je te confie le royaume, je t'attends dans la salle du trône. Ensuite, il raccrocha.

Quelques minutes a peine après ce petit appel, une femme qui, en apparence, avait une vingtaine d'année, etait habillée d'une robe noire arrivant juste au dessus du genoux et de petits talons noirs incrusté de rubis. Elle possédait un corps très attirant malgrés sa grosseur, ses yeux turquoises tirant plus vers le vert et ses cheveux bordeaux prirent une teinte orangée à cause des bougies qui ornaient le gigantesque lustre du plafond .

-je suis là, ma Seigneurie. dit la femme d'une voix douce mais stricte.  Que desirez -vous ?

La mort se vêtu d'une tunique noire et sa voix, n'etant pourtant pas énervé, tonna dans l'endroit poussiéreux et sans vie.

- Je vais aller dans le monde mortel, je veux que tu gardes le trone et le royaume.

Les yeux turquoises de Morthilde regardèrent avec étonnement la forme humaine qu'avait prit la mort.

-Ma seigneurie, je ne suis qu'une avocate... Je ne mérite pas cet honneur.

-si tu ne le méritais pas, je ne te demanderai pas de garder le royaume. Tu es la plus compétante, ici, et tu as ma totale confiance.
La femme essaya de garder son expression d'indifférence mais un sourire trahissait son immence joie. Elle fit une révérence.

- Merci pour cet honneur. Combien de temps partirez-vous, ma seigneurie ? Demanda la voix remplie de miel de la jeune femme.

-Je l'ignore, le temps qu'il faudra.

L'homme avanca vers les grandes portes aux allures médiévales et sortit dans un monde ou le ciel était noir comme de l'encre de chine et parsemé de points lumineux de couleurs et de tailles différentes.

     Nina était sur le toit de son immeuble, elle regardait le ciel bleu foncé, de ses nuages, se décomposer sous forme de cristeaux de glaces blancs. La jeune adulte aux cheveux roux adorait regarder la neige tomber sous forme de fins diamants gelés. Il avait neigé toute la semaine et a cause de son travaille de serveuse et de son horaire lourd, elle n'avait presque plus te temps à se consacré. Nina se leva et retourna vers l'intérieur de son appartement quand elle vit, alongé sur le toit, un homme en peignoir assoupi dans la neige. Elle revena sur ses pas et accoura vers le garçon. La jeune femme retira la neige qui avait prit place sur l'homme. Depuis combien de temps est-il là ? Pensa-t-elle. Elle le secoua dans l'espoir qu'il se reveille :

-Monsieur... Monsieur... !

Des gémissements s'echaperent des lèvres fines de la personne ensevelie sous quelques millimètres de neige poudreuse.

-monsieur ! Cria la voix inquiète de Nina

L'homme se releva en sursaut et ouvrit les yeux. La femme soupira doucement :

-Je suis si contente que vous ne soyez pas mort ! Venez avec moi, au chaud, a l'intérieur, il fait froid ici.

-La mort... Chuchota-t-il en esquissant un sourire. Je ne la crains pas. Quelle est cette chose froide qui me couvre ?

Nina le regarda l'air perplexe et lui dit avec confusion :

-neige... Venez a l'intérieur... Vous devez mourir de froid...

Elle lui prit sa main froide et a ce contacte, le roi frissonna en regardant dans le blanc des yeux la femme au pupilles bicolores. Elle le tira en avant et il se releva resserant l'emprise que la fine main de la rousse effectuait sur la sienne.
Ils rentrèrent tout deux à l'intérieur du bâtiment et après avoir descendu quelques étages, Nina ouvrit la porte de son petit appartement.
L'homme entra et fouilla la pièce du regard :

-À quoi servenent toutes ces choses ?

Demanda-t-il en désignant la petite télévision à écran bombé , une minuscule caisse en carton servant de table basse, sur laquelle était posée une bouteille de bière à moitié vide et une télécommande , un petit canapé-lit rouge et abimé puis, pour finir un plat de lasagne surgelée au pied de celui-ci, à même le sol.

-de... De quoi parlez-vous ?

L'homme avanca vers le mobilier du salon et montra les objets un a un. 

-Je sais que ce n'est pas le luxe mais c'est tout ce que je peux m'offrir...

-d'accord, mais tu ne réponds pas a ma question, humaine.

Nina fronca les sourcils et regarda l'homme avec interrogation avant de lui demander  hésitante :

- Comment êtes-vous arrivé sur ce toit ?

- Tu es vraiment impolie, humaine, mais je te pardonne, j'ai pris forme mortelle, il est donc normal que tu ne saches qui je suis. Réponds a ma question et je veux bien te repondre, saches juste, humaine, je hais que l'on m'ignore.

- quoi ? pardon ? Rigola Nina.

Les yeux verts intenses de l'homme se plantèrent dans ceux de la jeune fille qui détourna immédiatement son visage. Il regarda celle-ci avec énervement.

- hum... Le canapé me sert a... A dormir ou a regarder la TV confortablement... La bière il faut que je la termine... La boite me sert de table et puis les lasagnes je comptais les terminer tout a l'heure...

Il plissa les yeux et prit la parole :

- je n'ai pas compris un seul mot de ce que tu viens de me dire mais je remarque ton effort. Pose moi trois questions.

- que... Que faisiez-vous sur le toit de mon immeuble, assoupi dans la neige ?

-je suis tombé du ciel, j'ai atterri sur Terre.

-Vous... Vous veniez d'où, d'un avion, un hélicoptère ? La jeune fille fronca les sourcils qui décoraient le dessus de ses yeux bleu et brun.

-je venais du monde immortel, du palais d'or.

-je... Hum... Je ne suis pas sûre de comprendre... Vous êtes quoi, au juste ?

-la mort.

Alex. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant