31/10/1992
— Qu'est-ce que tu lis?
Après mon passage dans le bureau du professeur Dumbledore, je m'étais rendue à la bibliothèque de l'école pour lire un des livres qu'il m'avait prêté. Je devais commencer mon éducation au plus vite pour espérer enfin pouvoir commencer à pratiquer. Et, sans avoir lu ces livres de tailles abominables, Dumbledore ne me laissera jamais utiliser mes pouvoirs à mon escient.
Cela devait faire une bonne heure que j'étais assise autour d'une table entrain de lire, et mon amie, Astoria, m'avait rejoint.— La magie apte et les témoignages? Ce n'est pas dans le programme, si?
— Je m'avance, mentis-je.
Astoria soupira en hochant la tête de gauche à droite.
Je pouvais entendre ses pensées d'ici : « tu vas finir par te tuer à force. »Sauf que ce qu'elle ne savait pas, c'était que si je ne m'instruisais pas que je finirais par mourir d'ignorance. Et ça, c'était une mort tragique.
— Bon, ne tarde pas trop, c'est bientôt l'heure du grand festin!
Aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres : c'était Halloween.
Alors comme chaque année à Poudlard, ce jours là, le repas était à thème et surtout particulièrement délicieux.
En temps normal j'avais plutôt hâte de ce moment. Mais aujourd'hui les choses avaient changé. Je redoutais particulièrement de revoir mon abruti de frère et tout le reste de l'équipe Serpentard qui le suivait à la botte.
Astoria s'en alla, me laissant seule dans cette grande bibliothèque. Je tentais tant bien que mal de me replonger dans ma lecture, car en lisant, j'avais enfin réussi à laisser de côté mes problèmes.J'étais toujours autant en colère de m'être fait virer de l'équipe telle une souillon.
Mais c'était passé et il n'existait aucun retour en arrière possible, alors je préférerais ne plus en parler.
Cela n'apportait rien. Si ce n'était qu'une haine sans nom que je pouvais éprouver envers Drago et que je détestais ressentir.
Astoria avait raison ; Drago n'était qu'un idiot qui ne méritait pas ma compréhension.
Le fait que je ne sois pas vraiment une Malefoy ne méritait en aucun cas l'acharnement que je subissais de sa part. Et je venais de le comprendre.Je feuilletai l'un des énormes bouquins que le directeur de l'école m'avait prêté. Être ici me permettait de songer à autre chose. C'était déjà ça.
" Témoignage de Geneviève de la Tour:
Je vis dans un village modeste où le bien être est d'augure et semblable au paradis. Tout le monde ici se ressemble de par nos aptitudes.
Mes confrères et moi pratiquons la magie capacitaires depuis de nombreuses années. Nous ne savons pas faire autrement, nos baguettes nous semblent si inefficaces.
Nous nous faisons appeler par beaucoup de noms différents. Certains nous appellent « Sídhes », d'autres nous nomment par de nombreuses cruautés sans noms.
Un soir, alors que nous étions chez nous, des hommes avaient forcé les portes de notre simple village. Ils avaient usé de gaze nocifs pour tenter de nous asphyxier et de nous affaiblir. Nous avons combattu de nos force mais ils étaient, hélas, beaucoup trop nombreux. Enchaînés, nous étions. Un traitement malheureux nous avait été donné ; traîner comme des moins que rien, battus sous de conditions rudes...
Certaines personnes de ma famille, dont moi, sont parvenus à s'enfuir, d'autres non. Et ceux qui restaient ont été brûlés vifs, noyés ou pendus comme de vulgaires gibiers et- ..."
Je refermai le livre brutalement dans un bruit sourd qui résonna longuement dans la bibliothèque vide, sans prendre le temps de finir la phrase.
Tout ceci était d'une violence affligeante.
Cette pauvre dame et sa famille avaient été malmenés, et leur seul crime était d'avoir voulu assumer qu'ils étaient réellement.
Je comprenais mieux pourquoi le professeur Dumbledore voulait que mes dons restent cachés.
Si quiconque l'apprenait, je risquais de finir comme Genevieve de la Tour. Bien sûr ce genre de méthode était moyenâgeuse, ce témoignage datait quand même du dix-huitième siècle! Mais je n'osais imaginer ce que l'on me ferait à moi, à cette époque-ci.— Viens...Viens...
Mes réflexions furent coupées par une voix qui n'avait rien de naturelle. C'était une voix qui semblait figer dans le sang, une voix à couper le souffle, une voix glacée comme un venin.
— Viens à moi... viens à moi...
— Astoria? Tentais-je, croyant pendant un instant qu'elle me jouait un tour. C'est toi?
Mais personne ne me répondis.
— Le sang... je sens l'odeur du sang...
Je me levai d'un bon puis je ramassai mes affaires et j'entrepris de sortir de cette endroit qui devenait de plus en plus sordide.
— Laisse-moi te tuer... tuer... tuer!
Je courus afin d'échapper à cette voix qui répétais sans cesse vouloir me tuer. Ces mots transpercèrent ma chaire et un frisson s'empara de mon corps.
Effrayée, je ne regardais pas vraiment devant moi, mais je fus brutalement ramené à la réalité lorsque percutai quelqu'un de plein fouet. La personne me rattrapa de justesse avant que ne m'étale de tout mon long.
— Harry?
— Tu l'as entendu? Me demanda-t-il. Dis-moi que tu l'as entendu!
Je me reculais doucement de lui. Tout c'était passé tellement vite que ça en devenait troublant.
— Viens à moi... moi... que je te déchire... que je t'écorche...
Je regardai Harry, totalement paniquée.
Lui-même ne savait pas quoi faire.— Oui... oui je l'entends...
— Entendre quoi?! S'écria Hermione, agacée, qui venait d'arriver, Ron sur ses talons.
Je lançai un regard plein d'incompréhension à mon amie, puis au rouquin. Ce dernier hocha la tête de gauche à droite.
Ils n'avaient donc rien entendu?
Pourtant cette voix paraissait si réelle, si forte et pourtant si lointaine.Harry et moi ne pouvions pas être les seules à attendre les horreurs que cette voix sordide disait.
C'était impossible.Harry fit quelques pas en avant, tentant sans doute de trouver la provenance de cette voix.
Nous le suivîmes sans trop discuter.Loins d'imaginer ce qu'il nous attendait...
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Tiana Jedusor Et La Chambre Des Secrets
Paranormal𝟏𝟗𝟗𝟐 𝗤𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗵𝗼𝘀𝗲 𝗱𝗲 𝗺𝗮𝗹𝗲́𝗳𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗲 𝗿𝗲𝘁𝗼𝘂𝗿 𝗮̀ 𝗣𝗼𝘂𝗱𝗹𝗮𝗿𝗱 ϟ C'est une Tiana plus différente que...