■ Lᴏsᴛ □ Sᴜᴋᴏᴏᴋ |Terminé|

9-Sᴜɢᴀ

                                                                                                              
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La mousse lui chatouille l'oreille ce qui fait bouger automatiquement sa tête jusqu'à ce qu'un vent léger caresse son visage découvert, il recouvre la présence de ses membres en bougeant légèrement ses jambes et orteils au fur et à mesures des secondes mais il continue tout de même de garder les yeux fermés trop à l'aise dans son sommeil.

Il est si bien sur ce lit, si confortable, le feu réchauffe son corps en même temps que la couverture le protège en le couvrant. Il se sent à l'abri, en paix, reposé dans son sommeil qui le laisse demeurer ainsi, sans penser de quoi se fera le lendemain, il ne se demande pas si il réussira à trouver à manger aujourd'hui, il ne se dit pas qu'il aura si froid aujourd'hui qu'il devra souffler sur ces membres pour les réchauffer mais que cela ne changera rien, il ne s'inquiète pas sur le fait de devoir soigner une nouvelle partie de son corps mais qu'il n'y arrivera pas. Il veut juste poursuivre son repos qui lui semble irréel et inaltérable.

Mais dans ce cas qu'es-ce-que c'est ?

Un rêve.

Le fait d'être si bien allongé et d'avoir pu dormir sans se réveiller dans la nuit à cause du froid ou de la faim est inespéré. Alors pourquoi ces sensations ont l'air si réels ? Il délire c'est tout. La faim le fait délirer.

Mais oui !

C'est ce qu'il faisait avant de dormir, il avait faim et avait trouvé une odeur alléchante.

Où est-elle maintenant ?

Il ouvre brusquement ses yeux en se remémorant son but et lève son buste grâce à l'appui de son bras droit d'un geste brusque faisant craquer ses os et le faisant tirer une grimace de douleur dû à la rapidité de son geste, tout en reculant pour diminuer la douleur afin d'observer la situation actuelle.

Il dirige ses yeux vers ce qui l'attire directement étant la première faible source de lumière qu'il aperçoit qui doit être l'entrée. Elle est assez éloignée de lui, d'où le faible faisceau de lumière qu'elle projette donc il doit être assez profondément enfoncée dans ce qui semble être une grotte. C'est encore la nuit même si le jour ne devrait pas tarder à se lever vu la faible clarté qui émane de l'endroit, bien que tout de même, présente. Il est assis sur une épaisse étendu de mousse formant un lit sous son corps et ce qui lui sert de couverture est en fait du lierre assemblé entre eux. Il entend un crépitement depuis un moment et tourne son regard sur celui-ci, c'est un feu qui le réchauffe à sa droite, il se décide à se rapprocher de celui-ci, traînant son corps douloureux toujours avec la couverture qui le recouvre pour ne perdre aucune source de chaleur. Ses sens se réveillent peu à peu, en même temps que lui quand il entend lentement un couteau frotté contre une surface faisant un bruit désagréable.

Les montagnes rochus ?

Il lève les yeux et voit un enfant, aussi blanc que la neige et des yeux bleu turquoise translucides comme le ciel d'avant, celui de ses souvenirs. Sa vue le sublime, le noiraud ouvre la bouche puis l'a referme aussitôt sous l'étonnement.

Il ne parlait jamais.

Il n'avait plus croisé quiconque depuis si longtemps. Il ne sait pas depuis combiens de temps il n'avait pas parler, il ne savait plus comment s'exprimer, à part grogner ou crier, les mots n'étaient plus utilisés désormais. Il était perdu face à cette situation, même si il se souvenait des mots qu'il avait appris, jadis, ce n'était plus que des bribes de souvenirs lointain à présent. Sa gorge, enroué par la sécheresse, d'eau qu'il n'avait pas consommé depuis un moment ne l'aidait pas non plus.