Milles mots d'amour

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Okita ne l'aimait pas. Il ne l'aimait pas. C'était bien pire qu'avec Hijikata. Non, il ne l'aimait pas, pour sûr. Elle était grossière, insolente, immature, sans gêne, naïve, trop gentille et innocente. Non, il ne l'aimait définitivement pas.

Okita Sougo était allongé là, tranquillement, sur l'herbe aussi verte que les cheveux de Tama-chan. Le ciel était d'une claireté déconcertante, et le vent sifflotait légèrement dans l'air. Son cœur battait à un rythme calme et régulier, de façon reposante qui ne lui déplaisait pas. Il avait les bras sous sa tête et une jambe à moitié plié.

Il avait voulu s'échapper de son travail personnel au Shinsengumi, car ce genre de choses n'étaient clairement pas pour lui. Non, lui, il avait besoin d'actions. Pas de travails. D'actions. Sa seule distraction là-bas était d'essayer d'enterrer ce vieux Hijikata qui ne voulait pas passer de l'autre côté. On ne pouvait trouver plus égoïste que lui.

Sougo chuchotait au vent les paroles d'une chanson qu'il avait lui-même inventé pour le brun accro à la mayo.

« Hijikata l'idiot, Hijikata est un gros con.~ »

Étaient les seules paroles qui constituaient sa mélodie. Okita-san était un jeune artiste en herbe, il fallait du temps avant que le public ne reconnaisse véritablement sa valeur.

Alors qu'il était tranquillement allongé sur le dos, une voix criarde et des paroles non désirés s'élevèrent dans l'air.

« Gin-chan est un gros idiot ! Par ta faute, je ne pourrais pas m'acheter de sukonbu ! rouspéta la petite rousse aux vêtements chinois.
-Eh ! Soit déjà reconnaissante que je te loge et nourrit gratuitement sale gamine ! se défendait légitimement le permanenté.
-Kagura-chan a raison, nous attendons toujours notre salaire Gin-san.
-Non mais, de quoi je me mêle le myope ! »

Okita pouffa discrètement dans sa barbe, à la fois amusé et ennuyé par ce genre de scène quotidienne dont il était le témoin principal. Il continua de flâner, en essayant de faire abstraction à tout ce mouvement derrière lui.

Kagura.

Ce nom qui restait encré dans sa tête. Cette fille vulgaire, violente et sans aucun sexe appeal mais dont l'image restait profondément sauvegarder dans son esprit. Il se demandait depuis combien de temps était-il devenu aussi... aussi niais. Il ne faisait pas attention aux femmes qui l'entouraient, sauf sa sœur à présent partie.

Qui faisait attention au physique ? Pas lui en tout cas. Et pourtant, il pouvait parfaitement décrire la jeune Yato. Une petite taille, un teint blanc comme le chocolat, des cheveux particulièrement roux, des lèvres parfaitement bien dessinées, un corps frêle mais dont la force n'était pas à négliger, une petite poitrine, des vêtements chinois, et des yeux de saphirs. Deux perles rares sur Terre mais tout aussi précieux que la pierre.

Qui se focalisait sur les yeux aujourd'hui ? Il se le demandait mais c'était l'une des choses qu'il avait le plus remarquer chez elle. De grands yeux bleus aussi rare que le saphir.

Pourquoi elle ? C'était vrai après tout, elle n'avait rien à envier aux autres femmes d'Edo bien plus féminines. C'est vrai quoi, elle était vulgaire, violente, forte -chose qu'il ne lui dirait jamais en face-, petite, planche à pain, sans gêne...

Pourtant, elle lui ressemblait presque.

Il aimait le sang, et elle était née dans ce genre de milieu, rempli de violence et de sang. Elle avait perdu sa mère, son père était en voyage et son frère la détestait. Elle était née dans ce genre d'environnement, elle était née Yato, cette race alien la plus crainte de toute la galaxy, elle devait être celle qui devait aimer par dessus tout ce liquide carmin. Pourtant, elle continuait de sourire.

Ça le répugnait.

« Sadique ! »

Sa naïveté et sa gentillesse l'avait toujours énervé au plus au point, le répugnant comme pas possible. Mais lorsqu'elle arrivait vers lui, souriante et innocente en brandissant son ombrelle violette vers lui en signe de provocation, il savait qu'il ne pourrait rien faire contre sa bêtise.

« China. »

Oui, tout ça le répugnait, elle le répugnait d'être si pure et innocente. De lui faire faire tout ce qu'elle voulait sans lever le petit doigt. D'avoir cette emprise sur lui, de lui faire ressentir tout ce manque lorsqu'elle n'était pas là et toute cette excitation à chaque fois qu'ils se croisaient. Il détestait tout ce qu'elle lui faisait ressentir, c'était dégoûtant.

Elle sourit. Un sourire horrible. Un de ses putains de sourires.

« Rembourse-moi mes sukonbus !
-Dans tes rêves, la chinoise. J'ai des choses plus importantes à faire que de servir une gamine dans ton genre !
-Comme quoi ?! Et puis, je ne suis pas une gamine, enfoiré !
-Faire crever Hijikata. Ah ? Mais je ne vois rien d'autre que ça devant moi !
-ENFOIRÉ !!
-Danna, je me demande comment vous pouvez vivre avec une brute pareille.
-Je me le demande aussi, Souichirou-kun.
-C'est Sougo, Danna. »

Oui, tout ça le répugnait. Elle avec son bonheur soit-disant parfait alors qu'ils étaient similaires. Elle avec ses doux et chaleureux sourire, sa voix criarde et ses grands yeux qui pourraient pardonner n'importe quelle atrocité.

Ouais, ça le dégoûtait.

Mais il s'était habitué à tout ça. A ce quotidien, à ses rires, ses sourires, ses malheurs. Il n'y pouvait rien.

Il n'y arrivait pas. Il n'arrivait pas à s'en détacher. Okita savait que ce n'était pas sa réalité. Que ce n'était pas aussi rempli de couleur comme maintenant. Mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir bien. De se sentir apaisé lorsqu'il se battait avec cette fille, lorsqu'il échangeait avec Danna et Megane-kun, lorsqu'il essayait d'étouffer Hijikata avec sa mayo et de rire avec Kondo-san. Il n'y arrivait tout simplement pas.

Tour comme il n'arrivait pas à faire sortir China de sa tête. Il n'y arrivait pas. C'était plus fort que lui. Tout ça, tout ce qu'il ressentait pour elle était réel. Parce que c'était China. Parce qu'elle n'était pas comme les autres avec ses habits chinois et son ombrelle mitraillette.

En fait, il l'aimait.

Il était fou d'elle.

Mais ça, il ne lui dirait jamais.

OwO

Hellow !!

Je reviens aujourd'hui avec un One-Shot sur Gintama, et plus particulièrement sur le couple Okikagu sur lequel j'ai eut un GROS, même ÉNORME coup de cœur ! Je ne sait pas si j'ai bien cerné les personnages, personnellement je ne trouve pas, mais j'ai vraiment fait de mon mieux pour ne pas faire un Okita trop OOC ! J'espère quand même que cet OS vous plaira !

PS : J'ai VRAIMENT écrit MILLES MOTS en UNE SEULE FOIS !! Je pensais devoir rajouter ou enlever des mots au cas où, mais j'ai vraiment écris milles mots en UNE SEULE FOIS ! ^^

Motaku.

Milles mots d'amour [Okikagu]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant