Fidèle [vampire knight]•1

.1.

J'ai si faim... si soif, mais cela fait si longtemps que j'y suis presque habituée. Le froid est si intense qu'il me brûle.

Je me sens si seule. Cette solitude me ronge, elle crée un manque, un vide, que je ne pourrai jamais vraiment comblé. Il y a cette sensation que quelqu'un m'attend quelque part dans ce monde qui m'anéanti.

Je ne suis qu'un esprit enfermé dans un corps inconscient. Je suis plongée dans une sorte de sommeil mais j'ignore comment j'en suis arrivé là. Ce calvaire est sur le point de prendre fin, je le sais, je le sens.

Pour la première fois depuis, ce qui me semble une éternité, mes yeux s'ouvrent. Je n'ai pas le temps de discerner quoi que ce soit que tous les muscles de mon corps se contractent en même temps. J'ai mal. C'est comme si mon corps brulait, se brisait et se reconstruisait en même temps. Respirer est difficile et je n'arrive pas à crier.

Mes muscle se relâchent, comme si il ne s'était rien passé. Je suis essoufflée, déboussolée et perdue. Je regarde autour de moi, on m'a entreposé dans un cercueil de verre dans ce qui semble être un caveau.

J'ouvre mon plafond de verre pour me lever mais je m'effondre au sol. J'ai l'impression que chaque parcelle de mon organisme est ankylosé. Dans un faible espoir, je tente d'appeler quelqu'un pour m'aider mais aucun son ne sort de ma bouche, je n'ai plus de voix.

En m'accrochant désespérément aux murs, j'arrive à me hisser jusqu'à la sortie de cette pièce dans laquelle je suis restée déjà trop longtemps. La porte rugit dans un grincement aigüe.

Le vent froid caresse mon visage et secoue mes cheveux. Les flocons de neige blancs tombant délicatement sur le sol immaculé contrastent magnifiquement avec le ciel noir de la nuit.

Je sens mon corps s'adapter à mon réveil à chaque seconde qui passe. Mais, je sens également ma soif devenir de plus en plus insupportable à chaque seconde qui passe. C'est donc ça, de mourir de faim ?

Je sors du cimetière, à quelques mètres d'ici se trouve une ville. Elle semble si vivante et animée malgré la lune haut dans le ciel.

Je m'effondre, dos contre un mur d'une petite ruelle sombre. De là où je suis, je peux voir très clairement une grande rue éclairée et animée. Je me sens si misérable.

Je n'ai plus beaucoup de forces. Que dois-je faire ? Que puis-je faire dans un tel état ? Je me sens si seule, abandonnée et ignorée. Pourquoi cela doit être moi ?

Des pas rapide se rapprochant de moi m'alertent. Il s'agit d'une petite fille. A la vue de mon visage son expression à l'instant inquiète se figea dans une émotions que je ne saurai décrire.

Ses parents ne mirent pas plus de temps pour se retrouver auprès de leur enfant. J'ai faim. J'ai si faim.

Un picotement, initialement dans mes yeux, se propage dans tout mon corps. Cette sensation de puissance absolue est enivrante.

Soudain, les cris des deux adultes face à moi retentirent en écho dans la ruelle. Mais les cris s'évanouirent en quelques secondes. Je me sentais plus que rassasiée à présent.

La fillette s'était emmurée dans le silence. Les yeux écarquillés, les membres tremblants. Elle avala sa salive. Son expression redevint la même qu'auparavant, indéchiffrable. Elle est pétrifiée de peur.

Je l'ai mordu. Je dois lui donner de mon sang. Je m'approche de cette enfant, elle ne semble pas en état de bouger ou de crier.

D'autres personnes de la ville s'approchent, sûrement à cause des cris de ceux qui sont maintenant des cadavres. Je décide de prendre la fuite en n'ayant rien pu faire pour cette enfant.

Fillette- Je veux savoir ton nom !

Alors que j'allais partir, sa petite voix suppliante me retint sur-place. Je me sens redevable de lui donner au moins mon nom, après tout je viens d'assassiner ses parents.

Yuna- Yuna.

Des présences se rapproches de moi, je dois m'enfuir au plus vite. Avoir vidé deux corps humain adulte de leur sang est vivifiant. Je me sens revivre.

Rapidement j'atteins une forêt dans laquelle je m'engouffre. Qui sait sur quoi je vais tomber maintenant ? Ou sur qui ?