Chapitre 5: La Cavalerie Céleste.

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Regardant par la fenêtre pour la majorité du trajet, Léo contemplait des paysages magnifiques, le voyage semblait durer des heures, ainsi les paysages changèrent radicalement plusieurs fois, passant d'une forêt, à des plaines sans fin à un désert.
Tous semblaient comme peints, non touchés par quelconque présence, des paysages dignes des plus beaux films.

Les sièges confortables aidèrent Léo à se détendre, ces derniers événements aux aspects cauchemardesques semblaient irréels, des démons arrachant des humains vers un autre monde, pour en faire des esclaves, des combattants. Des milliers de pensées traversèrent sont esprit, si leur but était de monter une armée, pourquoi l'avoir enlevé lui ? Aaron grâce à sa carrure et son courage, c'était compréhensible, mais lui... Il avait surement du être pris avec car il avait vu les hommes en noir ainsi que la femme, dont le visage et le rire ne semblait pouvoir sortir de son crâne.
Et s'il ne les avait pas vu, est-ce qu'Aaron aurait été enlevé seul ? Léo commençait à se dire que si Aaron devait être enlevé dans un autre monde où jamais il n'aurait pu le retrouver, il aurait quand même choisi d'être emmené avec, il n'aurait pu accepter de ne jamais savoir où était parti Aaron.

Un virage un peu serré sorti Léo de sa torpeur, le collant à l'épaule d'Aaron qui semblait aussi perdu dans ses pensées, ce dernier lui sourit et l'aida à se réinstaller.
Quand Léo retourna installer son regard à la fenêtre, le train se trouvait sur un pont, au-dessus d'un vide profond avec en bas, une rivière énorme.

Une lumière aveuglante surgit d'en dessous du soleil, comme un météore fonçant droit sur le train. Avant même de comprendre ce qui était en train d'arriver, un des garde démoniaque hurla de tout ses poumons:

- AAAAAANGES !

Une violente secousse se fit ressentir. Une fois le flash blanc fini, seul restait le wagon de Léo, le précédent avec les officiers ainsi que la locomotive. Et à l'arrière la moitié du wagon, l'autre moitié arraché et en flamme, taché de sang rouge et noir.

A peine Léo eut le temps de comprendre ce qu'il se passait, qu'un autre prisonnier se leva, arrachant ses chaînes, bouscula le garde reprenant ses esprits et sauta dans le vide.
Lorsqu'un ange apparu, portant le fuyard dans sa main, beaucoup d'autres prisonniers se levèrent, espérant attraper leur billet de sortie. Léo resta assis de peur, tremblant de tout son être, mais rassuré qu'Aaron ne semblait pas bouger non plus, Léo était aussi conforté dans son idée que quelques autres prisonniers ne voulaient pas non plus se lever.

-Fermez la et regardez ce qui vous attends, cria le garde démoniaque, pointant sa lance vers les prisonniers debout.

La silhouette en armure avec des ailes de lumière tenant le prisonnier rescapé sorti une sorte de dague scintillante, pour transpercer le cœur de celui qu'il tenait par le cou.
A cette vision, Léo baissa la tête, utilisant ses mains pour se protéger la nuque.
Un flash lumineux et une chaleur étouffante se firent ressentir, tous les prisonniers encore debout se rassirent tous en même temps. Léo, tête baissée, comprit que leur espoir de fuite avait été réduit en cendre, tout comme le prisonnier "libre".

- Si quelqu'un d'autre veut finir en barbecue, je l'invite à sauter, ils sont surement plus à vous attendre en bas, dit un démon, brisant le silence instauré par la combustion du prisonnier.

Une accélération soudaine du train les fit sortir du pont pour rentrer dans une forêt touffue.
Après quelques minutes, le train reprit sa cadence normale et Léo reprit ses esprits comprenant à peine toute l'action qui venait de se dérouler devant lui. Il remercia intérieurement la succube de l'avoir placé aussi proche des officiers, sans qui il ne serait plus là à cette heure-ci.
À peine eut-il fini ses remerciement que cette dernière entra depuis le wagon des officiers, demandant au gardes:

- Combien de prisonniers a-t-on perdu ?

- Deux wagons complet et un fuyard ma dame, soixante et une âmes plus les six gardes par wagon, jamais nous n'aurions pensé qu'ils attaqueraient ce convoi, il était censé être secret.

- Il ne nous reste que vingt neuf âmes, le conseil ne va pas être content.

Même perdue dans ses pensées, la succube lançait des regards discrets vers Léo, que lui seul semblait voir.

- Il ont dû sentir la puissance de ce convoi, la relique transportée dans notre wagon les a surement attirés, vous ferez un rapport détaillé quand nous seront rentrés à Santoria, dit la succube en pointant un des gardes. D'autre tentatives de fuite que le mort sont à déclarer ?

- Oui ma dame, à vrai dire, seul cinq prisonniers ne se sont pas lever durant l'attaque des anges, répondit-il.

- Bien, vous savez quoi faire, je retourne dans le wagon des officiers, veillez à ce que l'ordre règne durant le reste du voyage, dit-elle en tournant les talons.

Lorsque le soir commença à arriver, le train avançait dans une plaine immense.
Après un virage, une ville apparut au loin, avec des tours frôlant le ciel, surplombés par ce qui semblait être un château gigantesque, faisant à lui seul un tiers de la ville.
Quelques dizaines de minutes plus tard, le train entra à l'intérieur des murailles, pour finalement s'arrêter à un quai qui semblait attendre un train beaucoup plus grand.
Quelques gardes aidèrent les officiers à descendre une sorte de sarcophage, la succube marchant derrière eux.
Les six gardes firent descendre les prisonniers et les mirent en rang, puis ils commencèrent à appeler les prisonniers par leurs noms, chacun à leur tour ils semblaient troublés, il semblait qu'ils connaissaient les noms des humains sans que personne n'ai rien donné.
Tous les prisonniers appelés furent envoyés quelque part, ne laissant que Léo, Aaron et trois autres prisonniers, qui furent appelés puis invités à suivre ce qui semblait être un scribe, possédant beaucoup moins de traits démoniaques que les gardes.

- Je ne sais pas si vous êtes très intelligents ou extrêmement stupide, mais le fait que vous soyez restés assis vous a évité à chacun trente coups de fouet, une bien piètre façon de commencer votre séjour ici, annonça le scribe, continuant sa marche.

Après être entrés dans une tour puis avoir descendu quelques marches, le groupe arriva devant une cellule, assez grande pour contenir environ dix personnes.

- Nous ne voudrions pas vous mettre avec les dissidents, attendez simplement ici qu'on vienne vous chercher pour la douche, cela ne devrait pas être long, bon séjour, dit le scribe en fermant la cellule à clef.

Une Âme PerdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant