Relève-moi

•Chapitre 4

                Point de vue d'Angie.

     Il est vingt-trois heure, je suis allongée dans ma chambre avec mon amie entrain de discuter de nos chagrins d'amour. D'ailleurs j'ai remarquée quelque choses, chaque personne que j'ai connu dans ma vie a une personne en particulier qui a marqué son passé amoureux sois en bien où en mal, mais elle n'a jamais fini sa vie avec cette dernière, ou ça doit être très rare, du moins, je pense.

- D'un côté je veux être avec quelqu'un, mais d'un autre ça m'effraie, dis-je d'une petite voix, j'espère qu'un jour mon prince charmant viendra.

Ayla part dans un fou rire et je la regard de travers.

— Les romans d'amour que tu lis ont eut un grand impact dans ta vision sur l'amour, me dit-elle, l'amour n'est pas aussi rose que tu ne le crois.

     Soudainement, mon téléphone se met à vibrer. Il est entrain de se charger alors je l'enlève avant de répondre, c'est un numéro inconnu. Je fronce les sourcils et me pose pleins de questions avant de répondre.

     C'est un nouveau numéro qui peux m'appeler?

     Une seconde de réflexion plus tard je décide de répondre, mais ne parle pas et à l'autre bout du fil je n'entends rien à mon tour. Je raccroche et soupire bruyamment, c'est sûrement une erreur.

— Un problème ? me demande mon amie.

     Je lui explique et elle me dit que c'est sûrement des gamins ou peut-être même une erreur, dix minutes plus tard je vois dans ses yeux le sommeil prendre place, alors mon amie me quitte pour aller s'endormir.

     Je m'affale sur mon lit, éteint ma lampe de chevet et ferme les yeux avant d'entendre mon téléphone vibrer à nouveau, je commence à m'énerver alors cette fois-ci je réponds et décide de parler.

— Vous ne pouvez pas arrêter de me faire chier ? demandé-je d'une voix ferme.

— Tu es bien Angie Myrah ? me demande-t-il à son tour, un homme qui je suppose est assez âgé.

— Qui êtes-vous ?

— ton pire cauchemar, lâche-t-il sarcastiquement.

— Va te faire foutre, sérieusement quel type de con est-il?

— Très grosse erreur, je raccroche sans lui laisser le temps de terminer sa phrase.

     Mais comment me connaît-il et comment a-t-il eu mon numéro de téléphone?

     Ce monde est plein de gens bizarres, vraiment. Puis je commence à penser à cet homme, c'était mon pire cauchemar au vrai sens du mot. Il m'a détruite moi et lui... mais j'étais jeune, je ne savais rien et par peur j'ai fais des choses qui à ce jour, sont devenus d'énormes regrets. J'aurais préférée crever plutôt que de lui obéir.

     J'aurais tellement aimée que mon Alvin d'avant soit à mes côtés. Je lui aurais tout expliquer, mais malheureusement depuis nos neuf ans nous nous sommes plus revus, juste un homme me donnait des lettres venant d'Alvin... et c'était comme ça qu'on se parlait, par des lettres. Je me rappelle que la dernière était pleine d'insultes mais je n'avais pas compris pourquoi il me disait des choses autant cruels. depuis ce jour j'ai tout arrêtée et coupée complètement contact avec lui, surtout après les mots qu'il m'avait dites.

     Enfin bref, revenons au présent, qui peut être cet homme pour connaître mon nom, prénom et mon numéro de téléphone?

     Je décide de ne pas prêter attention et s'il me rappelle je lui poserai simplement la question pour voir sa réponse.

***

     Il est quinze heure et je viens enfin de terminer ma visite dans ma future université, rien qu'en y pensant je me sens déjà bien stressée. Je sors mon téléphone pour chercher un petit café pas très loin, une fois que j'ai trouvée je me dirige vers ce dernier et m'attable.

     Après avoir terminé, je vais dans un parc en face de la cafétéria et m'assoie dans un banc, sors mon livre et reprends ma lecture là où je l'ai arrêtée. Quelques minutes plus tard je sens la présence d'une personne, je lève ma tête et tombe sur un garçon qui doit avoir à peu près mon âge.

— Puis-je m'assoir ? me demande-t-il gentiment.

— Euh, si tu veux, je souris tout en étant gênée, que voulait-il?

— Quel livre es-tu entrain de lire? me sourit-il à son tour.

     Je lui montre mon livre et il ne semble pas du tout intéressé mais je sens que c'était plus une question pour lancer la conversation qu'autre chose.

— Tu aimes lire?

— Pas vraiment, c'était juste par curiosité, me répond-il, cela mérite d'être franc. Je m'appelle Aaron, enchanté.

     il me tend la main et je la saisis.

— Angie, je me pose quand même la question, pourquoi est-il venu me parler?

     Et là, la discussion prend son rôle et il commence à me parler de lui, me poser des questions pour plus me connaître, il doit être sympa.

— Ah, j'ai oublié de demander ton âge, me dit-il en rigolant.

— J'ai dix-neuf ans et toi?

— j'ai vingt ans, un an de différence entre nous, c'est bien de connaître des étrangers qui ont presque le même âge que toi, je trouve que c'est intéressant.

     Je regarde l'heure et dois rentrer avant qu'Ayla se fasse du soucis. Mais avant de partir il me demande d'échanger nos coordonnées, je lui demande de me donner son numéro pour que je l'appelle plus tard, même s'il a insisté pour avoir le mien je lui ai dis que je vais l'appeler et il l'aura. Ça me donnera du temps pour réfléchir, car je ne fais plus confiance à personne et après quelques anecdotes que j'ai eu, je doute de tout le monde.

     Une fois arrivée à la maison, je me dirige vers ma chambre, pose mes affaires puis vais prendre une douche. Une fois terminé  je me change et descends pour rejoindre les autres.

— Coucou toi, me dit Alec en souriant.

— Tu en as mis du temps pour une simple visite dis donc, me dit Ayla avec un regard pleins de sous-entendus.

     Je roule des yeux avant de m'assoir à côté d'elle, tout le monde est là et comme d'habitude, Alvin toujours collé à son téléphone sans nous prêter aucune attention. Ou peut-être parce que je suis là ? D'ailleurs il commence à montrer que ma présence le dérange et pas qu'un peu.

     Ayla me demande ce que j'ai fait en insistant donc je décide de raconter devant les autres même si je déteste ça, ils me disent tous de l'appeler et sans oublier mon amie qui est surexcitée car pour elle ce n'est pas le hasard et que c'est peut-être l'amour de ma vie.

— D'accord, je vais l'appeler plus tard, et puis ça serai peut-être juste un ami rien de plus.

     Je dirige mon regard vers Alvin qui vient de pouffer de rire suite à mes dires et il lève son regard vers moi.

— Fille facile, me dit-il soudainement, Tu crois vraiment qu'un mec qui te demande ton numéro après cinq minutes de conversation veut quelque chose d'autre que coucher avec toi ?

     Tout le monde reste choqué par ce qu'il vient de dire et surtout après un long moment de silence, mais bien sûr je ne peux pas me taire et surtout après ses paroles.

— Écoute-moi bien, si toi tu n'as que le mot coucher dans ton cerveau ce n'est pas mon problème, lancée-je en me levant et en m'approchant de lui, donc ne mets pas les autres dans le même sac. Sache que c'est mon corps, ma vie, mes choix.

     J'ignore les autres qui sont entrain de m'appeler et dire à Alvin que ce qu'il vient de prononcer ne se fait pas et je rejoins ma chambre. Pourquoi est-il autant méchant avec moi je ne comprends plus rien, je ne lui ai rien fais à ce que je sache ?

     Mais une chose est sûre, dès maintenant la guerre avec lui va commencer et je n'aurais aucune pitié à son égard.