Une fille hors du commun.

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Pour la première fois de leurs vies, ils voyaient une fille hors du commun. On ne savait pas trop ce qu'elle dégageait, quelle aura l'entourait, on ne savait rien d'elle, mais on voyait déjà qu'elle n'était pas ordinaire. Elle était différente dans sa manière de s'habiller, dans ses expressions faciales, dans sa manière d'être et d'agir. Elle était différente et ici deux sentiments bien distincts suivaient; on craignait ou on aimait. Ou soit les gens avaient légèrement peur d'elle, ou soit les gent était curieux de savoir ce qu'elle cachait. Du point de vue de la jeune fille, elle préférait qu'on la craigne et qu'on ne l'approche pas. Elle n'aimait pas les gens, elle n'aimait pas le monde, et son voeu le plus cher était que tout le monde reste au plus loin d'elle.

C'était la pré-rentrée des classes de secondes, la blonde après avoir entendu son nom au micro, s'était précipitée dans la classe pour saisir une place du fond. Elle aimait être isolée, peu importe l'endroit, elle n'aimait se mêler à personne. À côté d'elle se trouvait une jeune fille aux cheveux châtain, grande, souriante, et qui puait le bonheur d'être rentrée en classe. Rien qui ne pouvait plus énerver la jeune fille. Vint le moment où le professeur principal, un grand homme d'une trentaine d'années qui enseignait les mathématiques, demanda à chaque élève de venir se présenter devant la classe. Malgré les autres qui se levaient les uns en même temps que les autres, la blonde ne bougea pas. Tous les regards se tournaient vers la jolie blonde isolée au fond de la classe. Se sentant visée, la jeune fille releva son regard vers le reste et se leva à son tour pour se diriger lentement vers le tableau comme si elle allait se faire crucifier. Elle détestait se faire remarquer, elle détestait que tout le monde la regarde, elle détestait être le centre de l'attention. Et en faisant tout pour ne pas qu'on la remarque, elle ne se rendait pas compte que son attitude distante poussait tout le monde à se diriger vers elle. Chacun parla, et juste avant que la jeune fille passe pour se présenter, une autre fille, brune aux yeux gris-bleu se présenta, hypnotisant la blonde. 

"Bonjour, je m'appelle Iris Vrone, j'ai 15 ans et je viens de Paris, je suis venue ici parce que j'ai du suivre ma mère et mon beau-père.

-Bienvenue Iris, j'espère que tout se passera bien pour toi et si tu as le moindre problème n'hésite pas à venir me voir."

Le professeur lui sourit et lui demand d'aller s'asseoir. C'était maintenant le tour de notre chère petite blonde seule face à cette grande classe de 32 personnes. Gênée, la blonde s'avança jusqu'au bureau en lançant un regard furtif aux autres jeunes. Elle s'éclaircit la voix comme elle le faisait tout le temps avant de parler; sa voix s'étant cassée au fil des années et se mit à parler doucement et timidement.

"Hem... Bonjour, je m'appelle Effy Black et je viens de Guadeloupe.

-Oh, la Guadeloupe! Pourquoi as tu quittée la chaleur pour venir au froid? 

-Ma mère est morte et je n'avais pas envie d'aller en France."

Elle donna cette information d'une voix totalement autre, sans que son regard ne se baisse ni rien d'autre. Elle donna cette information comme si c'était la chose la plus normale du monde, comme si ça ne la dérangeait pas, comme si c'était tout à fait basique. Un grand silence suivit, un silence qui ne dura que quelques secondes mais qui paraissait durer une éternité dans l'esprit de chacun, sauf d'elle. Elle était en paix avec ça, et elle n'avait jamais compris comment la mort pouvait gêner autant de monde. C'était pourtant aussi naturel qu'une naissance. Mais elle oubliait toujours que les gens pensaient rarement comme elle. Elle s'empressa de se justifier.

"Ce silence est gênant, je peux retourner m'asseoir?"

Elle fit son premier sourire, ce matin là à 9h43 et la moitié de la classe la regarda émerveillé. Même le professeur ne sut réagir directement et bloqua sur ce visage si doux et si beau et pourtant si sombre. Le sourire qu'elle lança eu le pouvoir de tout détendre, éclaircissant son visage.

"Je suis désolé pour votre mère, allez-y."

Elle arrêta doucement de sourire et se dirigea rapidement vers son siège. Une jeune fille entreprit de commencer la conversation.

"Salut, moi c'est Caroline, je suis désolée pour ta mère.

-Pourquoi désolée?

-Pour son décès.

-Ça n'explique pas pourquoi tu t'excuses mais d'accord."

Caroline détourna la tête pour lancer une grimace à deux de ses amis un peu plus loin dans la classe, l'un était noir, tout petit avec une tête fatiguée, l'autre était assez grand, blanc et brun, des petits yeux et qui donnait l'air très narcissique. Après la grimace de leur amie, ils se  mirent tout deux a rire en regardant Effy. La jeune fille releva la tête vers eux et ils arrêtèrent directement de rire. Elle venait de leur jeter l'un des regards qu'elle distribuait à tout le monde, un regard noir et meurtrier, un regard qui avait le don de faire peur. En faisant peur, personne n'aurait l'idée de l'embêter ou de l'approcher. Elle voulait être seule. 

Pourtant, si la jeune fille n'avait pas eu ce caractère, elle aurait pu être l'une de ces magnifiques filles populaire d'une école, l'une de ces filles que tout le monde jalouse et envie, l'une de ces filles que tout le monde aime et veut. Elle arborait de longs cheveux blonds vénitiens, quelques couleurs auburn dans ses cheveux, d'autres blonds platines. De plus, elle avait un regard à en faire tomber plus d'un, des yeux ronds aux pupilles constamment dilatés et des iris vert émeraude. Elle avait un nez fin et légèrement en trompette, des lèvres pulpeuses malgré une lèvre du bas triste, un sourire magnifique, un visage rond, un corps un peu rond mais tout à fait normal, une poitrine généreuse et un petit fessier. Elle était la parfaite jeune fille pour plus d'un, et pourtant elle ne voulait personne. Et au fond, personne ne la voulait. Ils la voulaient tous pour son physique, mais son caractère repoussait le monde entier. Et c'était son but: que des relations charnelles.

Extrait d'histoire (FR)Where stories live. Discover now