Treizième lettre

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4 mars 1916

Je vous ai vu !

Je vous ai vu au front ! Que faisiez-vous dans un tel endroit Momo ? Je vous ai reconnu avec la photo que vous m'aviez envoyé dans votre dernière lettre...

J'étais inquiet... Mais quand je suis venu pour vous rejoindre, vous n'étiez plus là. Ai-je halluciné ?

Je pense que je commence à sombré dans la folie...

Cependant, vous écrire m'aide à avoir la tête et les idées clairs. Je ne sais pas comment vous remercier.

Ce soir, Inasa n'est pas revenu du front. La dernière fois que je l'ai vu, il courrait vers les tranchées ennemies avant qu'un obus tombe et éclate à côte de lui et de certain de nos camarades. Je ne pense pas s'il ait survécu... et encore cela relèverait du miracle.

Je pense aussi que Midoriya m'a pris pour Uraraka vu qu'il m'a appeler « Ochako » et qu'il a essayé de m'embrasser plusieurs fois. Mais je ne lui en veux pas, je suis sur que j'aurai fait la même chose avec vmsdiu.

Certains d'entre nous se mutilent pour pouvoir rentrer chez eux. J'aimerai le faire aussi, mais il y a quelque chose qui m'en empêche. Le bon Dieu ne voudrait-il pas m'accorder sa clémence ? Aime-t-il me voir souffrir ?

De toute façon, seule vous, Momo, êtes vraiment mon Dieu en ce moment...

Les nuits sont de plus en plus froides, je ne sens plus mes pieds. Ni mes mains d'ailleurs. Je suis sur que mes doigts vont tomber. Nous sommes mal nourri ici. Nos repas sont composé essentiellement de pain et de soupe de légume. Des fois, nous avons du ragoût aussi. L'alcool fait aussi son travaille chez nous.

Pour la première fois de ma vie, j'ai fumé. C'est déguelasse, mais ça me détend. Mes cheveux sont crades et j'ai de la barbe maintenant. Nous sommes tous poilus.

Nous sommes des poilus, et nous courons tous vers la mort.

C'est ça.

Nous ne sommes plus des humains, nous sommes de la poudre à canon.

Nous sommes des sacrifiés qui se font craché dessus par la population qui nous demande de vaincre l'ennemie. Je rigole en voyant ces gens au front, sans avoir une seule idée de ce qu'il se passe ici.

Vous, Momo, n'êtes pas comme ses gens là. Mais eux devraient être comme vous.

Shouto Todoroki, poudre à canons de la 8ème compagnie.

Depuis l'enfer qu'est Verdun.

For my anonymous loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant