Chapitre 5

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Je culpabilisais beaucoup, non seulement parce que Cooper venait de me révéler ses sentiments, mais aussi car la rupture allait être dure. Il me plaisait vraiment, mais une fois que je disparaitrai, je ne pourrai jamais le revoir.

Je devais néanmoins jouer le jeu, dans l'intérêt de la mission.

Cooper m'attira contre son torse, et nous restâmes longtemps blottis l'un contre l'autre, comme si nos vies en dépendaient.

Nos respirations se synchronisaient, et nous ne faisions plus qu'un.

L'odeur de Cooper était tellement envoûtante, j'aurais voulu ne jamais interrompre cet instant.

Il enfouit son visage dans mes cheveux, hûmant mon parfum. Je levai la tête, et Cooper déposa un baiser sur mes lèvres.

Il était tellement beau, mon Dieu.

J'avais tout de même un objectif à accomplir avant de rentrer. Je devais copier les données de l'ordinateur du père de Cooper sur une clé, que je transmettrai à Jack. Je me détachai de Cooper, et lui demandai :

- Cooper, où sont les toilettes ?

"Tu sais très bien où elles se situent, puisque tu as étudié en détail le plan de sa maison, Charlie. Menteuse, menteuse, menteuse !" me soufflait ma conscience

- Premier étage, deuxième porte à gauche, me répondit-il.

Je montai tranquillement les escaliers, ouvrai et refermai la porte des cabinets sans y entrer. À pas de loup, je pénétrai dans le bureau de Robinson Senior, qui n'étais pas vérouillé, et allumai le Mac qui trônait fièrement sur un bureau hors de prix. J'introduisis la clé dans l'ordinateur, puis lançai la copie des données. Cela prendrai un quart d'heure. Ne pouvant rester plus longtemps sans éveiller les soupçons de mon amant, je rouvrai et refermai une seconde fois la porte des toilettes et laissai mon bracelet Swarovski par terre. Je prétexterai l'avoir oublié et remonterai chercher la clé avant de partir.

C'était précisément le genre de choses qu'Interpol nous apprenait, durant nos entraînements. Discrétion, et action.

Je redescendis dans le salon, où Cooper m'attendait patiemment. Dès qu'il m'apperçu, il se leva du canapé et vint m'enlacer.

-Ça te dit, une partie de Wii ? me demanda-t-il

- Si tu n'as pas peur de perdre !

- Doucement ma jolie, on va voir ça !

Nous jouâmes une heure à Mario Kart et j'enchaînais les victoires, tandis qu'à chaque défaite, le visage de Cooper se ternissait.

- Tu triches ! m'accusa-t-il

- Tu es mauvais, c'est tout, répondis-je avec un rictus amusé.

Je consultai ma montre puis je sursautai :

- Il est minuit Cooper ! Il faut que je rentre !

- D'accord, je vais te ramener, Cendrillon.

- Merci, mon cher.

- Seulement "mon cher" ?! s'exclama-t-il, attends, tu as voulu dire "mon prince" plutôt, non ?

- Tout ce que tu veux, du moment que je rentre chez moi, déclarai-je en lui faisant un bisou.

Je fis mine de regarder encore une fois ma montre et je m'exclamai :

- Attends j'ai dû faire tomber mon bracelet en haut, je reviens !

Je remontai l'escalier, je ramassai le bracelet et repris la clé contenant sûrement des preuves accablantes concernant les activités du père de Cooper. J'éteignis l'ordinateur, vérifiai qu'il n'y ai aucun trace de mon passage, glissai la clé dans mon soutien-gorge, et descendis rapidement.

- C'est bon, on peut y aller.

- À vos ordres, madame.

- Tu veux dire "princesse" plutôt, non ? répliquai-je, amusée.

- Mais oui, mais oui. Allez je te ramène !

Durant le trajet, je m'endormis, et Cooper me réveilla en m'embrassant. Quel homme.

- Oh désolée, je suis vraiment crevée Cooper. Merci pour cette soirée, c'était parfait, lui dis-je

- Derien, ma belle. On se voit demain au lycée !

Nous nous embrassâmes puis je rentrai à la "maison".

Sarina se jeta sur moi dès que je franchis le seuil de la porte.

-Charlie !! T'as vu l'heure ? Qu'est-ce que tu fabriquais ?!

- Eh, calme-toi, j'ai ce que vous m'aviez demandé, et il n'est que minuit !

- Bon, c'est bien, comment ça s'est passé ?

- Cooper est très gentil et nous avons passé une super soirée. Maintenant je vais me coucher, si tu permets. Je suis fatiguée, lui répondis-je en lui donnant la clé.

- Ne tombe pas amoureuse de lui Charlie. Tu ne pourras pas le revoir.

- Ce sont mes affaires, Sarina. Bonne nuit.

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