Il faisait déjà nuit et il pleuvait des cordes lorsque le petit groupe d'ami se décida enfin à se séparer.
Hélène les salua une dernière fois avant de rabattre la capuche de son sweat sur sa tête et de courir sous la pluie.
Elle décrocha son vélo (un VTT qu'elle avait reçu à son anniversaire et qu'elle chérissait plus que tout) et l'enfourchât. Le sol glissant l'obligeait à ralentir et les gouttes d'eau se fracassaient sur son visage. Elle parcourut le chemin habituel plus lentement et péniblement que d'habitude quand enfin, elle arriva devant chez elle.
Sa maison, illuminée par un rayon de lune qui perçait les nuages, dégageait quelques chose de rassurant au beau milieu de la nuit.
La jeune fille attacha son vélo, poussa le portique rouillé qui menait au jardin et traversa d'un pas rapide la distance qui la séparait du péron. Elle gravit les marches et sonna. Quelques instants plus tard, la lourde porte s'ouvrit sur une grande et mince jeune fille. Des boucles noires lui tombaient jusqu'en bas du dos et ses yeux chocolat étaient soulignés par de longs cils fins.
- Maman et Papa sont furieux, lui reprocha-t-elle.
- Qu'ils aillent se faire foutre, grogna Hélène.
Élise, sa sœur, soupira en secouant la tête.
- Essaie au moins de te faire discrète en entrant. Ne les énerve pas.
- Mais voyons, c'est pas du tout mon genre, ricana la jeune fille avant d'entrer dans la maison.
Le hall d'entrée était plongé dans l'obscurité.
Elle retira le plus silencieusement possible sa paire de baskets et se dirigea vers sa chambre sur la pointe des pieds. Alors qu'elle n'était qu'à quelques pas de sa chambre, le couloir d'éclaira d'un coup. Elle ferma les yeux une seconde en priant puis se retourna. Sa mère, une grande femme à l'âge mûre et a l'air sévère se tenait droite, les bras croisé, dans l'encadrement de la porte menant à la cuisine. Ses yeux lançaient des éclairs de fureur.
-Ça fait déjà sept fois ce mois-ci! hurla t-elle.
-Je sais mais...
-Tais-toi! Qu'est-ce-que je vais faire de toi maintenant ?Je t'ai déjà confisqué ta tablette, le temps de console avec tes frères et sœurs, ton MP4 et maintenant tu te permets encore de désobéir? Je sais plus quoi faire, tu dépasses sans arrêt les bornes.
- Mais je n'ai rien fais de mal!
- Mais je m'en fous ! Au lieu de passer ton temps avec tes amis, tu pourrais au moins en profiter pour réviser! Tes notes sont en chute libre! Tu ne fais plus tes devoirs, tu es insolente avec tes profs, tu rentres à des heures tardives... je n'en peux plus, je suis fatiguée de toi.
Elle marqua une pause le temps de reprendre sa respiration puis repris plus calment.
-Alors maintenant tu va me donner ton téléphone et j'espère bien pour toi que tu ne recommenceras pas.
- Mais putain maman, tu m'emm......
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle compris qu'elle avait dépassé les limites.
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Un vélo dans la ville
General FictionJeune adolescente de quinze ans, Hélène ne fait rien de ce que les adultes veulent qu'elle fasse. Elle ne travaille pas, et au lieu de faire ses devoirs elle préfère sortir jusqu'à tard le soir avec ses amis. Malheureusement pour elle, les directeur...