Je sais [Reddie]

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Des fois des souvenirs nous reviennent sans prévenir. Quelque chose déclenche la mémoire, comme un déclic, et un souvenir oublié réapparait. En revoyant ce garçon, Richie à eu un de ces déclic. Un de ses souvenirs lui est revenue en mémoire. Derry. Là était l'endroit où il avait passé son enfance avant le lycée. Il avait complètement oublié et ne savait pas comment c'était possible. Il c'était passé tellement de choses là bas. Du moins c'est ce qu'il ressentait, parce qu'il n'avait pas encore tout ses souvenirs remit en place dans son cerveau. Non. Pour l'instant il ce souvenait simplement de quelques détails. L'école. Son père. La maison où il avait grandit, les murs décrépit et l'odeur familière d'humidité qui y régnait. La salle d'arcade et Street Fighter. Cet enfoiré d'Henry Bowers et ses satanés toutous sans oublier cette salope de Greta Keene. Les tours de la ville en vélo avec les autres. Les autres... Oui. Leur petite bande d'amis. Leur joyeux club des roues de secours. Le Loser Club. Et ils l'assumaient. Le nombre finale de membres s'élevait à sept si il ce souvenait bien. Oui c'est bien ça. Pendant l'été juste avant sa dernière année de collège qu'il avait passé à Derry trois personnes s'étaient rajoutées dans le groupe. Richie ne se souvenait plus vraiment pourquoi. Quelque chose de grave était arrivé et Ben, Beverly et Mike étaient devenus des losers tout comme les quatre premiers membres. Oui avant ils n'étaient que quatre. Stanley, Stan the man. William, Bill le bègue. Et... Et ?
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Il fait froid. Ou alors ce n'est qu'une impression, un ressentiment. En tout cas Richie est glacé. Les cours sont finis. Il n'a pas forcément envie de rentrer dans son appartement miteux mais encore moins de rester d'avantage en étude. Il se fraye du mieux qu'il peut un chemin vers la sortie dans la foule d'élèves remplissant les différents couloirs. Dès qu'il est dehors il à se réflexe d'allumer une cigarette et de la porter à ses lèvres. Il sait parfaitement que c'est nocif pour sa santé, mais au point où il en est il est persuadé qu'éviter le cancer lui est impossible. De plus il trouve que c'est un bon moyen de décompresser. A moins que ce soit un prétexte parce qu'il est simplement accro. Cependant il se félicite car il ne touche qu'aux cigarettes. Enfin il bois aussi bien sûre, aux soirées où il se rend parfois. Mais il ne consomme aucune drogues. les effets du shit, de la beuh et de la cocaïne lui resteront à jamais inconnus, il se l'est promis. Selon lui rien ne vaut une bonne petite cigarette, ou deux, ou trois, enfin au bout d'un moment on ne compte même plus. Il ne fait pas nuit, mais cela ne devrait plus tarder. Dans une petite heure à vue d'œil. Richie attend à son arrêt de bus, il n'a pas assez de motivation pour rentrer à pieds. Il regarde sa fumée disparaître dans les airs. Il repense à Derry. Tout est encore si flou dans son esprit. C'est à peine si il distingue l'aspect de ses amis. Enfin... ces anciens amis. Il suppose qu'il ne peut plus les appeler de la sorte à présent. Comment a-t-il pu les oublier ainsi ? Et pourquoi est-ce que tout semble revenir d'un coup ? Est-ce à cause de ce gars ? Est-ce lui le septième membre du loser club ? Eddie... Il ne ce souviens pas particulièrement de ce nom pourtant l'entendre lui procure une étrange sensation. Quand est-ce qu'un nouveau déclic arrivera lui permettant d'avoir cette réponse ? Il soupira et écrasa sa cigarette. Il en alluma une seconde. Il passa une main sur son visage exténué par ses propres pensées. Impossible pour lui d'avoir du repos avec toute cette histoire. Il ferma les yeux toujours adossé contre l'arrêt et se concentra un instant. Derry. Derry. Derry... Pourquoi avait-il oublié tout ce qui entourait cette ville ? Il pensa fort aux peu de souvenirs qu'il avait recouvert. Le club, les enfoirés, la maison, l'été 89. Le club, les enfoirés, la maison, l'été 89. Le club, les enfoirés, la maison, l'été 89. La peur, la mort ? Il rouvrit les yeux. Le bus arriva et les portes de sorties s'ouvrir devant lui. Quelqu'un sorti en trombe et le bouscula sans faire attention.
- Hey, il faut regarder devant soit quand on marche. Soupirait-il en l'aidant à se relever sans même regarder qui il était.
Encore trop prit par ces pensées.
- Désolée je... Le garçon ne finit pas sa phrase.
Richie n'y fit pas attention et se dirigea vers l'avant du bus. Alors qu'il entrait dans le véhicule le garçon poursuivit.
- Richie ? Appela-t-il la voix tremblante.
Il se tourna vers lui. C'était ce garçon. Cet adorable garçon. Qui l'obsédait depuis deux jours. Ce garçon qui semblait connaître qui il était alors que lui avait un mal de fou à s'en souvenir. Ce garçon qui le fixait les yeux larmoyants d'une émotion indescriptible. Ce garçon qu'il était persuadé d'aimer de tout son cœur. Richie ne bougea pas, le plus petit non plus. Les portes du bus se refermèrent et le bus s'éloigna, Richie à son bord et Eddie complètement perdu laisser sur le bas côté de la route.