Alice est tranquillement installée sur son lit avec son ordinateur. Elle entend le parquet grincer, voit la porte s'ouvrir doucement et Marquand apparaît dans l'ouverture.
- Bonsoir Mme le juge, vous faites quoi, lui demande t'il presque timidement.
Il la trouve si belle, simplement vêtue d'une nuisette beige. Il a encore du mal à se faire à l'idée qu'il partage désormais son intimité.
- Rien d'important, Fred, je consulte mes mails, lui répond-elle. Ça va vous, étonnée de son air discret.
Ce qui est intéressant dans leur relation c'est qu'ils ne prévoient pas à l'avance de se retrouver ou pas le soir. Là est toute la magie dans leur couple.
- Moi, ça va parfaitement. J'ai fini ma lecture, poursuit-il en lui montrant le roman avec un oeil coquin. Et c'est vrai que c'est très instructif ...
- Ah bon ...
Elle se retient de ricaner, elle comprend désormais. Qu'est ce qu'il peut être vieux jeu parfois. Autant les lieux improbables n'est pas chose qui le freine, comme il a déjà pu le lui prouver dans l'ascenseur ou la voiture, à la brigade ou au palais, aux archives... mais quand il s'agit de s'éloigner un tant soi peu des sentiers battus, là ça le gêne. Mais pas ce soir manifestement.
Elle décide donc de le laisser faire, curieuse.
Il s'approche du lit, la rejoint et dépose le livre sur la table de chevet. Elle l'imite en posant son ordinateur.
- Quand je suis venu au palais, je vous ai demandé de ne pas lire vous-même ce que j'avais trouvé sur le PC de la victime. Y avait une raison. C'est parce que ces mots sortis de votre bouche n'ont pas le même effet, avoue-t-il.
- Et de quel effet vous parlez, Fred, le provoque t'elle en glissant ses jambes sous ses fesses pour se mettre à genou à sa hauteur.
- Si Victor n'était pas revenu si vite j'aurai pu vous le montrer. C'était un truc comme ça, dit-il en prenant sa main pour la poser sur son entrejambe durcie, facilement détectable même à travers le jean.
Elle sourit, agréablement surprise de son geste coquin.
- J'ai eu du mal à me concentrer le reste de la journée, la gronde t'il.
Elle montre alors un visage faussement désolé, ravie de susciter autant de désir chez son partenaire.
- C'est pour cette raison que j'ai pris un accessoire de la brigade, dit-il en sortant les menottes de sa poche arrière.
Le teint de la juge vire au rouge écarlate, couleur de l'excitation mêlée à l'embarras. Il est pas peu fier de sa réaction.
- Pour vous ou pour moi, questionne t'elle pour poursuivre son défi.
- Voyons, Mme le juge, vous avez à faire à un homme aux racines italiennes. Vous pensez vraiment obtenir l'autorité... que je vous laisse le dessus !? Est-ce dans mes habitudes !?
- Un ptit peu quand même, le taquine t'elle.
Il sourit.
- En effet, un ptit peu quand même, avoue-t-il. Mais pas ce soir, Alice, poursuit t'il tentant de reprendre son sérieux. Le goût du métal, c'est ça, lui demande t'il.
Il attrape ses mains, fais claquer les menottes sur ses poignets, la bascule en arrière pour l'allonger et positionne ses bras au-dessus de sa tête. La juge est manifestement frustrée mais dans le bon sens, elle trouve cela excitant d'être canalisée, elle qui tend difficilement à se faire mener.
Il se redresse et se lève pour se déshabiller sans quitter sa "proie" des yeux, offerte à lui.
Le regard qu'ils échangent est rempli d'amour et de désir.
Il la rejoint et décide de faire durer son supplice. Il remonte sa nuisette pour coller sa peau nue à la sienne. Ne serait-ce que ce contact doux et chaud fait monter la température. Il commence d'abord par l'embrasser comme jamais, passionnément, faisant rouler sa langue dans sa bouche, mordant ses lèvres, tout en parcourant son corps de sa main libre, l'autre maintenant ses bras immobiles. Alice est quel que peu ébahie face à ce jeu de rôle. Il descend sur sa poitrine, partie de son corps qu'il préfère, et s'y consacre plusieurs minutes, empoignant ses seins fermement. Il continu ensuite vers son ventre pour y déposer une pluie de baisers sous son souffle chaud. Elle se cambre de désir, tente de baisser ses mains menottées mais il la freine.
- Ne bouges pas, Alice, lui ordonne t'il, sinon j'arrête.
Elle est exaltée par cette soudaine autorité. Il poursuit sa quête vers son bas ventre et lui ôte son sous-vêtement pour faire monter son ardeur. Il devine son but atteint lorsqu'elle gémit et se tortille sous son action. N'en pouvant plus, elle se résoud à bouger, lui attrape une poignée de cheveux pour le tirer vers elle.
- S'il te plaît, Fred, le supplie t'elle.
Il la fixe, faussement fâché.
- Tu n'es pas très coopérative, Alice, gronde t'il. Que veux-tu ?
- Toi, répond-elle les pupilles brillantes, viens, le prie t'elle.
Elle profite de sa brève inattention pour faire glisser son caleçon. Il saisi son visage, lui tourne la tête pour accéder à son cou tel un vampire assoiffé, pour y goûter la peau de sa gorge.
- Pas encore, lui susurre t'il à l'oreille. Tu n'es pas assez docile.
Elle n'a jamais connu cette frustration menant à une sensation de désir si puissant, plus qu'une envie, une nécessité, tel une addiction. Elle a plus que besoin de lui, c'est un impératif. Il devine dans son regard cette émotion, cette faiblesse, ce lâcher prise moral et physique. Mais il décide de pousser plus loin le vice et de la faire languir. Elle n'a manifestement pas décidé de se laisser dompter car elle roule des hanches, titillant davantage l'organe déjà bien tendu de Marquand. Il laisse échapper un râle, pas dupe de sa tactic mais se contient. Jusqu'à ce qu'elle dégaine son arme secrète auquel elle sait qu'il ne peut résister : elle lui attrape son oreille dans la bouche en la mordillant pour ensuite lécher et sucer le lobe. Il ferme les yeux pour se retenir mais cette action si érotique, mêlée à son souffle chaud dans le cou, ses gémissements d'excitation le stimulent de trop. Il se positionne de façon à lui offrir la victoire mais non sans la faire réclamer une dernière fois en retardant la délivrance. C'est elle qui, d'un coup de rein et en enroulant ses jambes autour de lui, obtient l'union intime. Leurs ébats deviennent rapidement intenses, avides et impatients. Elle le bascule pour se mettre sur lui et prendre enfin le dessus. Il devine ses intentions, la laisse faire après lui avoir asséné une petite tape sur la fesse. Sa revanche en sera que plus dense face à ce délicieux châtiment. Elle le griffe du torse jusqu'au bas ventre de ses mains encore liées tout en basculant la tête en arrière. Il la rattrape par les cheveux. Tous deux goûtent alors au mélange du plaisir allié à celui de la douleur. Elle se penche sur lui, dépose la chaîne sur sa gorge. Plus elle appuie dessus, plus il l'imite en serrant sa poigne. Et c'est de cette façon extravagante qu'ils atteignent en même temps une extase unique.
Cette soirée va sceller leur relation, rendant plus fort leurs liens, renforçant leur complicité, attisant leur flamme et confortant leur amour.
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Désir Fatal Saison 15 Épisode 5
FanfictionLe commandant et la juge enquête sur le meurtre d'une femme écrivain ayant publié un roman érotique ...