Illusion onirique

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      Cela faisait des heures qu’il courait au travers de ce foutu commissariat. Des heures à aller et venir dans les mêmes couloirs et pièces. Des heures à résoudre des énigmes qu'il ne pensait pas à leurs existences. Et des heures à tirer sur des personnes mortes qui pouvaient être de parfaits inconnus ou même ces futurs collègues.

« Ce n'est pas comme ça que j’imaginais mon premier jour…. »

       Cette phrase lui était resté dans la tête au fil de son aventure. Tout ce qu’il voyait lui semblait si détaché de la réalité, ce genre de scénario n’était possible que dans les films… Malgré la peur qui se faisait omniprésente à chaque couloir, Léon arriva tant bien que mal à trouver la fin à tout ce merdier. Il était épuisé par toutes ses courses, à tuer ces êtres abominables qu’étaient les Lickers et à fuir le Tyrant qui, avouons le, l’effrayait à un plus haut point.

        Lors de sa première rencontre avec celui-ci, le jeune policier ne put s’exprimer correctement sur les événements qui s’étaient passés… Cet homme…. Non, cette chose, pouvait tuer un être humain avec une seule main… La seconde fois qu’il le rencontra, il fut encore plus surpris et effrayé lorsqu’il le vit soulever l’hélicoptère qui s’était écrasé avec une telle force… Il ne put s’empêcher que de fuir à la seconde où le monstre se dirigeait vers lui. Heureusement, il réussi à le semer, mais pour combien de temps… ?
    
       Léon n’essaya pas de répondre à sa propre question et décida de poursuivre son objectif qui était de retrouver les composants électriques qui lui permettrait d’enfin partir du commissariat. Il alla alors poursuivre ses recherches au troisième étage, qu’il avait négligé en raison du Tyrant.

« Il faudrait que je lui trouve un surnom, histoire de relativiser la chose… » pensa Léon.

     Il est bien vrai que le nom de Tyrant sonnait bien trop grave pour lui et que cela accentuait encore plus sa menace. Tout en se rendant à sa destination, le jeune homme réfléchissait à un surnom pour la créature, et se vit même rire seul à certaines des propositions qu’il se faisait.

« Pfff, mais à quoi je pense…. »

       Il sentit d'un coup une vague de lassitude l’emporter, si bien qu’il manqua de tomber. Tous ses entraînements à l’académie ne l’avait il pas rendu plus endurant ? Mais cette fatigue était tout à fait justifié, tout ce qu’il avait vu et dû faire lui avait retourné l’esprit et son état physique. Chaque pas qu’il faisait lui semblait être lourd et un mal de crâne vint le gagner à chaque son qu’il entendait. Il avait vraiment besoin de repos… Soudain, Léon arriva devant une porte bien familière qu’était la salle de pause.

« Mais comment j’ai pu atterrir ici… J’ai envie de dire, autant en profiter qu’elle soit devant moi, l’occasion ne se représentera pas une seconde fois. » se dit il.
   
      Le jeune policier entra dans la pièce et écrivit sur la machine à écrire les derniers évènements qui lui étaient arrivés. Il avait pris pour habitude d’écrire sur ces machines qui étaient posés un peu partout dans le bâtiment au cas où quelqu’un tomberai dessus s’il n’avait pas survécu à quelques incidents. Après quoi, il déposa tout ce dont il ne se servait pas dans un coffre non loin de là et se dirigea enfin vers la petite pièce annexe. Celle-ci était étroite mais arrivait à contenir deux lits superposés qui étaient en piteux états.

« Vaut mieux ça que rien.. . » pensa-t-il, légèrement dépité.

    Il posa ses armes sur la chaise proche du lit ainsi que ces nombreuses protections, le laissant uniquement en son uniforme pur et simple. Il s’asseyait sur le premier lit qu’il croisa du regard et s’allongea rapidement dessus. Le matelas en apparence plutôt robuste et peu accueillant se voulait être en vérité bien confortable, de même que son petit compagnon l’oreiller. Léon regarda quelques secondes les lattes du lit au dessus de lui et ferma les yeux, se laissant emporté par la douce sensation de fatigue qui lui faisait de l’œil depuis si longtemps…..
    
      Glacée …. Le seul mot qui pouvait décrire cette sensation soudaine sur sa joue, qui faisait de légers va et vient sur sa peau. Cette même sensation se faisait aussi ressentir au niveau de son torse où doucement, la fermeture éclair de son uniforme descendait avec le contact gelé. Léon poussa un petit gémissement en sentant que son uniforme fut pris de chaque côté et descendit le long de ses bras. Un frisson parcourra le long de son dos à la fraîcheur d’un soudain contact lui relevant son haut. Le contact descendait avec lenteur le long de son torse, s’arrêtant parfois pour dessiner les muscles du jeune policier. Il voulut se débattre, retirer cette sensation intrusive mais quelque chose l’en empêchait…
   
     La fatigue. C’était ça… Mais pas que… Il y avait aussi la peur… mais de quoi ? Il n’avait rien à craindre d’ouvrir les yeux et de voir ce qu’il se passait… Au fond de lui-même, tout était si sombre… Léon laissa à nouveau le sommeil l’emporter, essayant de faire abstraction au souffle qui se rapprochait dangereusement de ses lèvres. Un contact glacé et rugueux vint se poser sur celles-ci, tandis qu’un autre s’était arrêté au niveau de son pantalon et commença à le défaire. Le jeune policier gémis, sentant que son vêtement avait disparu. Soudain, une légère pression se fit au niveau de son entre jambe, entraînant un couinement du jeune homme. Le contact sur ses lèvres se fit aussi plus violent en faisant entrer dans sa bouche ce qui semblait être une langue qui joua avec la sienne. La respiration de Léon se fit courte et saccadée, stimulée par le baiser et la sensation de légers va et vient sur son entre jambe, encore prisonnier de son sous vêtement.

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