Hope (OS Taekook)

The letters.

Avant que vous commenciez votre lecture, je tiens à préciser que c'est le tout premier OS que je publie. Ce n'est pas le premier que j'écris mais j'avoue être assez nerveuse et anticiper les réactions qu'il pourrait y avoir.

Je vous souhaite d'avoir une bonne lecture et d'avoir fait un bon travail en transmettant comme je le souhaitais les sentiments de Taehyung au travers des mots.

Bonne lecture !

•*•*•*•

« Jungkook... Non. Salut Jungkook ! Non, trop joyeux. Jungkook ! Ah merde. Juste, Jungkook. C'est tout. Aller c'est pas compliqué... »

Jungkook.

Ce n'est pas la première lettre qui t'est destinée que j'écris. Ce n'est pas non plus le but premier que j'avais en tête pour cette lettre.

Mais ainsi soit-il.

Te souviens-tu de notre rencontre ?
Moi oui.

Un jour de printemps, comme les autres.
Du moins, jusqu'à ton arrivée.
Imprévue, était celle-ci.
Puissante, fut-elle.

C'est Hoseok hyung qui t'as amené à nous, cette journée là. Tu étais nouveau et étant la personne joyeuse qu'il était, il était venu t'aborder.
Lorsque mon regard s'est accroché au tiens, j'ai su que ma vie venait de changer. Tu venais de changer ma vie.
De A à Z.

Plus le temps avançait, plus on devenait proches, toi et moi.
Une forte chimie s'est développée entre nous. Une forte amitié. Jamais, au grand jamais je ne m'étais senti aussi bien avec quelqu'un dans ma vie.

Était-ce le cas pour toi aussi, Jungkook ?

L'amitié est devenue de mon côté de l'amour. Et plus le temps avançait, plus je tombais pour toi.

Je suis, dans le sens propre, tombé pour toi.
Et c'est ce qui a causé ma perte, comme le plus beau chapitre de ma vie.

Nous devenions de plus en plus tactile, en dehors des regards des autres, en cachette. Les accolades se sont transformées en baisers volés et les baisers volés en attouchements.

Mais tout cela n'était qu'un secret.
Tu ne voulais pas qu'on en parle.
J'étais ton secret et moi, fou amoureux, je ne disais rien. J'étais... Aveuglé. Complètement aveugle d'amour pour ta personne. Le Jungkook à l'école et le Jungkook à la maison était deux personnes complètement différentes à mon égard. Mais je m'en foutais.

À l'école, oui, nous étions proche, mais de simple amis. Les contacts peu fréquents, les paroles attachantes dites rarement. On se chamaillait comme si on se connaissait depuis toujours.
À la maison, nous étions des amants. Deux personnes qui semblaient s'aimer corps et âme, mais qui ne se le disait que par le toucher. Jamais avec les paroles.

Puis un jour, tout à basculé. Éclaté.

Je m'en souviens encore.
Toi, te souviens-tu de ce jour fatidique, Jungkook ?
J'étais seulement accoté sur ton épaule, les yeux fermés, alors que tu me chantais la chanson que tu avais écrite juste pour moi.

Euphoria, s'appelait-elle.
Tu m'avais dit que j'étais ton euphorie. Que le secret que nous avions était sa source d'excitation, de « challenge. »

Enfin bref. Alors que tu chantais, un groupe de filles est venue nous voir. L'une d'entre elles t'a demandée ;

« Jungkook, tu me sembles proche de Taehyung et vice-versa... Es-tu gay ? »

Ton corps sous le miens s'est crispé comme je ne l'ai jamais senti. Les mots chantés on cessés de sortir de ta bouche. En un coup d'épaule, j'étais dégagé de toi. Ce fut lorsque je t'ai regardé, confus, droit dans les yeux, que j'ai su.

La phrase que tout le monde dit, mais que tous ne souhaitent pas que ça leur arrive, « toutes bonnes choses avaient une fin. »

« Non. »

Ce fut la seule réponse que tu donnas. Avant même que je n'ai cligné des yeux tu étais parti.
C'est ainsi que tout bascula.

Tu ne voulais pas avoir la réputation d'un « gay. » Tu étais Jeon Jungkook, le beau garçon mystérieux qu'on ne connaît pas trop mais qu'on voudrait avoir à n'importe quel prix dans son lit. Tu avais enfin la réputation que tu voulais. Et je ne devais, en aucun cas, venir détruire tes efforts. Tes efforts de refouler cette partie de toi qui te faisait sentir vivant. Complet. Tu préférais vivre dans le moule de la société qu'on t'avait dis de suivre. Le moule sans embûches, sans tracas.
Tu préférais faire mourir ton bonheur que de vivre ton bonheur.

C'est ainsi que tu ne répondais plus à mes appels.
Ni à mes messages.
Ni même lorsque j'allais sonner chez toi.

Tu m'effaçais.

À l'école, tu avais changé complètement. Tes amis avaient changé, ta manière d'agir avait changé, tout.
Même les garçons n'y comprenaient rien.

Tu m'as effacé de ta vie, comme si je n'avais été qu'une feuille de papier qu'on pouvait déchirer d'un livre sans en changer complètement l'histoire, ou du moins, un bout de celle-ci.
Tu m'as effacé de ta vie, alors que de mon côté, tu m'avais beaucoup trop donné pour que moi j'arrive à le faire aussi facilement.
Tu as eu beau m'oublier, faire comme si je n'existais plus, mais mon cœur, ma tête, eux, ils n'ont pas pu le faire.

Si tu savais le nombre de fois que je t'ai vu par la suite rentrer chez toi complètement soûl. Complètement ivre à pleurer toutes les larmes de ton corps.

J'ai essayé.
J'ai essayé Jungkook, de te retirer. De te retirer de ma tête mais surtout de mon cœur.

Ce fut un lamentable échec.
Je t'attendais encore, chaque soir, avant d'aller dormir.
Enfin. Je t'attend, encore et toujours.
Je t'attend encore, vérifiant d'un tic désormais nerveux mon téléphone pour voir si j'ai un message de ta part.
Mais rien.
J'attend encore un signe, un miracle.

Trois ans après, j'attend toujours.
Dis-moi, comment vas-tu ?

Je t'écris cela en ne sachant même pas si tu le liras un jour.

Je tremble présentement.
Parce que je sais que la fin approche.
Je sais ce qui vas arriver par la suite.

Je le sais, parce que je suis fatigué.
Tellement fatigué, que j'ai décidé d'aller dormir.

Pendant ce temps, j'ose espérer que je ne t'attendrais plus.
J'ose espérer avoir un temps de répit.

Pour finir, je veux juste que tu saches, que pour moi, notre histoire était belle.
Belle, mais putainement déchirante.

Et si cruel envers moi-même je suis, si c'était à recommencer demain, je le ferais.
Revivre la passion, revivre l'excitation de t'attendre mais surtout de t'entendre arriver.
T'embrasser comme s'il n'y avait pas de lendemain.

Ouais, je le referais.

Dis moi, chantes-tu encore ?
Chantes-tu encore la chanson qui nous faisait vibrer de A à Z ? Celle qui nous rapprochait comme nous éloignait ?
J'ose espérer qu'après toutes ces années ton euphorie n'a pas changé.
Que tes rêves sont devenue réalité.
J'ose espérer, que quelque part en dedans de toi, je suis peut-être devenu une partie qu'au fond, tu n'as pas su effacé.
J'ose espérer cela après tant de faux espoirs.

On dit que l'espoir fait vivre, mais moi, mon espoir m'a fait mourir.

Prend soin de toi, Jungkook.

Taehyung.