PITRECHA NU

4.9K 209 318
                                    




En guise de présentation, la seule chose qu'il disait habituellement était un truc très froid et presque condescendant, un truc dans le genre « Oï gamin, moi c'est Levi, j'ai 17 ans, et c'est tout ce que t'as à savoir ». Non, il n'était pas sociable du tout, il avait vraiment du mal avec les gens. Dans un sens ça l'ennuyait, il se retrouvait souvent seul si ses compères n'étaient pas là, et de l'autre, ça l'arrangeait, ça lui évitait ce qu'il aimait qualifier « d'emmerde ». Il vivait dans la périphérie de la banlieue parisienne, avec son oncle, Kenny Ackerman.

Il entendit son réveil sonner et tapa dessus, cet objet tout droit venu de l'enfer venait de le tiré d'un rêve plutôt cool, et oui, ce n'était pas tous les jours qu'on était un super héros. Il se leva donc nonchalamment avec un claquement de langue bien senti, et se dirigea vers la cuisine. Il était 6h30 et il n'en pouvait déjà plus. La perspective de la rentrée ne le réjouissait pas, celle de se retrouver entouré de « gamins » plein de microbes encore moins. Il n'y voyait rien de positif, seul revoir son amie et son petit copain provoquait un soupçon d'enthousiasme chez lui. Il fit chauffer la cafetière et se fit couler un café bien noir histoire de se réveiller une bonne fois pour toute, et pour achever son réveil, il ouvrit la fenêtre de la cuisine, respira un grand bol d'air frai et tira u cendrier du placard. Il qualifiait cette mauvaise habitude matinale de « péché mignon ». Il enfila ses écouteurs, cliqua sur la première playlist qu'il trouva et profita du son, si bien qu'il ne vit pas le temps passer.

Merde, pensa-t-il. En effet l'heure était déjà bien avancée, le micro-onde indiquait 7h00, le bus passait dans une trentaine de minute, et il lui en fallait quinze pour atteindre son arrêt. Vous l'aurez compris, il était en retard et pas qu'un peu. Il prit une douche éclair, et fila en trombe dans sa chambre simplement entouré d'une serviette de bain, ses cheveux gouttant et laissant des traces de son passage sur le parquet. Il enfila difficilement son jean slim et son col roulé, ayant encore la peau humide, chaussa ses précieuses Doc Martens et parfait le tout avec une veste en cuir. Il était tout de noir vêtu, Aussi sombre que la mort, se dit-il. Cette pensée lui arracha un sourire puis il reprit ses esprit, courant à la salle de bain pour finir de se préparer. Les dents, le parfum, et la mono boucle d'oreille. Pour achever sa préparation, il se regarda dans le miroir et claqua des doigts avant de pointer son reflet dans le miroir, fier de son allure, On a le style où on ne l'a pas, pensa-t-il. Il fut tiré de ses pensées par l'horloge à coucou qui indiquait le quart d'heure. Il courut dans l'entrée, jeta son sac sur son épaule, attrapa ses clés et partit rapidement vers l'arrêt de bus.

Il n'en avait pas grand-chose à faire d'arriver en retard, mais faire mauvaise impression le jour de la rentrée et se faire remarquer d'emblée ne le réjouissait pas, alors il pressa le pas. Il arrivait à peine que le bus se stationna, il grimpa les quelques marches et donna quelques pièces au chauffeur pour payer son trajet, n'ayant pas encore reçu sa carte de bus. On lui rendit sa monnaie en lui souhaitant une bonne journée et il se demanda alors si ce conducteur aussi se souvenait des journées de merde comme celle de la rentrée. Il lui fit donc un signe de tête et s'en alla au fond du bus trouver une place disponible. Il vissa ses écouteurs dans ses oreilles, trouvant le brouhaha matinal beaucoup trop casse pied, et puis, les conversations des autres ne l'intéressaient pas.

Une vingtaine de minutes plus tard, il descendit du bus. Il traversa la route en même temps que ses futurs camarades pour rejoindre les grilles de son nouvel établissement scolaire. Après avoir cherché son nom dans les listes qui répartissaient les élèves en différentes classe, il fut heureux de constater qu'il sera dans la même classe que son petit ami et que sa meilleure amie. Que demander de mieux ?

Arrivant dans la salle de classe, il fut presque forcé de constater qu'il allait passer l'année entouré d'imbéciles. Trois têtes, deux blondes et une brune, reposaient sur un même bureau, Fin de nuit collective apparemment. Une fille surexcitée et un chauve mangeant comme s'ils n'avaient pas mangé depuis des lustres, Petit déjeuné en retard il semblerait. Une fille asiatique qui discutait avec un petit blond aux airs androgynes, Enfin quelques choses de normal, soupira-t-il. Deux jeunes filles, qui se tenaient la main, et puis un mec plein de taches de rousseur qui lisait tranquillement. Son petit-ami, Erwin Smith, lui fit les présentations :

Le gamin chelouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant