La porte ouverte, je soupire un long moment et remarque alors que la salle était déjà remplie, mais qu'une table de deux était vide à la première rangée, à gauche de la salle, de la vue du professeur. J'ignore les regards analyseurs et pour d'autres, dérangés, et va de ce pas m'asseoir pour poser ma tête dans le creux de ma main gauche ; et perdre mes pensées en fixant un énorme nuage de pluie, qui semblait mouver comme l'eau de mer.
Sérieux, j'aurais dû écouter cette femme et changer de lycée.
Après une vive attente, un garçon entre, voici tout le monde le fixe et lui reste planté au cadre de la porte, neutre, et menaçant chaque paire de yeux qui croisaient son regard glacial. Ayant remarqué une place de libre sur ma table, il soupire en voyant un mec lui pointer du doigt, parlant à sa voisine. Et vint s'asseoir, frôlant mon épaule.
-Alors toi aussi?
-Hum ?
Il me regarde enfin, et je pus voir un visage pâle, des yeux noisettes, des lèvres très rosées et un sourire, qui n'est pas réellement un sourire mais juste un étirement. Ses cheveux lui gênaient les yeux, et lui, quelques fois, remettait ses mèches en place. Il semblait aussi observer mon visage neutre et impossible à traduire.
-Ta rentrée, elle est merdique aussi, non?
-Oui, tu t'adresse souvent aux inconnus ?
-T'es à côté de moi, et le prof n'est pas encore là alors autant me faire un ami. Sourit-il ensuite.
Ami ? Il est nouveau? Hum, j'imagine bien, j'ai jamais vu sa tronche, il est des Avirons, ou peut-être c'est un Saint-Leusien ? Peut-être.
-Tu fais quoi ?
-Quoi?
-Tu me fixes depuis tout à l'heure.
Je rougis à ça et détourne les yeux vers le tableau blanc, mal-nettoyé.
-Rien, t'es mignon.
-...
Il semble surpris et plonge sa tête dans ses bras, posés sur la table étant presque couché. Pourquoi pas dormir sur la table tant qu'il y est. À quoi pense-t-il ?
-Toi aussi.
Je sors de mes pensées et après un temps de réaction, je vis enfin qu'il me scrutait, comme s'il voulait savoir à quoi je pensais, lui aussi.
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Toi aussi, c'est merdique ? {BxB}
RomanceIl faisait gris, le ciel menaçant l'orage, et les bus roulaient à une violente vitesse.Je regardais par la fenêtre, le regard vide, et mon père, lui surveillait sa conduite faisant en sorte de m'expulser de ma bulle, loin de ce monde. Je descends, e...