partie 20

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Toujours le visage blottie dans l oreiller, la jeune femme pensait aux êtres infâmes qui comblaient ce monde. Elle connaissait parfaitement ce style de personne, ses propres parents eux, y régnaient en maître.
  Elle détournait son regard quand elle entendit la porte de chambre s ouvrir. Les pas qui approchait de son lieu de pénitence n était pas ceux de sa grand mère.
-Que dois je faire pour être tranquille? Surement vous sucez la queue? 

-Kerelys autant de vulgarité dans votre bouche me déplaît.

-Je ne suis pas faîte pour vous plaire ni à vous ni à personne d autre!

-J apprécierai de converser avec vous sur les propos que vous m avez craché au visage dans le salon de votre aïeul.

-Je crois que tout a été dit. Je n ai rien a rajouter de plus! Maintenant veuillez me laisser tranquille.

-Non! J ai pour habitude que si je reçois des insultes, j apprécierais d'en connaitre les raisons.

-Vous vous moqué de moi là? Crachais la jeune femme en prenant une position assise. J ai perdu mon emploi par votre faute. Vous désirez acheter l immeuble où je travaillais pour expulser les pauvres gens qui y logent. Savez-vous qu ils ne sont pas riches, que pour eux avoir un toit sur la tête est une bénédiction du ciel? Beaucoup de ces familles se privent de manger à leur faim pour réussir a tenir tout le mois en nourriture. Mais vous vous en avez rien à foutre tant que vous avez vos couverts en argent à votre table chaque jour!

-Suivez moi!

-Non, je n ai pas à vous suivre ni aujourd'hui ni demain!

-Je reconnais bien la tête de mule que vous êtes. Dans ce cas nous allons mettre les choses à plat ici. Annonçait il en retournant dans le salon. Kerelys avait envie de fuir de ce lieu, fuir de ce monde qu elle ne supportait plus. Mais quand elle décida de se lever. Sebastian revenait avec une sacoche qu il ouvrit sur le petit bureau face au lit. K observait curieuse la scène qui se déroulait. Il sortit un ordinateur qu'il ouvrit, au bout de quelques secondes de silence, il le perçait de sa voix rauque.

-Venez! ordonnait il avec autorité. Je pense que vous ne connaissez pas la vérité et il me doit de vous la fournir! Les yeux plissés, K rejoignit l'homme qui pianotait sur son clavier. Un fichier s'ouvrit sur l'écran, elle reconnut l'immeuble où elle travaillait. Elle fut surprise de constater que le bâtiment où elle vivait, était lui aussi sur les photos que contenait le document.

-Qu'est-ce que cela signifie?

 Sébastian prit une grande inspiration avant de relater les raisons de la présence des photos.

-Les bâtisses que vous voyez sont en sursis, elles menacent de s'effondrer. La ville n'en a que faire des personnes qui habitent dans ce quartier. Mon oncle a grandit dans cette banlieue, il connait encore quelques familles qui y vivent enfin y survivent. Avoue il en tournant son regard pour observer la jeune femme. Votre patron est au courant de la situation, quand nous sommes venus dans le bar, c'était pour lui proposer de le déloger dans un autre lieu le temps que nous puissions réaliser les travaux.

-Il est au courant et il préfère rester sans rien faire?

-Il est le propriétaire de ce bâtiment, et pour lui, accepter de nous vendre son bien, est inacceptable. Il met en danger des dizaines de familles, les logements sont insalubres, certaines personnes sont obligés de bloquer leurs portes d'entrées par une chaise car elle ne ferme plus à cause de l'humidité qui a fait gonfler le bois.

-Pourquoi fait-il cela?

-Tout simplement car personnes n'osera porter plainte contre lui, il offre des loyers très bas, mais en contre partie, il fait signer une clause dans le bail qu'aucun locataire ne pourra se retourner contre lui pour quelconques motifs.

-C'est honteux, il n'a pas le droit c'est un crime de le laisser agir ainsi. Vous devez faire quelque chose!

-Vous avez changé d'avis sur moi, je ne suis plus un enc...

-j'étais énervé, je crois que c'est encore autorisé non? mais pourquoi mon immeuble est là lui aussi?

-Votre immeuble va être démoli.

-Démoli? vous vous moquez de moi? je vais aller où moi? et comment se fait il que je ne suis pas au courant de ça?

-Ce n'est pas tout, votre ancien patron a contracté une assurance sur quelques têtes qui vivent dans ces logements, différents contrat sous différents noms.

 kerelys se mit à rire tout en pleurant, à plusieurs reprises elle voulait prendre la parole mais sa main ne quittait pas sa bouche. Comment n'avait elle pu ne rien voir? elle qui était si observatrice.Comment avait elle pu travailler pour cet homme qui se disait proche de son frère, qui ne cessait de lui rabâcher que son rôle était de veiller sur elle? K explosa en larmes de réaliser qu'elle ne connaissait pas l'homme qui l'employait, son jumeau ne cessait de lui dire que c'était un homme bon, un homme qui avait le cœur sur la main et que grâce à lui, des familles entières avaient du travail et un toit sur la tête. Comment pouvait il n'avoir rien vu? il était toujours avec lui, toujours à lui rendre service. Les bras de Sébastian se mirent à entourer l'anatomie de la jeune femme qui ne cessait de pleurer. Tendrement, il déposait un baiser sur son crâne pour tenter de la réconforter, il approfondissait leur étreintes en la berçant calmement tout en la conduisant s'allonger sur le lit de sa grand-mère. Les révélations de Sébastian ont eu raison de la jeune femme, il recouvrit son corps d'un plaid qui ornait sur le fauteuil et lui conseillait de se reposer. Il l'observait encore quelques instants avant de se retirer de cette pièce.

  Après avoir fermé la porte, il prit place dans le canapé qui longeait le mur du salon. Il se mit profondément à réfléchir pour trouver une façon pour annoncer à K qu'elle allait jouer un rôle dans la suite des événements. ..

La rose dominante,                (pétale rouge)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant