Don't play with fire

Chapitre 23: La musique est la langue des émotions.

[present]
Octobre, 2019

Je termine de préparer ma valise et toque à la porte d'Ewenn. Sa voix s'élève m'informant que je peux rentrer.

— Tu as fais ta valise ?

Il lève la tête et m'observe attentivement avant d'hocher la tête positivement. Je lui souris puis commence à refermer la porte mais sa voix s'élève à nouveau dans la pièce.

— Attends.

J'ouvre une deuxième fois la porte et lève un sourcil interrogation, il finit par déclarer:
« J'ai hâte. »

Je ne dis rien essayant de cacher mes émotions alors je referme la porte de sa chambre et rentre dans la mienne. Je boucle ma valise puis m'allonge sur mon lit. Je regarde le plafond et j'essaye de comprendre son changement soudain de comportement envers moi.

Nous mangeons rapidement un plat de pâtes, puis je me couche sans réfléchir et m'endors.

                                *

Je me lève toute excitée de prendre la route vers Paris. Ce n'est pas très loin mais vu qu'il y a régulièrement des embouteillages et que le concert est tard, je ne pense pas que mon colocataire voudrait rouler tard, la nuit, alors j'ai pris une chambre d'hôtel pour nous faciliter la tâche.

Je termine de me préparer puis rejoins le salon avec ma valise. Je trouve mon colocataire, déjà prêt, avachi sur le canapé. Quand je m'approche, il lève la tête de son téléphone.

— T'es prête ?

J'hoche la tête et il se lève. Il part dans sa chambre et je ne sais pas trop ce qu'il compte faire alors je me dirige vers la cuisine pour me préparer vite fait un petit déjeuner. Ce dernier revient avec une petite valise, il s'avance vers la porte d'entrée.

— Dépêche toi, je vais sortir la voiture du parking, rejoins-moi devant l'immeuble.

J'acquise puis il sort de l'appartement. Je me dépêche de prendre mon petit-déjeuner puis vais me laver les dents. Je termine et vérifie si toute les fenêtres et volets sont fermés et je fais de même pour les lumières.

Je récupére mes clés puis ferme la porte d'entrée. Je descends et vois juste devant le bâtiment qu'une belle voiture noire est devant. Je ne pense pas que ça soit la voiture de mon colocataire car en tant qu'étudiant, je ne pense pas qu'il a l'argent pour s'acheter une voiture de cette qualité.

Je passe devant cette voiture pour chercher celle de mon colocataire. Quand un klaxon surgit de derrière moi. Il n'y a pas d'autre voiture avant la noir alors je m'avance vers cette dernière et constate que mon colocataire est à l'intérieur.

Tu es stupide, cris une petite voix dans ma tête. J'explose alors de rire et vais vers l'arrière de la voiture.

Je range ma valise dans le coffre puis m'assois au siège passager. Il démarre la voiture alors pour ne pas rester sans bruit, je m'exclame.

— Je peux mettre la radio.

— Ouais, vas-y.

J'allume et la musique sort des enceintes. Je pose ma tête sur la vitre et observe le paysage changer au cours de notre trajet.

                               * 

Nous arrivons sur l'autoroute et le trafic devient horrible. Les voitures se multiplient et ça finit par crée un embouteillage. Je récupère mon téléphone et constate qu'il n'est que midi. Quand soudain le son d'une musique que je connais si bien retentit dans les enceintes de la voiture.

Je monte le son et commence à chanter.

— Please can we just say, pretty lies pretty lies, lie to each other again....

Puis le refrain arrive et je lache tout ce que j'ai dans la gorge.

— Slowly let me down, every world pulls me apart, gently tell me how..

Le refrain continue et j'entends une deuxième voix s'élever. Je tourne alors ma tête et constate que mon colocataire est entrain de murmurer les paroles de la chanson.

Je souris amusée puis continue avec lui jusqu'à que la musique se termine. Je tourne ma tête vers sa direction, souriant de toute mes dents.

— Tu connais ?

— J'ai déjà entendu vite fait, mais c'est pas trop mon délire.

Mon sourire descend rapidement et je finis par lui déclarer.

— Dommage car c'est lui qu'on va voir en concert, mais si t'aime pas bah tu resteras à l'hôtel.

Je baisse la tête assez déçue, en même temps ce n'est pas le style de tout le monde et ce chanteur n'est pas très connu.

— Non, je suis content de venir avec toi à ce concert donc j'irai.

Je lève la tête et un léger sourire s'échappe de mes lèvres.

— C'est vrai ?

Il hoche positivement de la tête et mon sourire s'agrandit. Il fait tellement d'effort que ça en devient étrange.

***

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