L'offensive

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Phase 4 : l'offensive

Alors il a fallu passer à l'attaque.

Ma plus fidèle camarade de l'époque a établi un plan infaillible : à la sortie, ses grandes soeurs (qui étaient au courant de mon histoire) viendraient la chercher, on demanderait à l'une d'entre elle d'aller voir Benjamin pour lui dire une connerie du genre "Eh, on était pas en cours de théâtre ensemble ?", elle engagerait la conversation et je passerais dans le coin comme de par hasard pile à temps pour qu'elle nous présente. Benjamin verrait alors quelle fille exceptionnelle je suis, et tomberait immédiatement sous mon charme.

Le plan s'est déroulé exactement comme prévu – il a mordu à l'hameçon, bien qu'il n'ait pas été très bavard (probablement parce que deux inconnues lui hurlaient dessus avec un grand sourire à propos d'un cours de théâtre imaginaire). Je suis arrivée, on m'a présentée, et je me suis approchée de lui pour le saluer. C'est alors tout naturellement que je lui ai mis un ÉNORME vent quand il a voulu me faire la bise pour lui tendre la main. J'ai serré la main de Benjamin. Et je suis partie. Et comme je portais des mitaines à l'époque, je pouvais tout à fait mettre ma menace de « plus jamais me laver la main hihihihiiiiiiiiiii OH MON DIEU » à éxécution. Quand je suis rentrée, j'ai enlevé ma mitaine et j'ai dû la sniffer pendant trois bonnes heures en gloussant inlassablement. Pour moi c'était sûr, il m'avait serré la main, alors le contact avec été établi – on allait se faire la bise tous les matins au lycée, c'était SÛR.

Ça n'est jamais arrivé.

CrushingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant