GARDE ESPOIR, JE SUIS LA || zosan

Chapitre 14 : Le chirurgien sauve la situation (partie 2)

Ils passèrent le pas de la porte précédant ainsi le propriétaire des lieux qui leur laissa la place pour passer le blessé. Il se dirigea vers le fond de la maison et Law le suivit. Sanji fut bien obligé de suivre le mouvement. Il ne connaissait pas la maison et en profita pour regarder un peu autour de lui. On ne dirait pas comme ça mais Law avait bon goût en matière de décoration et c'était évident que c'était lui qui avait choisi le mobilier au vu du style habituel de son tuteur. Il se perdit dans sa contemplation et fut « réveillé » par Law qui lui fit signe de se pencher. Se pencher ? Effectivement, une porte basse s'offrait à eux et ils durent se contorsionner pour réussir à passer tous les deux avec Zoro. Ils descendirent alors un petit escalier pour se retrouver devant une nouvelle porte. Corazon la leur ouvrit et ils purent donc rentrer à sa suite.

Waouh. Sanji savait que Law avait un peu de matériel mais il n'aurait jamais pensé qu'il aurait tout ça. C'était un véritable bloc opératoire qui s'offrait à lui. Il était stupéfait. Comment un bloc opératoire pouvait se trouver sous la maison d'un particulier ? Mais il ne put se poser des questions plus longtemps, Law forçait le pas pour se diriger vers la table d'opération. Et avec le plus de délicatesse possible, ils déposèrent le vert dessus. Son torse qui se soulevait à intervalles irréguliers, ses yeux clos qui tentaient désespérément de s'ouvrir pour ne pas sombrer dans l'inconscience, ses doigts qui tremblaient, son visage couvert de sueur, tout ça le prouvait. Tout ça prouvait qu'il avait mal, qu'il souffrait le martyr. Mais tout ça prouvait également la connerie que Sanji avait faite. Mais qu'est-ce qu'il lui était passé par la tête quand il avait décidé de le frapper comme ça ? Sa putain de fierté avait pris le pas ? Ouais, ça ne pouvait être que ça. Et il voulait que ce ne soit que ça. Qu'il ait fait du mal consciemment à Zoro, il tremblait rien qu'à s'en souvenir.

Il regardait ses pieds, il n'arrivait plus à bouger. Il n'arrivait même plus à lever les yeux pour voir Law commencer de se préparer pour soigner l'homme qu'il aimait. Il n'arrivait même plus à lever les yeux pour voir ledit homme qu'il aimait avait encore plus mal qu'auparavant. Alors qu'il ne se décidait toujours pas à bouger, il entendit la voix grave de Law résonner pour demander aux deux personnes présentes de sortir pour le laisser travailler. Mais Sanji n'arrivait toujours pas à bouger, alors ce fut Corazon qui le prit doucement par les épaules et qui le dirigea vers la porte pour la fermer et lui faire remonter le petit escalier. Sanji, toujours perdu dans ses pensées néfastes n'avait pas remarqué qu'il était emmené vers le salon et qu'on l'avait fait asseoir sur le canapé. Il ne se réveilla que lorsque Corazon lui demanda s'il voulait à boire. Réveillé brusquement, il sursauta d'un coup et fit peur à son interlocuteur qui failli renverser le vase posé sur la table basse. Heureusement pour eux, rien ne tomba.

Sanji : Ah ! Je suis désolé, je ne voulais pas vous faire peur.

Corazon : *rigole doucement* Ne t'inquiètes pas, j'ai l'habitude de faire tomber des trucs.

Sanji : Quand bien même.

Corazon : Et sinon, que veux-tu boire ?

Sanji : Ah ... euh ... vous .... Vous avez du thé ?

Corazon : Du thé ? Euh, peut-être. Law ne prend que du café noir mais je dois encore en avoir pour moi.

Sanji : Merci dans ce cas.

Corazon : De rien. Tu le veux à quoi ? J'ai du thé noir, au citron, aux fruits rouges ou du thé vert.

Du thé vert ? C'était le préféré de Zoro. Comment est-ce qu'il s'en rappelait ? Aucune idée. Mais il se souvenait que si cet abruti devait boire quelque chose, ce serait du thé vert. Mais justement, il devrait peut-être ne pas le prendre. Boire son thé préféré, boire le thé qui avait la même couleur que ses cheveux dans lesquels il aimerait plonger ses mains, c'était peut-être pas une bonne idée. Il penserait trop à lui alors qu'il ferait mieux de ne pas y penser pendant un temps. Le temps que Law finisse de le soigner. Ouais, c'était mieux, sinon, il savait qu'il ne tiendrait pas. Qu'il s'en voudrait encore plus qu'il ne s'en voulait déjà et ce serait mauvais pour lui. Lui aussi, il pourrait faire une crise. Mais une crise d'angoisse cette fois-ci.