Partie 1

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Il faisait atrocement chaud. Sylvie et moi cherchions à nous protéger le visage tout en marchant.
-je me demande quand priscille accouchera, dis-je en léchant mon cornet de glace.
-je n'en sais rien.  Je suis juste curieuse!
- j'en suis curieuse,  moi aussi,  dit sylvie en avalant rapidement sa glace qui fondait. Je suis désolée pour elle, poursuivit-elle.  Plus personne ne la veut comme amie depuis qu'elle est enceinte. Je doute que quelqu'un lui ait rendu visite depuis le jour où  elle a quitté l'école.

- Alors pourquoi ne vas -tu pas la voir ? Demandai-je. Tu sais bien où  elle habite!

-moi? Écoute, la seule chose que j'ai dite, c'est que je suis désolée pour elle, répondit Sylvie... Je n'ai pas déclaré que je voulais devenir son amie. De quoi pourrions- nous parler ? Son seul souci, c'est de faire des enfants; le mien, c'est l'école et les distractions!

Puis Sylvie ajouta,  pensive:
- je  me demande qui voudra bien  garder l'enfant?
- Peut-être que les parents de son petit ami voudront le garder, dis-je.
- ce doit être terrible... Reprit sylvie, ... De faire un enfant et de le voir confié à quelqu'un d'autre...
- Mais qu'y peut-elle?
- Je... N'en sais... Rien, répondit Sylvie avec  tristesse. Puis,  elle repris aussitôt : Tu ne me verras jamais enceinte tant que je serai à  l'école !
-Moi non plus, retorquais-je.
Soudain, Sylvie jeta un coup d'oeil sur sa montre et s'écria:
-Il faut que je file!  Maman m'a dit de rentrer tôt pour faire la cuisine.
-Tu veux dire que tu ne peux pas venir avec moi au Quick. J'étais tenue d'y aller. Maman m'avait demandé  d'acheter deux bouteilles de coca.

En réalité, sa vraie appellation c'est Quick cuisine express. C'est notre endroit préféré, a nous les adolescents. Sylvie et moi y allons presque chaque jour après les cours. Au quick il y'a au moins une douzaine de tables où l'on peut s'asseoir et prendre un hamburger ou une boisson glacée. Parfois, nous passons près d'une heure à siroter lentement des cocas et à parler de tout...

Sylvie est ma meilleure amie. Nous nous entendons bien. Pendant nos causeries,  nous n'avons pas besoin de longues explications pour nous comprendre. Nous ne nous cachons absolument rien.  Je lui dis tout et elle ne me méprise jamais. Nous passons tous nos loisirs ensemble.  La seule différence entre Sylvie et moi, c'est qu'elle  est belle.  Elle a un très  beau visage et de belles  jambes. Les miennes sont trop petites. On m'a souvent dit que je suis belle, mais j'ai de la peine à  le croire. A 16 ans, une fille doit être bien bâtie...  Mais moi... La peau me colle aux os! Je ne suis probablement pas laide,  mais je ne suis sûrement pas aussi belle que Sylvie. Chaque fois que les garçon  se retournent pour nous regarder, je sais qu'ils n'ont de regards que pour elle...
En sortant du quick avec le coca,  j'entendis une voix murmurer :<<salut, jolie demoiselle ! Laissez-moi porter ces grosses bouteilles pour vous!>>
- Non merci, je peux les porter moi - même.
Sans tenir compte de ce que je disais, il prit gentiment l'une des bouteilles et dit:
- Bien, portez en une, je porterai l'autre.
Pourquoi n'ai- je pas serré les bouteilles contre moi en lui demandant  de s'en aller ? En principe j'aurais dû le faire. Je me suis toujours montrée  indifférente lorsque des garçons m'abordaient.  Seulement, celui-ci était <<spécial >>.  Peut-être à cause de son charme  ou de sa voix assurée!
Je n'habite pas loin du Quick,  par conséquent nous n'avons marché ensemble  que pendant  quelques  minutes.
-Je ne suis arrivé qu'hier, me dit-il. J'habite à la cité Malesus,  mais je viens passer les vacances d'été en ville, chez ma tante.
Quel ne fut pas mon désarroi lorsque je realisai qu'il n'était là que pour deux mois et que je pourrais ne plus jamais le revoir!
Il me remit la bouteille  avant  que  nous n'ayons atteint  la maison et me dit :
- j'espère te revoir demain, à  la. Même  heure!
-peut-être, lançai-je par dessus mon épaule, tout en marchand vers la maison.
Un sourire aux lèvres, je me rendis compte que je ne connaissais même pas son nom,  néanmoins j'avais l'impression de faire un beau rêve. En pensée, je revoyais ce beau corps bien musclé.
Je sautai les deux marches de la veranda et poussai la porte.
-Salut Maman, lançai-je chaleureusement. Puis-je t'aider?
Surprise, elle s'arrêta de couper le chou et leva les yeux sur moi. Habituellement, c'est elle qui me demandait de l'aider à faire le dîner.
-Merci, celine! Va chercher un couteau dans le tiroir. J'espère que tu n'oublies pas ta promesse faite à  Ruth de garder son enfant ce soir.
Oh, oui! J'avais complètement oublié. Il faut que je me dépêche !

Je m'empressai de préparer le dîner puis de faire la vaisselle, je n'eus donc pas le temps  de penser  à lui. Et durant toute cette soirée, le petit Joël âgé de deux ans, le fils de Ruth, occupa mon esprit.

Je ne me suis jamais lassé de garder Joël. Certainement parce que j'aime beaucoup sa mère et son père.
Personne  sur la terre n'est plus gentil que Ruth et Simon ! Ils me mettent à  l'aise! La seule chose que je n'apprécie pas en eux,  c'est le fait qu'ils parlent de Dieu.

Par contre, j'aime beaucoup voir l'amour rayonner dans leurs yeux quand ils se taquinent et rient ensemble. On voit qu'ils s'aiment beaucoup.

Ruth est la seule adulte à  qui je peux parler en toute franchise,  mais j'ai décidé de ne pas lui faire savoir que j'ai fait  la connaissance d'un garçon au Quick.

Le lendemain matin, je me sentais éperdument heureuse. Maman s'apprêtait à se rendre au travail. Quelle joie pour moi d'être en congé! Je pourrai passer la plus grande partie de la journée à  me préparer pour  le rencontrer.

Puis, une peur soudaine s'empara de moi... Et s'il ne venait pas ? Peut être m'a t'il juste parlé par politesse, alors qu'en réalité il me trouve laide... ?

Je m'assis sur le bord de mon lit. Que faire? M'apprêter pour le rencontrer ou laisser tomber?

Après  m'être lavée et habillée, je me dis : il faut que je fasse un tour au Quick cet après midi, juste au cas où... J'espèrais tellement qu'il tienne sa promesse et vienne me trouver là-bas !

Juste après  le repas  de midi, je quittai la maison, espérant qu'il me trouverait belle. Tout au long du chemin, je ne cessai de me mirer dans les vitrines  des boutiques

Pendant  que je descendais la dernière  côte en direction de Quick, mes chaussures emettaient un son sec qui m'embarrassait beaucoup  : clac...  Clac...

Puis une merveilleuse voix se fit entendre  :
-Salut, belle demoiselle ! J'espère que tout ce bruit vient dans ma direction!

Je me retournai et vis une gracieuse  forme adossée contre le mur, les bras croisés.

-Tu aimes le bruit? Demandai je en souriant.

-Uniquement quant il est aussi charmant que toi, fit-il en me rendant mon sourire.

-Je ne suis pas du bruit, je m'appelle céline,  dis-je en me tenant devant lui.

-Bonsoir Céline ! Dit-il en me tendant la main. Ravi de faire  ta connaissance !

Je ne lui serrai pas la main.  Je détournai plutôt mon regard et, feignant le sérieux, lui dis :

-Je ne peux pas serrer la main de quelqu'un  que je ne connais  pas !

-Oh désolé, s'exclama -t'il en s'inclinant poliment.
Moi, c'est Ben !Faisons connaissance !nous nous connaissons maintenant.

Son sourire se fit plus large, puis il rectifia:

-Tu as raison, charmante demoiselle !Voudrais -tu venir prendre un coca avec moi?

-Bien-sûr, allons-y ! Répondis-je en riant.

Nous nous assîmes à  une table tout au fond de la salle, sirotant lentement nos boissons glacées tout en cherchant à  faire connaissance. Son père travaille dans le transport ferroviaire ;le mien est électricien. J'ai un grand frère et une petite soeur, lui n'a q'une soeur aînée.

En fait, nous n'avons pas passé beaucoup de temps ensemble. Nous avons surtout ri et plaisanté.

Je sais qu'il aime le jazz et il a découvert que j'aime les crèmes glacées.
Vers la fin de la soirée, j'avais l'impression de bien le connaître, quoique nous n'ayons pas beaucoup parler.
Quand  nous nous sommes quittés, il a chuchoté:
-je te téléphonerai souvent...
-au revoir ! Lançai je en rentrant à  la maison.
J'etais si heureuse que j'eus l'impression que mes pieds ne touchaient plus le sol. Néanmoins, je me demandais :va-t'il réellement me téléphoner ? Je l'espère  bien, murmurai-je doucement, oh comme je le souhaite !

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 31, 2019 ⏰

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