Vie :

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Sous ce soleil, la fille regarde le ciel, les yeux éblouis par la beauté de ce qu'elle ne peut pas voir, ni atteindre. La jeune fille, sourit, tout en ayant la main posée sur le front. Elle avance dans ce champ, dans cette rue, elle avance... . Toujours admirative de ce qui l'entoure, ses yeux brillent d'admiration, de respect et de bonté. Simple et encore naïve, elle avance, tout en espérant qu'un jour elle pourra voir le soleil tout entier. Elle marche dans la ville, elle vit, elle sourit, elle regarde le ciel et même que parfois elle trébuche. Les pieds usés par le sol, elle avance, certaines fois elle regarde vers ses pieds et voit le sang s'écouler et sécher autour d'eux.Alors, elle continue d'avancer. Elle ne pleure pas, parce qu'un jour, elle verra le soleil tout entier, elle en est convaincue.

C'est alors, que sans prévenir, ni parler, le ciel se met à pleurer...

Sous cette pluie, la fille regarde le ciel, elle le remercie de lui donner de l'eau pour ses pauvres pieds secs et douloureux. Elle marche, et même que parfois elle saute dans les flaques d'eau, d'autres fois elle reste, le visage vers le ciel la bouche ouverte en attendant qu'elle soit remplie, pour boire l'eau que lui offre le ciel. Elle a froid, mais pourtant elle avance, parce que le soleil va revenir et elle veut être là, au cas où elle pourrait le voir tout entier. Elle s'accroche, mais pourtant quand il arrive que des personne la croisent, la douleur qu'elle peut ressentir n'existe plus, parce qu'elle brille. Elle brille, non pas par sa beauté, mais par son sourire déconcertant ; elle devrait pleurer et pourtant son sourire est si sincère. Elle danse, elle marche, elle sourit et pourtant il pleut ; mais elle sait, elle sait que le soleil va revenir, c'est une évidence. Les cheveux mouillés et les vêtements trempés, elle avance, elle sourit, elle a froid mais continue.

Puis, les pleurs du ciel deviennent de plus en plus froids...

Sous cette neige, la fille regarde le ciel, elle regarde le doux duvet qui se dépose sur le sol, elle le touche de ses doigts fins et violets. Il fait si froid... . Des personnes lui ont même proposé de venir se réchauffer près d'un feu de cheminé ; mais alors, elle leur donnait le plus beau sourir, tout aussi déconcertant. Elle avance, ses pieds s'enfoncent dans la neige, le froid s'empare de son petit corps tout faible. Ses dents claquent. Les bras serrés contre elle, ses pieds avancent pour maintenir l'effort, et ainsi la garder en vie le temps que le froid passe. Il faut avancer lui disent ces personnes, ne pas s'arrêter, mais elle a si froid... . Elle avance tout en regardant le ciel et ces magnifiques flocons blancs. Parfois, elle tend la main et les flocons tombent au creux de sa paume, et alors elle a encore ce sourire sublime et ses yeux éblouis par la beauté.

Le vent souffle et balaye les flocons, il vient l'emporter...

Elle s'est arrêtée, elle voit le soleil, briller d'un éclat si pur dans ce ciel, elle le regarde les yeux grands ouverts, ébahie par la beauté de ce dernier. Son sourire à changé, il est plus discret mais elle sourit, les yeux emplis de larmes elle le regarde. Ses jambes cèdent, les genoux dans la neige elle regarde toujours le soleil, il est chaud et beau. Elle le contemple, les bras repliés sur son corps elle le regarde ; lui sourit, elle rit, elle s'allonge dans la neige, et se laisse bercer par les doux rayons du soleil. 

Le soleil brille, elle le voit, elle le sent, elle est heureuse ; elle l'admire, ses yeux pleurent...

Demain, tu seras de nouveau là, n'est-ce pas soleil ? Toi qui brille si fort, je pourrais continuer de te suivre. Puis vint le sommeil, le sommeil d'un blanc pur, le sommeil du soleil, le sommeil qu'elle sourit. La vie, ce n'est pas le soleil. Ça, elle n'en sera jamais convaincue. L'admiration, ce n'est pas la vie. Mais ça, elle l'a découvert bien trop tard. Avancer sans se connaître sois-même, ce n'est pas avancer. C'est juste une phrase pour les grandes personnes qui sont persuadées de l'être, se dirait-elle. Avancer, pour elle, c'est aller là où notre coeur nous dit d'aller, et pas là où les gens nous disent d'aller. Oui, la vie c'est unique, la vie c'est difficile, mais la vie c'est beau parce que nous avons tous le droit de rêver ; de réaliser nos rêves, de les faire évoluer et même, de les changer.

La vie, c'est toi ; la vie c'est l'être que tu abrites. La vie, c'est toi. Ça, elle le sait, elle s'en est même convaincue bien avant.

Alors, quel est le problème ? 

La Poupée de PorcelaineWhere stories live. Discover now