Chapitre 1

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Monsieur Gold, le plus riche propriétaire de la ville de Storybrooke, s'était enfin décidé à mettre en location le petit appartement se trouvant à côté de sa boutique d'antiquité. Il avait hésité de nombreuses fois, craignant d'être dérangé par un locataire bruyant. Il s'était dit qu'il serait exigeant envers la personne intéressée par cet appartement. Il souhaitait quelqu'un de discret, et pas trop bavard, qui paierait son loyer quoi qu'il advienne. Gold se voyait comme quelqu'un de misanthrope. Il ne voulait donc pas une personne à problèmes. Le riche antiquaire était l'homme le plus craint de Storybrooke. Toujours vêtu d'un costume sombre, il avait cette prestance inégalée, qui impressionnait bon nombre de ses concitoyens.

C'est donc par un petit matin ensoleillé qu'il afficha devant la porte attenant à sa boutique, un écriteau sur lequel été inscrit "à louer".

Les jours passèrent sans qu'aucune personne ne se manifeste. Les gens regardaient à peine l'écriteau puis passaient leur chemin. Cela n'étonnait pas l'antiquaire qui savait que tout le monde avait peur de lui dans cette bourgade, compte tenu de sa façon de régler ses affaires lorsque ses locataires n'étaient pas de bons payeurs. Mais rien ne pressait pour Gold. Néanmoins, la nouvelle se répandit assez rapidement à Storybrooke. Mais personne n'osait faire affaire avec l'antiquaire.
Un jour, alors qu'il était dans son arrière boutique assis à sa table de travail, il entendit le doux tintement de la sonnette qui annonçait que quelqu'un venait de franchir le seuil de l'entrée. Il se leva de sa chaise aidé de sa canne. Sa vieille blessure au genou ne lui permettait pas de marcher sans une aide. Il sortit de son arrière boutique pour aller accueillir un potentiel client. Il découvrit une ravissante jeune femme qui se tenait près du comptoir. Elle avait des longs cheveux bruns, la peau claire, et elle portait une jolie robe bleue dévoilant ses jambes. Ce qui étonna Gold, ce fut ses lunettes de soleil qu'elle ne retira pas. Pour qui se prenait-elle? Il trouvait cela très impoli. En plus de cela, elle le regardait à peine.

"Bonjour, en quoi puis-je vous aider?" Dit-il afin d'attirer son attention.

Elle se tourna immédiatement vers lui.

"Bonjour, est-ce que je suis bien dans la boutique de Mr Gold?"

Elle est idiote, ou elle le fait exprès? Pensa Gold.

"Bien sûr, c'est écrit sur la devanture !" dit-il d'un ton sec.

La jeune femme fut surprise par le ton employé.

"J'ai entendu dire qu'un appartement était à louer à côté de cette boutique. Est-ce que vous êtes le propriétaire?" demanda-t-elle d'un ton un peu hésitant après la remarque peu amicale qu'il lui avait faite.

"Oui je suis Mr Gold." dit-il les mains posées sur sa canne.

"Je suis Mlle French. Je pense être intéressée par cette offre."

Gold n'aurait jamais pensé qu'une jeune femme seule aurait pu être intéressée par cet appartement, et aurait le courage de venir le voir lui, en personne.

"Très bien, alors suivez-moi, je vais vous faire visiter. Et nous discuterons du prix ensuite."

Il se dirigea vers la sortie.

"Attendez..." dit-elle hésitante.

Il se retourna vers elle, quand il vit qu'elle fit quelques pas aidée d'une canne blanche qu'elle faisait glisser devant elle, un coup à droite puis à gauche.

"Est-ce que vous permettez que je vous tienne le bras? Ce sera plus facile pour moi." Demanda-t-elle d'une petite voix.

Monsieur Gold rougit, honteux de ne pas avoir remarqué plus tôt le handicap de la jeune femme. Mais heureusement pour lui, elle ne voyait pas l'expression gênée qu'il avait à cet instant.

Le Parfum De L'AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant