Souvenirs

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Elle est dans ses bras, lovée comme un chat contre son torse.
La fenêtre est ouverte, l'air est si doux, la légère brise est chaude. On sent encore le soleil et les fleurs.
Elle soupire de contentement et se presse tendrement contre lui.
Sa main effleure ses cheveux et descend dans son cou.

Ils ne sont que très peu habillés, elle porte une nuisette un peu transparente, tandis que lui est vêtu d'un pantalon ample.
Les draps sont froissés, comme le souvenir d'une précédente nuit, presque pareille à celle-ci.

Il touche maintenant délicatement sa clavicule, elle frissonne légèrement, car elle ne sait pas si il l'étreint pour l'aider à s'endormir, ou s'il essaie de la séduire
Cette sensation d'incertitude est délicieuse.

Ils sont seuls au monde, au beau milieu de la nuit, pendant ce chaud mois de juillet, ces deux âmes égarées qui se retrouvent, sous l'oeil bienveillant de leur compagne la malicieuse lune, celle qui règne la nuit sur les corps de tous les amants.

Elle a envie de son corps, si tendre et rassurant, alors elle se presse un peu plus fortement contre lui, espérant que sa main descende encore un peu plus.
Il caresse désormais le haut de sa poitrine, chastement, mais ce n'est pas suffisant. Elle en veut plus.
Elle décide de laisser sa main parcourir son dos, espérant lui faire comprendre à quel point elle le désire.

L'air est chaud mais n'est pas pesant, la seule tension qui électrise leurs corps réussit à rendre fraîche l'ambiance tamisée de leur chambre.

Il se presse à son tour contre elle, lui embrasse la joue, la commissure de ses lèvres et son cou, et laisse se promener sa main sur sa poitrine à elle.

Elle commence à respirer plus fort mais elle ne bouge pas, elle veut profiter de ce moment indéfiniment et veut maintenir cette si délicate incertitude.

Il se met à presser doucement sa poitrine, effleure à peine sa jolie peau qui lui semble être de la soie.
Elle se serre contre lui, et il descend sa main sur son ventre, fait des cercles du bout de ses doigts.

Elle ne bouge toujours pas, seule sa respiration saccadée brise le silence de cette magnifique nuit d'été.

Il sent l'effet qui lui procure, et pris d'audace, il glisse sa main sous la fine couture de sa culotte, et presse sa main contre elle, doucement et lentement d'abord, mais son souffle devenant de plus en plus lourd, il accélère.

Elle se décide enfin à le toucher.
Elle lui effleure le torse et descend très doucement sa main vers ses hanches à lui, qui commencent déjà à basculer vers elle.

Ils sont désormais deux à respirer forts. Ils entrelacent leurs langues afin de cacher leur etreinte et d'essayer, sans succès, de masquer le bruissement des draps sous leurs corps.

Ils se pressent l'un contre l'autre, de plus en plus forts et en cadence, tandis qu'ils se murmurent de jolis mots, pour une aussi jolie étreinte.

Cette nuit d'été est à la fois semblable aux autres et également un pur instant de grâce, suspendue par ses deux corps qui s'aiment et qui se le montrent, avec autant de douceur que la lune qui les accompagnent, qui regarde avec tendresse ces deux amants épuisés et heureux.

Une jolie nuit d'été Où les histoires vivent. Découvrez maintenant