Chapitre 27 : Comment réagir ?

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Lorsque Sanji eut fini de dire à Zoro que ça ne le gênait pas qu'il vienne chez lui, celui-ci desserra la pression sur le corps frêle de son interlocuteur. Cependant, il gardait toujours la tête baissée et Sanji ne pouvait pas voir son regard, mais il se doutait de quel genre de regard il pouvait s'agir. Un regard honteux. Il avait osé demander de l'aide à son « ennemi ». Alors que normalement, fierté oblige, il ne l'aurait jamais fait. Mais il n'était pas mieux, lui non plus n'avait pas le courage de relever la tête pour se confronter au regard empli de désespoir du vert. Mais ils ne pouvaient pas rester ici indéfiniment. Sanji se dirigea alors vers la porte et arrivé à celle-ci, dit simplement à Zoro qu'ils feraient mieux de descendre pour ne pas trop alerter leurs amis. Ils étaient restés bien trop longtemps.


Passant la porte, ils dévalèrent les escaliers et s'engouffrèrent dans les couloirs pour rejoindre la cantine et leurs amis. Mais connaissant le magnifique sens de l'orientation de Zoro, il dut aller le chercher quelques fois au détour de couloirs. Il avait alors été obligé de le prendre par le poignet pour le trainer tout le long du chemin. Mais chose bizarre, Zoro ne se défendait pas. Normalement, il se serait dégagé de la prise et lui aurait gueulé (avec mauvaise foi) qu'il savait parfaitement où il allait et que c'était juste pour le tester. Sanji baissa le regard. Que June-June soit dans cet état avait vraiment foutu à mal le bretteur. Celui-ci ressemblait davantage à un pantin qu'à un être voué de sa propre volonté. Un peu comme à l'époque. C'était comme un cercle vicieux. Allait-il se sortir un jour de cette misère ? Peut-être. Peut-être pas. Soupirant, ils passèrent la grande porte de la cantine et il lâcha le poignet de Zoro. Ils étaient censés se détester alors s'ils arrivaient quasi bras-dessus bras-dessous, ça la foutrait un peu mal.


Sans plus de cérémonie, ils se dirigèrent vers leur table habituelle et s'y installèrent. Mais ils n'eurent même pas le temps de commencer à manger, qu'ils furent assaillis de questions.


Kidd : Vous étiez où les gars ?

Sanji : On devait régler un truc entre nous.

Nami : *suspicieuse* Il y a beaucoup de trucs que vous devez régler entre vous dites donc.

Zoro : Et alors ? Qu'est-ce que ça peut bien te faire ?

Sanji : Zo'. Calme-toi.

Zoro : *grogne*

Sanji : *soupire*

Tlm : *regards suspicieux*

Luffy : Mais vous parlez de quoi en fait ?

Sanji : De nos familles.

Robin : *intriguée* De vos familles ? Comment ça ?

Sanji : C'est à travers nos familles qu'on s'est connus. *froid*


Ils ne posèrent pas plus de questions que nécessaire. Voyant parfaitement que c'était un sujet sensible pour le blond. Le repas se passa sans plus mais les autres avaient bien décelé que quelque chose était bizarre. Sanji avait appelé Zoro « Zo' » alors qu'ils ne pouvaient pas se voir et qu'ils passaient leur temps à se donner des surnoms à la con. Mais là, ça l'avait calmé instantanément. Et qui plus est, le vert ne l'avait pas engueulé pour ça. Donc, c'était « normal » pour eux, ce surnom. Ils avaient alors supposé que Zoro avait le même pour Sanji. Un surnom capable de le calmer directement ou spécialement pour lui faire comprendre dans quel état d'esprit il se trouvait.


Ayant fini le repas, ils retournèrent donc en cours, l'heure étant arrivée. Tout comme la matinée, il ne se passa rien de spécial et ils s'ennuyèrent tous ferme et tout comme la veille, ils étaient tous somnolant ou carrément avachis sur leur table respective pour se taper une bonne sieste. La sonnerie sonna enfin la fin des cours et (comme la veille), ils se précipitèrent à l'extérieur. Cette fois-ci, seuls deux élèves firent exception à ce départ précipité. Sanji et Zoro. Ça ne servait à rien pour eux de se précipiter, ils préféraient prendre leur temps. Se dirigeant lentement vers la sortie, ils saluèrent Monet, c'était elle au portail cette fois-ci. Elle les regarda partir sous son regard maternel mais également perçant. Même si elle ne disait rien, elle avait compris qu'il se tramait quelque chose entre ces deux-là.

GARDE ESPOIR, JE SUIS LA || zosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant