J'ouvre les yeux, je ne vois que l'obscurité qui m'entoure...
Je me rappelle avoir joué avec mon ami d'enfance Rayan sur la falaise, il y a longtemps. Cet été, il m'a donné rendez-vous à ce même endroit où l'on s'est rencontrés, il y a 16 ans. Voilà deux ans que nous ne nous sommes pas vus. En revanche on se parle depuis la dernière fois. Nous avons toujours été proches. Et c'est dernier temps il me fait de plus en plus de sous-entendu. J'ai depuis quelques mois une vérité qui me hante. Une chose que je ne lui ai pas dite, je vais pouvoir me libérer enfin... Les vacances d'été approchent et je me sens de plus en plus excité de revoir cette personne qui est devenu cet être cher pour moi et que je considère comme mon seul meilleur ami.
Je ne peux que compter sur lui, je lui fais totalement confiance. C'est une personne gentille, généreuse, profondément sensible au tempérament colérique, mais je ne connais pas sa limite. C'est le seul à m'avoir aidée quand certaines filles me harcelaient. Et quand les garçons venaient vers moi pour essayer d'avoir une chance de sortir avec moi, il devenait agressif et personne ne sait jusqu'où il pouvait aller. Mais quand nous nous sommes séparés, après un an, j'ai donné une once d'espoir à certains. Je dois penser à autre chose, dans une semaine, je retrouve Rayan.
Je prépare mes affaires, appelle mon ami d'enfance et je prends mon billet de train pour la Normandie le lendemain. J'appelle une agence de chauffeur pour que quelqu'un m'amène à destination. Je regarde une dernière fois mon chez-moi avant de fermer la porte à clé, je monte dans la voiture noire avec mon sac à dos et ma valise en main. Je quitte cet endroit. Les paysages de la ville et de la campagne défilent, je regarde les passants dans la rue et me demande où ils vont pour faire passer le temps.
Mon arrivée en taxi à la gare s'est déroulée à merveille, plus qu'à attendre le TGV qui m'amènera à destination. Je prends un manga dans mon sac à dos, une boisson et un paquet de Cookies au guichet. Mon train a cinq minutes de retard, je regarde un peu autour de moi et souris à une vieille dame qui me le renvoie. Je décide de lire et de manger ce que j'ai acheté pour mon occupation personnelle.
Enfin, ma voiture à grande vitesse vient d'arriver en gare. Mon voyage se passe plutôt bien. Adieu, la Rochelle, la mer, le sable et le soleil mais bonjour à la Normandie, les nuages, le paysage rural et les falaises...
Aux ouvertures des portes, mon ami m'attend sur un banc. Je lui saute dans les bras en laissant ma valise à nos pieds et mon sac à dos. Cette étreinte dure le temps que notre battement de cœur s'unisse pour ne faire qu'un. Je prends mon sac, il me prend la main et de l'autre ma mallette. J'ai comme un frisson qui m'entoure. Je connais ce sentiment. Et nous sortons de cet endroit bruyant de grincement et de foule.
Nous montons dans une voiture avec un chauffeur qui nous demande notre destination. Pendant le trajet, le conducteur essaye d'entamer une discussion en vain. Je ne suis pas une personne bavarde. En revanche je regarde Rayan avec ces cheveux blond qui lui tombent sur le visage et ces yeux bleu saphir qui regarde à travers la vitre. il me regarde droit dans les yeux, je ne peux m'empêche de rougir. Il est très attirant. Il se mord la lèvre inférieur , il est terriblement craquant. Je décide de prendre sa main dans la mienne et de la serrer contre moi.
À destination, Rayan donne de la monnaie à cet homme, avant de partir il regarde le jeune garçon et lui dit : Prend soin de cette jeune fille, elle est gentille. Garde-la précieusement. Et il repart aussitôt. Je regarde les alentours, je vois sur la colline, un chemin qui monte jusqu'à un petit chalet en bois et un saule pleureur à côté. Nous parcourons le chemin qui monte, en nous remémorant les bons vieux souvenirs de ces dernières années. Une fois installé dans notre fameuse maisonnette en bois, je décide de faire un tour dans l'arrière-cour. Un horizon lointain qui ne semble pas accessible, un soleil qui se laisse aspirer par la mer calme... Rayan se tient derrière moi, il contemple lui aussi, le paysage. Je m'approche du bord de la falaise, le vent caresse ma peau, je décide de fermer les yeux. Je sens une main sur mon épaule je respire profondément plusieurs fois.
- Anaka ?
je me retourne avec un grand sourire.
- Oui, Rayan ?
- j'ai quelque chose à te dire...
- Moi aussi !
- Dis-moi...
- Non, toi d'abord.
- Voilà, il y a un long moment que l'on se connaît et depuis un certain temps je suis tombé amoureux de toi... je n'ai osé te le dire mais j'avais besoin de te revoir. je deviens complétement fou sans toi.
Je me tourne dos à lui, face à la mer.
- Tu sais, Rayan, je voulais que tu saches que cela fait bien deux ans que je laisse une chance aux garçons qui m'approchent...
je me retourne vers lui pour voir sa réaction.
- Tu laisses ces abrutis t'approcher ?
Il sert le poing , fronce les sourcil et son regard change de sentiment. je ne me sens pas en sécurité. je me retourne vers la mer calme et paisible qui apaise mon mal être.
- Ne te mets pas en colère, j'ai un copain. Mais depuis un an, je suis complétement ...
Une douleur au bas du dos, je me retourne dans ma chute et vois le regard de Rayan sans états d'âme. je le vois qui s'éloigne de moi. J'ai un sentiment étrange entre de la peur, de l'insécurité et d'inquiétude. Je comprends ce qui se passe, je suis en train de tomber dans le vide. Une douleur aiguë me submerge au niveau de mon crâne. Mes yeux ne se sont pas ouverts depuis que ces pierres de calcaire m'ont heurtée. Puis les vagues m'entraînent avec elles vers le large...
J'ouvre les yeux, je ne vois que l'obscurité qui m'entoure. Mes yeux et mes poumons me brule et m'irritent. Je n'arrive plus a respiré. Je lève la tête, une petite lumière blanche. La pleine lune éclaire mon corps dans cette eau glaciale.
Rayan, j'étais donc ta limite. Je comprend, cependant je ne t'ai pas tout dit, avant que tu ne me pousses dans ce vide immanence et que j'appartienne définitivement à la mer, je voulais que tu saches que Je t'aime...
Cette histoire se termine ici. Merci d'avoir lu ce contenu.
Pour ce qui me connaisse, cette histoire est bien réel. Psychologiquement bravo à tous pour ce qui ont compris l'énorme métaphore.
Première histoire à ce jour, j'espère qu'elle vous aura plu.
Ao pour vous servir !
VOUS LISEZ
Passionnellement Mortel
Short StoryFaite ce que vous voulaient faire avant qu'il ne soit trop tard. Ne pas passer à côté de ce qui pourrait être votre bonheur.