Bokuto est un dominant - Haikyū!!

Chapitre 24

La nuit était à présent tombée sur la villa du dominant de Fukurodani. Akaashi préparait un bon repas, fronçant quelques fois les sourcils l'air pensant. Discrète, appuyée contre un meuble de cuisine, je le regardais dans sa tâche.
- Tu penses qu'il va descendre ? demandais-je mal à l'aise.
- Ne t'inquiètes pas, ça va bien se passer.
Son ton montrait qu'il essayait d'y croire lui-même.
- Je peux monter prendre une douche ?
- Non.
- Akaashi, s'il te plait...
- Ayame, non. Arrête de te dégonfler ! sourit-il.
- Je-
- Je te dis que ça va aller. Tu sais, il doit se sentir aussi mal que toi... souffla-t-il.
- Je ne pense pas qu'il ait peur de moi...
- Tu as peur de Bokuto ?
J'hochais la tête en baissant les yeux. Akaashi s'approcha de moi puis me prit dans ses bras, son corps chaud réchauffa le mien. Des bruits de pas se firent entendre sur le parquet de la pièce voisine et, face à mon sursaut, le brun resserra son étreinte. Une douce odeur de menthe emplit mes narines, me faisait oublier instantanément mon malaise.
- Ayame ?
Cette chaleur agréable partit directement lorsque Akaashi s'écarta, laissant Bokuto entrer dans la pièce. Je restais bouche bée, ne savant ni quoi faire ni quoi dire face à lui. Je priais pour ne plus sentir l'odeur du roux, mais cette fine odeur de menthe me frappa de nouveau. Mes yeux se levèrent vers Akaashi qui sortait les dernières fritures de l'huile.
- Tu vas mieux ? demanda mon dominant en s'approchant.
- Je suis désolée, m'exclamais-je en le regardant dans les yeux.
Un silence s'installa entre nous trois puis Bokuto me fit son plus beau sourire.
- Je suis désolé aussi.
- Je vais mettre tout ça à table, dîner devant la télévision pour ce soir.
Notre ami sortit en nous laissant seuls, face à face. Je ne pouvais m'empêcher de décoller mes yeux des siens, retrouvant ses iris dorées rassurantes. Il tendit sa main vers moi et, sans réfléchir une seconde, mes doigts glissèrent sur les siens pour découvrir une peau douce et chaude. C'était la première fois que je le touchais comme ça, de façon si naturelle, et je ne pus cacher un sourire timide. Bokuto me tira doucement vers lui, passant son autre bras derrière mon dos, appuyant son menton sur ma tête en m'accompagnant contre son torse musclé. Il inspira rapidement puis souffla doucement, feignant un rapide baiser contre mon front, mon cœur explosant entre nos poitrines.
- Je ne veux sentir que mon odeur sur toi, je veux que tu n'appartiennes à personne d'autre.
- Je suis désolée Bokuto, je ne voulais pas que ça se passe comme ça, m'excusais-je encore.
- Même si tu as peur, si tu n'as pas envie de me parler de quelque chose ou quoi que ce soit, je ne veux même pas l'odeur d'Akaashi sur toi.
- L'odeur mentholée, pensais-je.
Bokuto me rapprocha de lui, glissant ses lèvres vers mon cou.
- La mienne te fera plus d'effets qu'une simple odeur, crois-moi.
Interloquée par ses paroles, mes yeux rencontrèrent des iris d'or passionnés. Ses mains se posèrent sur mes joues roses et chaudes, nos regards alternants entre nos bouches et nos yeux vifs.
- Bokuto ! s'exclama durement Akaashi derrière lui.
- Nous allions te rejoindre, répondit-il las sans briser notre lien.
- Bokuto, j'ai dit qu'on passait à table. Maintenant, ordonna-t-il à mon dominant.
Les yeux du garçon me quittèrent, laissant un vide dans mon esprit embrumé, et quitta la pièce en me regardant une dernière fois. Akaashi sembla s'inquiéter pour moi puis me prit la main pour me guider hors de la cuisine.
- Viens, c'est prêt.
Ce contact brisa cette ambiance floue, me faisant prendre conscience de l'odeur poivrée qui avait gagné toute la pièce. Je la retrouvais rapidement en m'asseyant sur le canapé aux côtés de Bokuto. Son odeur était délicieuse à m'en faire perdre la raison quelques minutes. Akaashi dû me demander plusieurs fois ce que je voulais comme accompagnement et je sentais Bokuto sourire derrière moi.

- Il faudra parler du voyage demain, Bokuto, lui rappela Akaashi.
- Oui, c'est vrai ! Mais avant ça, ressens-tu le besoin de rendre visite à ta famille Ayame ? me demanda-t-il gentiment.
- Pas spécialement... ruminais-je.
- Ne t'inquiètes pas, tu fais comme tu le sens, me sourit Akaashi.
- Mes parents me manquent, mais j'ai surtout envie de rencontrer le Clan Nekoma, au complet, précisais-je.
Depuis que le brun m'avait raconté leurs souvenirs aux côtés des autres enfants de mon Clan, je tenais absolument à connaître les membres de mon âge partageant mon sang.
- Au complet ? répéta Bokuto.
- Oui, ça serait bien qu'elle rencontre les nouveaux marqués de son ancien Clan. Elle m'a dit ne jamais les avoir connus... C'est dommage, souligna innocemment Akaashi.
Nous échangeons un regard complice lorsque Bokuto approuva l'idée de son ami.
- Alors, tu rencontreras Nekoma en priorité. De toutes façons, les autres Clan à découvrir se trouve principalement au Nord pour le moment.

À la fin du repas, Bokuto se leva pour débarrasser les plats servis sur un grand plateau puis revint avec deux plaids. Akaashi lui pris l'un des deux et se couvrit directement avec, l'air satisfait de trouver la bonne position, blotti dans le canapé devant une émission télévisée. Bokuto se rassit près de moi et, de ses grands bras, il me camoufla sous le deuxième plaid. Mon cœur battait à toute allure, sentant une proximité nouvelle entre mon dominant et moi. Son odeur me manquait quasiment.
- Je me sens un peu seul, souffla Akaashi en pouffant timidement de rire.
- Viens là, lui fit signe Bokuto en agitant sa main.
Son bras musclé passa derrière mes épaules, resserrant son torse contre moi, et le brun approcha. Akaashi, face à nous, glissa son bras vers celui de Bokuto, se retrouvant tous les trois collés l'un à l'autre. La chaleur qui se dégageait de cette étreinte me berçait doucement vers un sommeil agréable et, à peine mes yeux clos, une délicieuse odeur de menthe poivrée m'endormi.