V.

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Mais, où suis-je?!

Mes yeux se posent sur le plafond noir d'une pièce que je ne reconnais pas, je sens des trucs sur et autour de moi, j'essaie de me redresser mais une main me maintien contre le lit.

C'est grand-mère; elle dit quelque chose en dialecte je ne comprend rien. Elle enlève une serviette de mon front et de ma poitrine, qu'elle trempe dans une calebasse avant de presser. Mais comment j'ai fait pour atterrir ici et en sous vêtements seulement ?

A la seconde où cette question m'éffleure les événements de toute à l'heure me reviennent en tête comme un coup de massu. Je n'en ai jamais reçu mais j'imagine que c'est ce que ça fait quand je sens cette sorte de poids se poser sur mes nerfs tendus à l'arrière de ma tête.

Je soupir en m'enfonçant plus profondément dans le matelas, grand mère passe la petite serviette de tout à l'heure sur mon visage et mon torse. Eurk de quoi elle l'a imbibé?!

Ça sent l'huile de palmistes mais pas que, il y'a autre chose que je n'arrive pas à déceler. Quoi qu'il en soit sa m'aide vraiment, dès qu'elle fini de passer le tissus sur mon corps je sens comme ci j'étais une locomotive qui lâche de la vapeur, un fin film de sueur me recouvre complètement mais je me sens mieux.

Elle enlève les feuilles autour de moi et me donne mes habits pour que je me rhabille. Une fois fait elle commence à sortir de la chambre mais je l'arrête. Elle est bien la seule que j'ai vu sans larmes sur le visage, papa s'est son fils, si elle est capable de se métriser alors elle peut me dire ce qu'il s'est passé.

-mooo (c'est comme ça qu'on l'appelle, me demandez pas pourquoi). Qu'es ce qu'il s'est passé ?

Elle se tourne vers moi et me sourit tristement. Elle viens s'assoir sur le lit à coté de moi et commence à parler en regardant un point dans le vide.

-il est rentré hier il disait qu'il était fatigué, qu'il avait mal à la tête; il a dit qu'il part se reposer, que ça va aller, on l'a laissé. Après un moment on le voit sortir de la case en tremblant, il avait les yeux rouges, comme si il ne voyait même plus. Ta mère a commencé à crier on l'a mis dans la voiture et elle l'a emmené à l'hôpital avec ton oncle. Les notables sont parti là-bas après, ils sont revenus et sont passé sans s'arrêter, ta mère est venu derrière, avec ton oncle sans ton père. J'ai compris une fois.

Elle fini son récit et me regarde comme pour voir si j'ai compris. Je hoche juste la tête et me lève pour sortir. Je rejoins ma mère par terre et pleure en silence à côté d'elle, après un bon moment et un torrent de larmes mes neurones décident de se réveiller en fin.

-il est où ?! Demandé-je à ma mère, je ne sais pas pourquoi elle a l'air si surprise que je lui pose cette question. C'est normal de vouloir voir son père une dernière fois non?!

-Aria... Est tout ce qu'elle me dit en recommençant à pleurer.

-maman vous l'avez mis où? Lui demandé-je de nouveau et c'est Anthoine, mon frère qui me réponds. Il se lève et se met au dessus de nous en regardant ma mère avec une sorte de mépris mélangé au dégoût dans les yeux.

-maintenant tu ne parles pas?! Dit lui où ils ont emmené mon père. Je le regarde sourcils froncés ne comprenant rien, je regarde ma mère qui a les yeux rivés au sol et il continu voyant mon air d'incompréhension

-voilà ce qui te sert de mère, une femme molasse comme ça! Elle n'a même pas été capable de garder le corps de son mari pour lui offrir un enterrement digne, c'est sa que tu appelle mère partout, même un fillette vaut mieux que ça. Dit-il à voix haute en pointant ma mère du doigt.

Mais pour qui il se prend?! Mon sang n'a même pas le temps de faire un tour que je suis déjà debout

-tu va me fermer ce trou à merde qui te sers de bouche et respecter la femme qui a mouché les tuyaux d'exhaustion qui te servent de narines quand tu était grippé c'est clair!!

Les gens autour ont les yeux rivés sur nous, ils chuchotent et je sais ce qu'ils se disent, Anthoine me regarde l'air un peu surpris et lance

-tu parle à qui comme ça?! Tu es malade?!

-c'est toi le malade de parler à ma mère, Notre mère comme ça.

-tu te prends pour qui?!

-toi tu te prends pour qui pour parler d'elle comme ça?! Tu était où quand elle l'a emmené à l'hôpital?! Tu était où pour défendre le corps de ton père quand ils l'ont emmené?! Toujours à te cacher derrière les jupes de tes petites soeurs pour venir gueuler en grand lâche que tu es après! Un aîné de famille serait parti à l'hôpital soutenir sa mère, mais la mauviette que tu es, es resté là à attendre des nouvelles bien au chaud dans la case de grand mère. Tu n'a aucun droit de dire quoi que ce soit ici et à personne parce-que tu n'es rien et bon à rien donc ce que tu peux bien penser de ma mère je te conseil de t'étouffer avec.

-tu a fini?! Me demande-t-il une fois mon monologue terminé, il a l'air de vouloir tuer quelqu'un, la honte ça s'appelle!

-oui j'ai fini. Lui répondis-je du tac au tac sur le même ton hargneux.

Je n'ai même pas le temps de le voir bouger qu'une main que je connais ô trop bien s'abat sur ma joue me faisant faire une demi rotation de la tête.

Au moment même je me retourne et lui crache au visage. Enfin à la poitrine. Il zieut mon crachat sur son torse et se prépare à se jeter sur moi mais des gens lui attrapent les bras et le font sortir de la case de force.

Je reste là une main sur la hanche avec les quatre doigts derrière et une autre qui recouvre mes yeux. Je me retrouve allongée par terre recroquevillé sur moi même, je ne sais même pas comment j'ai fait ça.

Les sanglots ne me laissent pas le temps d'inspirer, ils s'enchaînent à un rythme irrégulier et de plus en plus rapide. Je sens des mains se poser sur moi et ai un geste de recule, ils comprennent qu'ils doivent me laisser tranquille et s'en vont.

Je reste là à pleurer pendant je ne sais combien de temps, à un moment mes neurones ont l'air de se remettre en marche, une idée me frappe de plein fouet mais au lieu que ça fasse mal, ça réveil une rage animal en moi; je me redresse d'un bon et sors de la case au pas de course, les gens me regardent se demandant se qu'il m'arrive encore mais je n'ai que faire d'eux, mon cerveau est en mode guerre et je voix rouge à travers mes yeux gonflés.

Cette rage qui s'est réveillé dans ma poitrine se repend à une vitesse grand V dans tout mon corps. J'ai l'impression d'avoir un incendie dans tout mon corps, c'est comme ci chaque cellule de moi était en feu, je compte cracher tout ce feu comme un dragon et je sais exactement où me rendre pour sa, j'y vais de ce pas d'ailleurs.

J'arrive à la chefferie en courant et me dirige droit où je sais que je vais les trouver. Je suis comme un robot commandé à distance, je marche droit malgré ma vue brouillée par les larmes et mes yeux enflés. Je tremble comme une feuille mais pas de peur ou de froid ou même de chagrin, c'est la rage féline qui me guide en ce moment qui a de plus en plus de mal à rester dans un si petit corps.

J'ouvre la porte d'un coup violent de mes mains et entre me placer exactement au centre de la pièce. Ils sont là exactement comme je le pensais, tous, sans exception. Ils me regardent mais je ne prend même pas le temps de lire leurs expressions faciales,

-vous, vous, vous, vous!!! Dis-je en pointant du doigt tour à tour, une rangée de notables à ma gauche, puis une autre à ma droite, le frère du chef et enfin le chef lui même. Je ne vois plus, je ne pense plus, là je suis un animal blessé, je fonce, et sa va faire mal!!

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Alors????!!!

Ce chapitre?!!

Ça va aller crescendo à partir d'ici donc à bientôt pour la suite😸😸

J'ai vraiment besoin de vos commentaires pour savoir si ce que je fais plait au moins à une personne🙏🙏

Le fô m'a choisie!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant