Chapitre 24

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Après avoir fermé sa valise, Mickaël sourit faiblement à ses parents qui l'encouragent de les suivre. Affaiblie par les forts médicaments de cette longue semaine, il hésite à prendre le bras de son père comme appuie.

-Je peux, demande-t-il en posant sa main.

-Bien sûr, sourit son paternel.

-Couvre toi, ordonne sa mère en lui cachant la tête de sa capuche, il pleut. Je vais nous faire un bon déjeuné et tu pourras te reposé.

-Merci.

Une fois dans la voiture, Mickaël s'endort rapidement.

-Bon et bien je vais le porté, soupire son père une fois arrivée, hou la la...

-Il est lourd, demande Jeanne amusée.

-Bah il a plus huit ans quoi...

Laurent le dépose dans sa chambre et Jeanne le couvre d'un plaid.

-Non, il n'a plus huit ans, continue la mère à voix basse, c'est mon grand gaillard de quinze ans maintenant, sourit-elle attendrie et rassurée de le voir enfin mieux, il te ressemble de plus en plus.

-Je ne trouve pas. Au contraire, il a des aires de ton côté.

Elle cesse ses douces caresses dans les cheveux blonds très clairs de son fils et se lève.

-Sortons.

Laurent l'écoute et pousse la porte.

-Mickaël ne peut plus s'enfermé dans sa chambre, annonce le chef de famille, j'ai acheté une poignée sans serrure hier après midi et lui ai mise ce matin.

-Bien, je suis rassurée, soupire sa femme en sortant des pommes de terres qu'elle nettoie, tu veux m'aider ?

-Tu nous fais quoi ?

-Des frites maison.

-Les meilleures, sourit Laurent déjà l'eau à la bouche, j'ai faim.

-Sois patient gourmand !

-J'ai fait un footing ce matin ! J'ai faim !

-Ne grignote pas Laurent, hausse Jeanne en lui reprenant le paquet de gâteaux.

Ils se défient de leurs yeux coléreux.

-Tss ! Tu n'es pas crédible ma chérie ! Sois plus autoritaire si tu veux l'être auprès de moi !

Elle tourne la tête et pose sa main sur le visage de son mari qui était prêt à l'embrassé.

-Va t'en ! Tu fais l'imbécile et tu m'énerve !

-Je suis d'bonne humeur c'est tout ! Contrairement à certaines qui ne le sont pas parfois, continue le blond enjoué en lui embrassant son poignet abîmé.

Jeanne grogne.

-Je ne suis peut-être pas de bonne humeur parfois mais moi au moins je ne parle pas tout seul ou à un mur, réplique-t-elle.

Laurent se stoppe, les joues rouges.

-Tu veux qu'on se moque de l'autre ? Très bien, sourit le mari, peut-être que j'parle à un mur ou une porte mais moi au moins je ne me sens pas seul à en mourir.

Les yeux verts vexés de sa femme l'amuse davantage. Jeanne prend la mâchoire de son mari dans sa main pour plongé son regard dans le siens.

-Moi, je vis dans la réalité pur et dur et non dans des endroits imaginaires avec des personnes qui n'existe pas, réplique la femme avec son index sur la tempe.

Mickaël Jify (Volume 6;Partie 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant