hearts don't break around here

a little too much

Une main toque à la porte, suivie quelques seconde plus tard par le visage de ma mère qui s'invite timidement dans ma chambre.

- Tu as toujours de la fièvre ma chérie?

J'ai prétendu être malade tous le week end pour éviter de devoir supporter Harrison et cette supercherie soit disant familiale, il y a clairement des limites à ce que je peux supporter. C'est bien plus que ce que je peux gérer en ce moment.

- Je crois que je commence à aller un peu mieux, dis-je avec une toute petite voix.
- Ton avion est dans 2h, Dan va te conduire à l'aéroport, j'ai déjà mis tes valises dans la voiture.

Je me lève doucement et enfile une tenue confortable pour prendre l'avion. Heureusement Harisson et moi n'avons pas le même vol, il reste un jour de plus en France.

J'arrive dans le garage, mon sac à main fourré de tout ce qui ne rentrait pas dans ma valise, et m'asseois à l'avant de la voiture, sous le regard embêté de Dan. 

- Ça va mieux?
- Oui, ne vous en faites pas, je pense que c'est juste de la fatigue.
- Tu peux me tutoyer tu sais, on est une famille maintenant, dit-il en souriant.

Je ne l'ai quasiment pas vu du week end, je suis restée cloîtrée dans ma chambre et n'ai adressé la parole à personne en dehors de ma mère, je me voyais mal le tutoyer du premier coup.

L'énorme problème de cette histoire, c'est que Dan est adorable, il est vraiment dur à détester. Et je n'ai aucune envie de l'apprécier, ni lui ni son fils.

- Ne t'en fais pas, je vais bien Dan, dis-je en lui offrant l'esquisse d'un sourire.

Nous sommes enfin devant l'aéroport, je m'attends à ce qu'il prenne la file du dépose-minute, mais il roule vers le parking.

- Tu peux me laisser au dépose minute tu sais, ne t'embêtes pas.
- Mais non, je t'accompagne jusqu'au bout, je ne vais pas te laisser porter ta valise dans cet état.

Vous voyez, c'est bien ce que je disais, impossible à détester.

Dan se gare près de la sortie la plus proche, ouvre le coffre, et attrape ma valise. On avance vers la porte d'embarquement, j'enregistre mes bagages et les envoie en soute, et me retourne gênée vers Dan. C'est toujours étrange de devoir se dire au revoir, surtout quand on se connaît aussi peu.

Il pose sa main sur mon épaule, et sors un petit bout de papier de sa poche.

- Je te laisse mon numéro, dit-il, n'hésites pas à m'appeler si tu as le moindre problème ou si tu as besoin de quelque chose.

Il sort son porte monnaie et me tend 100£, il a prit le temps d'aller changer la monnaie avant de m'emmener à l'aéroport, c'est vraiment adorable, mais je ne peux pas accepter.

- Dan, je ne peux pas accepter c'est beaucoup trop.
- Ce n'est vraiment rien, et je suis sûre que tu en feras bon usage, alors prends les, dit-il en me les mettant dans la main.

Je le remercie, attrape ma valise et le serre dans mes bras avant de me diriger vers les contrôles de sécurité. Il n'y a pas vraiment de monde, j'arrive donc assez rapidement devant ma porte d'embarquement, et je me retrouve assise tout aussi rapidement dans l'avion.

Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche.

✉ de Aiden Samuels à Alizée Summers :
Lèves la tête princesse.

Je lève la tête, étonnée, et me trouve face à face avec Aiden.

- Qu'est ce que tu fais là? Je demande, surprise.
- Comme toi, je rentre à Londres. Ton week end s'est bien passé? me demande-t-il tout souriant.
- Une catastrophe, je crois que j'aurais pas pu faire pire, dis-je avec une moue boudeuse. Et le tien?
- Une merveille, j'aurais pas pu faire mieux. Tu veux en parler?