Chapitre 3

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La poudre venait de se déposer à terre. Je regardais ce phénomène avec curiosité. Qu'allait t-il se passer ? Tous les bonhommes sautaient de joie. Ils dansaient, sautillaient, poussaient des cris. Ils ignoraient tous ma présence, sauf un. En me voyant, il s'était brusquement arrêté. Il se mit à me dévisager des pieds à la tête. Alors je ne bougeai plus. Je ne pouvais pas décrire ce qu'il se passait autour de moi ; mon regard s'arrêtait sur ce bonhomme. J'attendais qu'il se passe quelque chose, mais rien. Mis à part les petits cris des êtres que j'entendais en fond, un grand silence occupait ma chambre. Le petit être fit un pas vers moi. Puis deux. Jusqu'à arriver au bord du bureau. Il tendit les bras bien droit dans ma direction. Je me levai avec prudence. Je fis un pas vers lui. Puis deux. Et trois. Il ne bougeait pas, il attendait. Alors je posai mon index sur le bord du bureau et attendis. J'eus peur d'avoir fait une erreur en me levant, quand il se décida et tanta de sauter dans ma poche de robe de chambre. Malheureusement, il n'y parvint pas, tomba à terre et ne bougeait plus.

Paniquée, je me mis à tourner en rond dans ma chambre, et, après avoir réfléchi, je ne voyais qu'une seule solution : me rendre chez cette dame. Je m'habillai à toute allure, pris le petit être et le mis dans le sac de soie. Les autres, je les mis dans la boîte. Je descendis les escaliers, enfilai une veste et des chaussures et partis à grand pas en direction de la maison de fleurs, celle où habitait la dame âgée. Je passai à côté de mon ancienne école et tournai : la maison se trouvait juste derrière. Quatres personnes dont une femme se trouvaient devant, des papiers à la main.

Une boîte rouge vermeilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant