L'amour n'a pas de genre

The lilac of love

Résumé :  Chaque jours, c'est une fleur nouvelle que je découvre devant ma porte, mais ce que je mis du temps à comprendre c'est que ce n'était pas qu'une simple fleur mais un mot, un indice sur le bouquet que tu étais. Sur le magnifique bouquet de fleurs que tu formais. Pourrai-je être la fleur qui te complétera ?

Lorsque la sonnette de mon appartement retentit je me figeai dans ma tâche, passer l'aspirateur. Je l'éteins pour aller ouvrir mais personne devant, mes yeux descendirent d'eux mêmes, attirés par une couleur vive. Je ramassai la violette à terre avant de chercher une quelconque personne qui aurait pu la déposer là mais personne n'est présent. Il n'y a rien l'accompagnant, ni lettre, ni mots. Qu'est-ce que cela signifie ?

***

Et le lendemain, une autre fleur, bleue cette fois-ci. Ainsi de suite durant huit jours. Une violette, un bleuet, une branche de fleurs blanches, une petite fleur jaune, pleins de petites fleurs rouge-rose formant un pic au bout d'une tige, quelques fleurs jaunes sur une petite branche, une rose d'un violet clair et enfin une sorte de coquelicot plus gros.

J'ai tout essayé, j'attendais à la porte en regardant par loculaire, je demandais au concierge de regarder qui entrait et sortait mais rien, un fantôme. Je prenais, tous les jours, un peu de temps pour dessiner la fleur, la peindre joliment avant de scotcher la fleur à côté dans un carnet à la vieille reliure de cuire. Je chérissais mes cahiers comme la prunelle de mes yeux, dedans s'étalaient mes dessins, mes écrits et des passages de ma vie. Je trouvais que ces fleurs avaient leur place dedans simplement pour leur beauté naturelle et en même temps pour l'attention qui était derrière.

Le huitième jours, la fleur attendait accompagnée d'un petit papier. Je m'empressai de le déplier pour y trouver des lettres joliment penchées, presque couchées sur les lignes d'une magnifique écriture légère.

Les fleurs, ont un pouvoir, elles remplacent les mots.

Ce jour là, en plus du dessin et de la fleur, j'y affichai le mot. Comment les fleurs peuvent elles remplacer les mots ? Ou dois-je chercher des mots dans ces fleurs ? J'analysai alors suspicieusement toutes les fleurs que j'avais gardées, peut être qu'un mot avait été gravé sur une pétale ou la tige... mais rien.
Plus tard dans la journée, je me décidai à appeler ma sœur, fleuriste et grande amoureuse du romantisme.

- Hallo, grande sœur parfaite au téléphone, oui j'écoute ! Résonna sa voix robotisé par l'appareil  après quelques bip.

- Toujours aussi modeste toi ! Riai-je. Dis, t'as un moment j'ai...

- un problème ? Oui j'ai l'habitude avec toi, accouche 2alors.

- J'allais dire... laisse tomber c'est pas vraiment un problème... est-ce que tu sais ce que veut dire « les fleurs, ont un pouvoir, elles remplacent les mots. » ?

- Bah t'as jamais entendu du power flower ? J'y crois pas, j'ai honte d'être ta sœur là, tu sais ! Pourquoi tu veux savoir ça ?

- Ça fait une semaine et demie que je trouve des fleurs devant ma porte, je sais pas qui les dépose et ce matin il y avait un billet avec cette connotation.

- Oulala, ça compte fleurette frérot ! Rit-elle. Je passe chez toi dès que j'ai fini mon service pas le temps que tu me décrives chaque fleur. Bisou !

- À plus, Bec !

Ainsi j'attendis le reste de la journée en bossant pour le diplôme qui arrivait bientôt. Entre chimie, physique, les langues et tout le reste, je devais faire des résumés pour tout si je voulais m'en sortir. Ne faisant que des petites pauses de cinq minutes chaque deux heures en me noyant ainsi dans le boulot, le temps fila rapidement. Si bien que lorsque la sonnette retentit, je crus qu'il ne s'était écoulé qu'une vingtaine de minutes, à la place, des heures entières avaient défilées sans que je n'ai réellement mangé grand chose.