Chapitre 1

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Jael à l'instant où ses pieds nus touchèrent le sol froid de la chambre, se jura une chose. Elle ne ferait pas que survivre. Non. Elle apprendrait, à se battre, à protéger ce monde qui la refusait. Des dizaines de sentiments se compressaient dans sa poitrine et ses pensées étaient un tourbillon de diverses scènes où elle n'avait été que spectatrice de son propre destin. Mais à présent, elle sentait de nouveau cette étincelle qui lui conféra une volonté d'acier. Cela faisait à peine une semaine qu'elle se trouvait chez Argentine, mais elle se sentait déjà comme chez elle.

Elle se leva donc et attrapa ses vêtements, ceux-ci ayant appartenu à la fille d'Argentine, qui aurait eu son âge si elle n'était pas morte lors d'une tempête. Jael n'avais pas cherché à en savoir plus, n'avait rien dit, et avait compatit en silence en pensant à cette sœur de lait qu'elle ne connaitra jamais. Elle-même ne s'en souvenait pas. La jeune gardienne avait bien croisé le fils d'Argentine, mais celui-ci ne lui adressait ni la parole ni même un regard.

Jael comprit quand elle surprit une discussion animée entre lui et sa mère. Voir une autre que sa sœur porter ses vêtements devait lui faire mal au cœur. Elle alla dans la salle d'eau, modeste, composé d'une baignoire en bois qu'il fallait remplir avec des seaux d'eau, qu'en cas de grande occasion et d'une autre bassine surélevée qui servait à la toilette quotidienne. Elle délaissa sa robe de nuit et enfila un corset maintenant sa poitrine, puis un bas. Et ainsi vêtu, elle s'observa dans la glace. Sa promesse résonnait encore dans ses oreilles. Elle observa alors ses cheveux, qui avaient tant poussés et arrivaient en bas de son dos.

Et soudain, la jeune fille se demanda comment était traité son frère, ses amis. Prenaient-ils des bains tous les jours ? Mangeaient-ils des repas délectables car bien qu'Argentine mette tout en œuvre pour lui donner trois repas par jours, Jael avait bien comprit qu'ils étaient pauvres. Les rois les avaient chassés, craignant une rébellion. Elle enfila la robe délavé qui se croisait par l'avant et était fendu sur les côtés, ce qui semblait être la mode des aer. Les vêtements la serraient mais elle les acceptait avec gratitude.

-Apprenez-moi !

-Non.

-Peka !

-Non.

Ainsi se déroulait chaque matin, Ernard refusait, borné, de l'entrainé. Mais Jael l'était plus, elle le ferait céder !

Soudain, alors qu'elle allait insister encore, elle vit Alban entrer dans la cuisine et se servir un verre d'eau. Jael savait qu'il travaillait d'arrache pied et ne partageait jamais le petit déjeuner ni le déjeuner.

-Palez, quand pourras tu ?

-Demain, ça te vas ?

Il acquiesça et pour la première fois, jeta un regard à Jael qui rougit de surprise. Argentine fronça les sourcils, l'air inquiet.

-Voyons tu es un peu jeune.

-J'ai dix neuf ans mama, c'est bien plus que papa le jour où il a appris cette technique ! protesta-t-il en embrassant sa mère sur le front.

Jael se leva d'un bond et frappa la table de ses paumes.

-Vous allez entrainer Alban ? dans ce cas, je veux que vous m'entraîniez aussi ! protesta-t-elle.

-Non, tu n'en a pas les capacités.

-Que ce qui me différencie de lui ?

-Il s'y prépare depuis qu'il est tout jeune, il travaille dure et a acquis l'endurance et la force nécessaire.

La jeune gardienne avait brièvement compris qu'Alban travaillait comme bucheron.

-Et que ce que vous savez de moi !?

Révélation ~ tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant