Chapitre 20

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Les deux géniteurs de Lucas rentraient dans la chambre de Lucas. C'est comme cela qu'il les appellaient depuis qu'ils avaient commencé à le renier quand ils ont appris sa bipolarité. L'un comme l'autre il les avaient détester toute sa vie. Son père de prénom Renaud lui ressemblait comme deux gouttes d'eaux avec vingt ans de plus. Cheveux bruns en arrière , même yeux et même sourire que son fils et assez bel homme pour son âge. Il était chef d'une entreprise de jouet à Bourg-de-Péage .Mais dans l'intimité c'était un tout autre homme que connaissait Lucas. Un homme alcoolique qui buvait jusqu'à taper. Petit, Lucas s'est pris de nombreux coups , son père ne l'ayant jamais aimé. Et il en a jamais parlé à personnes car il ne veut pas qu'on s'apitoie sur son sort. Jamais son père ne lui a dit un je t'aime. Pour son père, il avait été un accident et il lui faisait savoir avec les coups. Et sa mère pensait la même chose. Sa mère du nom de Sandrine , une très belle femme de quarante ans, cheveux longs châtains , yeux verts, une femme attentionnée et souriante au premier abord mais avec Lucas elle n'avait jamais eu l'instinct maternel et elle était froide. Mais c'était aussi une femme battue depuis quinze ans. Chaque jour Lucas avait vu sa mère se faire battre dès qu'elle rentrait de son travail. Quinze ans qu'elle se faisait battre car son mari croyait qu'elle le trompait avec ses clients. Elle travaillait depuis plus de quinze ans dans une salle de sport en tant que coach sportive. Mais malgré cela elle aimait son mari même si ça commençait à lui peser. Quand ils avaient appris la bipolarité de leur fils qui commençait sa vie parisienne , il lui avait demandé de ne plus revenir dans la maison familiale.

" Qu'est que vous foutez là ? demande t-il d'une voix cassante et froide.

" Quel accueil !!! T'es à l'hôpital donc on vient te voir ce qui est normal" répond le père d'une voix aussi froide et cassante.

" Non mais tu te fous de ma gueule. Ça fait deux ans que vous m'ignorez et je suis à l'hôpital vous accourez comme deux personnes compatissantes . C'est l'hôpital qui se fout de la charité. Donc je vous demande une chose. DÉGAGEZ !!! " demande t-il avec un regard noir.

" Je suis ton père donc tu me parles autrement " demande le père qui essayait de se montrer imposant.

" Mon père c'est une blague. Pour moi tu n'as jamais été mon père et tu le seras JAMAIS " répond Lucas en criant.

" Parle moi sur un autre ton. Tu me dois le respect . Sinon..." dit le père en s'approchant du jeune avant de se faire couper.

" Sinon quoi. Tu vas encore essayer de me frapper comme à chaque fois. Cette fois-ci tu peux pas t'es dans un hôpital. Essaye de me toucher et j'appuie sur le bouton " dit-il sûr de lui, en montrant du doigt le bouton d'urgence.

" Je sais pas ce qui me retient de t'en coller " répond le père avant de se faire couper par sa femme qui était en pleurs, de voir son mari et son fils s'echauffourés comme à chaque fois. Mais jamais elle ne disait rien par peur des représailles de son mari.

" STOP " dit-elle en criant.

Son mari et son fils se retournèrent vers elle. Le mari regardait se tourna à nouveau vers Lucas.

" T'es content t'as fait pleurer ta mère" dit-il.

" Dégagez je veux plus vous voir " dit-il très froidement.

" Je crois c'est ce que l'on va faire " répond le père en prenant fermement le bras de sa femme.

Quand la porte se ferme, il respire à nouveau. Il s'était senti pendant plusieurs minutes, étouffer, oppresser. La porte s'ouvre à nouveau.

" Vous avez pas compris ou " dit Lucas avant de remarquer que c'est un jeune infirmier.

" Oh pardon désolée, je croyais que c'était mes parents " rétorqua Lucas très gêné.

Liaison secrèteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant