6. Ctrl supr

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Bonjours, je m'appelle Amy, j'ai 26 ans. Je travaille dans l'informatique, mon but étant de trouver les "Day0". Ce sont des brèches du réseau internet qui n'ont pas encore été trouvée et qui pourraient être exploitées à mauvais escient. Mais mes collègues et moi passons plus nos journées à s'ennuyer sur nos ordis. Nous avons donc inventé un jeu. C'est un peu comme un loup-garou version Hacker. On écrit sur des bouts de papier plusieurs rôles (armée, état, mafia, citoyen, Hackers, police ...)et on les met tous dans un chapeau. Ensuite chaque tire un papier et garde son rôle secret (même si le bluff est autorisé). Le but du hacker et de pirater les ordinateurs de tout le monde sans se faire repérer. Les autres doivent bien évidemment se protéger et trouver qui est le Hacker. Celui qui en parallèle trouve une "Day0" a le droit de lire le rôle d'un des participants de son choix. La seule véritable règle était de ne pirater que les ordinateurs fournis par nos supérieurs. Ne pas toucher au pc privés. Sachant que nous sommes environs 20 dans notre bureau, autant vous dire que cela reste très amusant. Cette fois-ci j'ai tiré le rôle "Police". Il consiste à surveiller les autres participants afin de débusquer le hacker, et donc garder un œil sur les "Citoyens". La partie avait commencé. On se regardait tous en chien de faïence. En même temps quand on est tous des hackers professionnels, difficile de se faire confiance.... Tout à très vite dérapé. Ça à d'abord commencé par ma collègue, Julia, qui se plaignait de la disparition de fichiers, certes anodins, sur son ordinateur personnel chez elle. On a tous pensé à un piratage extérieur. Jamais nous n'aurions jamais pu faire le lien avec notre petit jeu habituel. Puis se fût le tour d'Adrien, qui vu ses photos personnelles publiées sur le web. Ensuite le compte bancaire de John complètement vidés. Puis Emanuel, puis Sarah, puis Zineb ... On y était tous passé. Tous sauf moi. Excepté le fait que j'ai reçu plusieurs mails étranges de la part d'un certain " Mercy", m'indiquant que j'étais l'heureuse élue pour un remplacement de vie, je n'avais rien eu d'étrange. C'est ainsi que les soupçons se portaient sur moi. Malgré mais justifications, mes arguments, mes supplications, personne ne me cru innocente. C'est alors que c'est abattu sur moi leur terrible vengeance. Mes comptes furent tous piratés, sociaux, professionnels, bancaires ... Toute ma vie traquée par une vingtaine de Hackers professionnels ... En plus de vider mes économies, m'empêchant de payer quoi que se soit, ils m'humilièrent à l'aide de mes photos privées. Certes je n'avais jamais fait de photos ou vidéo intimes, mais les montages sont très convaincants de nos jours. Ils harcelèrent tous mes contacts, mes amis, ma famille... Je me suis retrouvée seule, humiliée, affamée, quand tout à coup mon téléphone sonna. Je me suis demandé pourquoi je l'avais encore et pourquoi je n'avais pas coupé la sonnerie. Mais au point où j'étais, j'ai regardé quand même.


"Pourquoi ne pas en finir
Jane ?

Qui êtes-vous ? Pourquoi me demander une telle chose?


Là n'est pas la question. Répondez.

J'aimerais juste qu'on m'oublie.

Cela peut s'arranger. Avec les salutations de Mercy."


En rien de temps tout était effacé. Toutes les humiliations supprimées, mon compte re-remplis, mais y avais un truc qui cloche. Lorsque j'ai vérifié mon compte Instagram, c'était bien mon nom, mais ce n'était pas moi. Certes elle me ressemblaitcomme deux gouttes d'eau, mais elle avait cette manière de sourire qui fessais froid dans le dos. Comme si elle me disait d'un air narquois " Je suis ta remplaçante, mais de façon permanente ". Je me suis dit que c'était encore une mauvaise farce. Une fois rentrée chez moi, rien d'anormal. Je n'avais pas le cœur à faire ma boîte aux lettres, mais au moins il n'y avait pas de "mot doux" sur ma porte. Tout était calme et silencieux, sauf moi qui faisais un vacarme pas permis. C'est alors que j'entendis une porte claquée et une voix paniquée, ma voix paniquée...

"Allô ? Quelqu'un vient de s'introduire chez moi, je me suis réfugiée dans la salle de bain. Pitié envoyez vite quelqu'un."

Je suis tombée sur le cul. Attendez ! Je me suis introduite chez moi ? Ça ressemble vraiment à une très mauvaise blague. Je décide d'attendre la police, après tout je suis chez moi ! Dès qu'ils sont arrivés ils m'ont demandé si j'allais bien. J'ai opiné tout en leur expliquant qu'une inconnue c'était enfermée dans la salle de bain et les avait appelé. Ils l'ont alors sorti de cette pièce et là mon regard c'est figé. C'était elle. Où plutôt moi. Et malgré mes explications, ils crurent qu'elle était bel et bien là victime et m'emmenèrent au poste. Je n'avais pas de papier sur moi, et mon téléphone n'avais étrangement plus aucuns contacts. Pas moyen de prouver mon identité. On m'avait oublié, remplacée. Je n'existais plus, une autre a pris ma place. Je n'avais plus qu'une chose à faire .... "Ctrl supr".

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