PREMIER CHAPITRE - LA MUSIQUE.

251 8 2
                                    

La musique était sûrement la seule chose qui me gardait en vie - car je ne savais pas s'il y avait de la musique en enfer. J'en écoutais dès que je le pouvais, pour oublier. Je l'ai rencontré pour la première fois alors que j'écoutais 'Beneath Your Beautiful' de Labrinth et Emeli Sande. Cette journée-là, elle portait un jean skinny foncé, une camisole blanc écrit 'Music will safes the world' avec une chemise quaroté bleu foncée, grise et bleu pâle. Elle était simple, mais magnifique. Elle avait des longs cheveux bruns avec des verts/ambres. Elle avait des traits parfaits et un corps parfait - à mes yeux. Avec cette chanson en arrière-plan, je pouvais savoir qu'elle allait changer ma vie - mais je ne voulais pas le voir. Elle attirait les gens comme les fleurs attirent les abeilles.

Le destin avait fait en sorte qu'elle soit dans le même groupe que moi. En gros, cela voulait dire que j'allais la voir toute l'année dans mes classes. Dès la première journée, elle devint populaire ; elle était belle, énergique, drôle - tout le contraire de moi. Je devais me retenir très fort pour ne pas la regarder tout le temps. Son rire était ensorcelant. Tous les garçons se battaient déjà pour elle. Toute l'école semblait tourner autour de sa personne.

J'étais dans le seul groupe en musique de l'école. Tous les autres groupes étaient soit réguliers ou enrichis. Je voyais du violoncelle, du violon, de la guitare et du piano. Je jouais seulement de la guitare à l'école pour paraître banale. Elle jouait du piano divinement bien, ce qui me fit complètement tomber en amour avec elle. Je ne voulais pas, mais mon coeur a décidé que si, j'aimais cette fille. J'étais complètement folle d'elle, mais je le cachais. Je sortais presque de ma dépression en parlant toujours d'elle dans mon journal intime. Évidement, le fait que jamais mon sentiment me sera retourné me faisait sombrer encore plus profond. Le fait de la voir presque tous les jours ne m'aidaient pas. J'aimais comment elle semblait intéressée à tout le monde, comment son sourire pouvait illuminer les coeurs, j'aimais comment elle agissait envers les autres : avec gentillesse, comme si elle aimait tout le monde.

Parfois, lorsque son regard parcourait la classe, il s'arrêtait sur moi. Une chance qu'elle ne pouvait pas voir comment cela me rendait mal à l'aise. J'avais les yeux bruns ternes et je ne cessais de me rappeler qu'elle se foutait de moi. Les gens portent souvent des facades et je le savais bien qu'elle en portait une, sous ses sourires elle devait bien se foutre de nos gueules. La majorité des personnes qui la croisaient s'arrêtait sur leurs chemins. Je ne lui avais jamais parlé encore, juste la regarder me déboussolait. Certaines scènes à l'école se déroulaient sous ma musique : mais celle qui revenait le plus souvent c'était Addicted to you de Avicii. J'étais amoureuse, mais ce n'était pas une petite amourette. Malheureusement pour moi, jeune lesbienne non-déclarée qui voulait que jamais, mais bien jamais, qu'on découvre son secret.

Un mois après la rentré, la véritable histoire commença, contre mon gré. Octobre était le mois où j'avais prévu mettre fin à ma vie. Je ne savais pas pourquoi ce mois-là, mais j'avais décidé celui-ci. Octobre était une période où je ne feelais pas du tout. J'étais lasse. Mes journées se résumaient à Suicide de Rihanna. Je savais que j'étais pathétique, mais je ne pouvais pas vivre avec tout cela en moi. Je ne pouvais pas me faire confiance. Je ne pouvais pas vivre dans ce corps que je trouvais si... laid, gros, dégelasse. Je n'avais confiance en moi et encore moins en la vie. Tant qu'à servir à rien, j'allais servir à rien morte.

Mais elle est venue me sauver. Et je ne sais toujours pas pourquoi. Je ne m'aimais même pas, comme pouvais-je aimer quelqu'un d'autre ? Comment quelqu'un pouvait m'aimer ?

Note de l'auteure :

Les chapitres de cette histoire seront assez courts en général : minimum 650 mots. Cette histoire comporte 27 parties, en plus d'un épilogue. Je posterais quelques parties par semaine, je ne sais pas encore le nombre. Bonne lecture !


À Myriam. (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant