Attempt (Sterek)

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Je n'ai même pas ouvert les yeux que je me sens mal. J'ai mal au dos, aux fesses, j'ai la nausée et mes bras sont engourdis.

Je sais que je ne suis pas chez moi, parce que j'entends des bips et une autre respiration que la mienne.

C'est alors que je le réalise.

Je suis à l'hôpital, je ne suis pas mort.
Ça n'a pas fonctionné.

Je verse une larme avant même d'ouvrir les yeux.

- Stiles ?

La voix de mon père. Je la sens réconfortante pour une fois, car il est là. Il n'est pas absent. Il semble inquiet.

Je dois ouvrir les yeux pour me confirmer que ce n'est pas un rêve.

Je papillonne des paupières un moment. Je fais un rapide balayage visuel de la pièce.

La pièce est grande et semble vide. Les murs sont blancs,  d'un ennui mortel, et mon père est à mon chevet.

- Oh, Stiles, j'ai tellement eu peur...  J'aurais du savoir... J'aurais dû être plus présent...

Je détourne le regard vers le plafond. Il n'a pas tort, mais ce n'est pas entièrement de sa faute non plus.

C'est moi. C'est moi le problème, la pièce abîmée du puzzle, le chaînon brisé qui fait tout bloquer, tout foirer.

C'est moi qui est tombé amoureux de la mauvaise personne, qui aurait tout fait pour lui, puis qui s'est laissé manipuler, qui a tout perdu, qui a été tenu au silence, et qui a essayé de s'enlever la vie. Je remarque :

- Papa, j'ai mal aux bras.

- Je sais fiston, je sais.

Je tente de lever mon bras droit mais je remarque que je suis menotté à mon lit.

Je regarde mon père les yeux plein d'eau.

- C'est simplement pour que tu ne recommences pas, Stiles. Et quand tes plaies auront guéries, on discutera du temps que tu passeras à Eichen.

- Papa, non...

- Ils vont t'aider, je te le promets Stiles.

- Je...

- Tu n'as pas le choix.

- Je...

Je soupire.

Un silence s'installe. Je prends conscience de l'heure.

- Papa, il est tard. Rentre te reposer.

- Non, je veux être là pour toi maintenant.

- Papa, tu en as besoin.

- Toi tu as besoin de moi, je suis présent et le resterai.

- Papa, je ne ferai rien. Je vais me reposer, c'est tout.

- Je... Ok. Si tu insistes. Mais s'il y a quoi que ce soit, tu demandes à une infirmière de m'appeler.

- Oui, papa.