Dernière passion -Larry Stylinson-

Derniere passion

Un petit mot pour vous conseiller d'écouter avec les musiques que je mets au fur et à mesure. Ce n'est pas obligatoire mais cela peut permettre peut être de mieux ressentir les émotions que j'ai essayé de faire passer.

Le jeune homme lâcha un soupir de soulagement en finissant de poser la dernière valise dans sa chambre d'hôtel. Il s'étira en retenant un bâillement, ses os craquèrent et il grimaça. Un air de dépit et de résignation s'afficha sur son visage lorsqu'il se rendit compte qu'il lui restait encore à ranger ses affaires ainsi que celles de son compagnon. Il se tourna d'ailleurs vers celui-ci et son visage s'éclaira d'une telle manière qu'il aurait été impossible de douter pour quiconque que ce qu'il éprouvait pour l'autre homme fusse autre chose que de l'amour. Sa fatigue semblait s'être envolée d'un coup. Il s'approcha et avec une douceur infinie il caressa sa joue. Sa caresse avait été aussi légère que le vent qui provenait de la fenêtre ouverte, pourtant les yeux de l'autre homme s'ouvrirent. Il papillonna des yeux et ouvrit la bouche comme pour parler.

« -Pardonne moi de t'avoir réveillé, le devança celui qui venait de monter les valises.

-Ne t'en fais pas, je me suis bien reposé, rétorqua celui qui venait de se réveiller. Il examina un instant les alentours. Tu devrais venir te coucher, ne t'inquiètes pas je vais défaire nos valises.

-Mais... ses yeux étaient troublés par l'hésitation. Je..

-Louis, l'interrompis gentiment l'autre homme. Tu devrais vraiment te reposer, sinon tu risques de faire une bêtise, et qui serait là pour moi ? »

Ce dernier argument eut l'air de faire capituler le dénommé Louis qui marmonna vaguement un acquiescement. Sous un regard plein de tendresse il se coucha sur le lit et se tourna vers son compagnon. Les yeux mi-clos, sombrant peu à peu dans le sommeil, il fixa ce visage d'ange, avec ses cheveux bouclés d'une couleur chocolat. Sans vraiment y penser il murmura un petit « Tu es beau Harry ».

Sa voix était à moitié étouffé, pourtant le garçon aux cheveux chocolat arrêta un instant sa tâche. Sa bouche se tordit en un pli amer, il murmura la même chose à celui qui était désormais endormi, mais sa voix n'était pas remplie d'admiration, non, elle était remplie de sanglots contenus. Harry secoua la tête pour reprendre ses esprits, il ne pouvait pas se permettre d'être si triste alors que Louis faisait tout pour le rendre heureux. Il s'affaira avec encore plus de concentration à ranger leurs affaires. Il oublia un peu sa tristesse. Un peu seulement car au plus profond de son âme une grosse boule noire, mélange de cris, de désespoir, et de tristesse, menaçait de grossir et d'exploser. Il le savait mais ne voulait pas faire du mal à celui qu'il aimait.

Louis émergea un bon moment après s'être endormi, frais et dispos. A peine émergé, il chercha du regard le bouclé. Ne le voyant pas, il se releva brusquement et fouilla dans toutes les pièces. Il paniquait de plus en plus quand il pensa enfin à regarder sur le balcon, dont les rideaux lui cachaient la vue, notamment à cause du vent. Son rythme cardiaque baissa petit à petit. Il resta, immobile comme une statue, sur le pas de la fenêtre, il ne savait pas si Harry s'était rendu compte de sa présence. Et puis de toute manière quelle importance ? Sans bouger d'un poil, il grava dans sa mémoire ce tableau idyllique. Un soleil couchant, donnant des reflets rosés à la mer et aux végétations, ainsi qu'une douce odeur de sel et de fruits. Le vent, chaud mais doux, faisait onduler les rideaux. Les pépiements d'oiseaux de passage. Et au milieu, la plus exquise créature qui soit, assise à même le sol, un livre à la main, un court short dévoilant de magnifiques jambes bien galbées, longues et parfaites, une chemise à demi boutonné, dévoilant un torse parfait avec dessus, deux tatouages d'oiseaux ainsi qu'un papillon, des bras à moitié dévoilés, remplis d'encre, et surtout ce magnifique visage d'ange, au contour parfait, avec ce nez digne du plus grand des Grecs, cette bouche rouge, aux lèvres pleines,  esquissant un léger sourire, ces curieux yeux, dont le vert aux différentes couleurs de la forêt envoutait quiconque les apercevaient. Pour rendre ce tableau encore plus parfait, ces cheveux bouclés de couleurs chocolat, peut être un peu longs pour certains, mais dont le soleil donnait des reflets d'or, et virevoltant légèrement sous le vent.