hearts don't break around here

crying in the club

Quelque chose a changé depuis que j'ai croisé Logan l'autre nuit. C'est différent. Sa bande ne s'acharne plus sur moi, du moins, plus constamment. Évidemment, nos échanges sont toujours désagréables, mais ils se font de plus en plus rares.

Le bal est dans une heure, et je ne suis pas du tout prête. Je file sous la douche et me dépêches de bien me savonner pour avoir le temps de bien sécher mes cheveux en sortant. J'enroule une serviette autour de ma tête avant de réunir tout mon maquillage au même endroit, hésitant encore sur le rouge à lèvres que je choisirais de mettre.

J'entends toquer à la porte, ce qui me surprend quelque peu sachant que Stan n'est pas censé arriver avant une bonne demi heure. C'est certainement Gabrielle, je me dirige donc vers la porte sans même prendre la peine de m'apprêter, avec un vieux short et un tee-shirt trop large et délavé, et ouvre la porte, ma serviette encore enroulée sur la tête, quelques mèches de cheveux dépassant de part et d'autres.

Sauf que ce n'est pas Gabrielle derrière la porte, ni même Stan avec beaucoup d'avance. C'est Ethan, un air gêné sur le visage. Depuis qu'il reste avec Gabrielle, il en est presque agréable, on ne s'est jamais parlé, mais il me sourit quand il me croise et me défends lors des rares moment où je croise encore Logan Harrison et Wyatt

- Oui? je demande, méfiante.

Il a l'air vraiment mal à l'aise.

- Je peux entrer?
- Pour quelle raison?

J'espère qu'il ne pense pas que ça va être aussi simple.

- Je.. enfin..

J'attends, plantée devant la porte, qu'il se décide à parler.

- Écoutes Gabrielle, laisses moi entrer, ou ne me laisses pas entrer, peu importe. Il y a des choses que je dois te dire, que j'aurais dû te dire bien avant, et même s'il est un peu tard pour tout, j'espère que ça pourra changer quelque chose.

Je m'écarte, et laisse un espace pour qu'il puisse entrer, curieuse de ce qui peut bien le travailler à ce point. Surtout me concernant.

À peine est-il entré qu'il commence déjà à parler.

- Je n'ai pas l'intention de te présenter des excuses, je sais que mon comportement a été inacceptable en tout point, mais je suis vraiment, sincèrement, profondément désolé. Tout ce temps, je pensais que ne pas prendre part à tout ça faisait de moi quelqu'un de correct, mais c'était peut être pire au contraire, parce que je n'ai rien fait du tout. Je sais que je ne peux pas réécrire le passé, je le sais. Mais je suis sincèrement désolé, de ne pas t'avoir défendue, d'avoir regardé ces horreurs sans rien faire, d'avoir toléré ces comportements, je suis sincèrement désolée. J'espère que tu trouveras la force de me pardonner, ou simplement de comprendre à quel point je suis sincère dans mes paroles ce soir, dit-il d'une seule traite.

Je suis un peu sonnée, j'étais loin de m'y attendre. On reste tous les deux, comme ça, avec seul le silence nous séparant. Mais ce silence n'est ni pesant, ni malsain. Je vois dans ses yeux qu'il s'en veut, et il voit dans les miens que je lui ai pardonné depuis bien longtemps, je lui avais pardonné avant même qu'il ne soit désolé.

Il s'en va sans attendre de réponse de a part, mais je sais qu'il a compris. Je sais que maintenant, tout va changer.

Je referme la porte derrière lui, et je m'asseois sur mon lit. Ce qu'il vient de faire, ce qu'il vient de me donner, c'est de l'espoir.

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Je finis de me préparer, je lisse mes cheveux qui me tombent désormais jusqu'au bassin, même s'ils ne sont pas vraiment bouclés de nature, seulement ondulés. J'ajoute mon rouge à lèvre comme touche finale, même si je ne suis pas sûre du résultat. Je ne me sens pas particulièrement jolie, et à vrai dire, un peu mal à l'aise. Ce n'est pas le genre de tenue que j'ai pour habitude de porter.