Stupid neighbor's dog [Kiribaku]

Chapitre 6 - Le bus

Bakugo se réveilla suite au son gênant qui émanait de son réveil qu'il ne tarda pas à faire taire. L'adolescent soupira, il avait passé sa soirée à réviser à cause de son aprèm-midi chargé. Pour lui qui aimait se coucher très tôt, ce changement d'habitude provoqua une mauvaise humeur qui va sûrement durer toute la journée. Il venait tout juste de se lever qu'il était déjà fatigué, il n'a plus qu'à espérer que Deku ne vienne pas l'emmerder, l'explosif n'aura aucun remords à passer ses nerfs sur lui.

« Katsuki, ne nous réveille pas avec tes hurlements ! » lui cria sa mère, qui avait la chance de se lever beaucoup plus tard dans la matinée.

Il ne s'était même pas rendu compte qu'il s'était mis à hurler sa rage, il allait devoir se contenir pour garder son énergie pendant les cours. Il se dépêcha de se préparer, ayant passé trop de temps dans son lit à se plaindre intérieurement. Le cendré ouvrit la porte en faisant attention à la claquer le plus fort possible, pouvant ainsi réveiller ses parents.

« Bakugo ! » Entendit-il, arrivé à l'arrêt de bus.

Il se retourna pour apercevoir l'alien rose lui sourire, de bonne humeur. Ce qui n'était absolument pas le cas pour lui et il ne va pas se cacher pour lui faire comprendre.

« Ferme-la, le putain de raton laveur.

— Tu dis ça par rapport à mes yeux, c'est ça ? Et bah moi j'en suis très fière ! Et pour ton information c'est Mina Ashido. »

Évidemment que c'était par rapport à ses yeux, quelle idée de porter des lentilles jaunes au fond noir ? Cette fille était beaucoup trop étrange pour Bakugo qui ne pouvait s'empêcher de vouloir la faire partir le plus vite possible.

« B'jour, Ashido ! Salua Kaminari, qui venait d'arriver. Ça roule ? »

L'explosif jeta un coup d'œil à sa montre, le bus n'arrivait que dans huit minutes. Avec les deux idiots qui s'étaient joint à lui, le temps allait passer très lentement. Ils continuaient de discuter en tentant parfois d'intégrer Katsuki à leur conversation démunie d'intérêt, sans résultat de sa part.

« Salut les gars ! Excusez-moi, j'ai pris du temps pour attendre Hanta. »

Le blond tourna la tête vers celui qui venait de parler, c'était bien sûr Kirishima qui semblait rendre heureuses toutes les personnes présentes avec sa joie de vivre sans limite. Bakugo détestait le voir comme ça, ce genre de sourire venant d'Eijiro lui faisait sentir des émotions bien trop contradictoires avec sa personnalité et son caractère. Lorsqu'un ami rit, on a instinctivement l'envie de rire avec lui. Même si, on va pas ce le cacher, nous rigolons plus pour son rire d'huître égorgée que sa blague merdique. Et bien là c'est pareil, Kirishima sourit alors comme un con t'es obligé de sourire alors que quelques minutes auparavant t'étais sur le point de commettre un meurtre.

« Oh Bakubro, je savais pas que tu prenais ce bus !

— Je le prends tous les jours, c'est juste que je viens toujours en avance alors que vous avez l'habitude de prendre le dernier horaire pour être en retard. Disputa-t-il, agacé.

— D'accord maman, nous n'allons plus jamais être en retard. Se moqua comme à son habitude Sero, ricanant avec Denki.

— Répète ! Gueula le nommé "maman", n'aimant visiblement pas ce surnom.

— Il rigole juste, le prend pas mal. » tenta de calmer le rouquin, mettant son bras pour bloquer l'avancée rageuse du colérique, sous les ricanements d'Ashido.

Eijiro avait eu de la chance, ce n'était pas tous les jours que calmer Katsuki était une tâche facile. Et alors que les étudiants étaient tous scotchés à leurs téléphones, Kaminari prit la parole.

« Regardez, le club de journalisme a fait article sur nous quatre !

— Sérieux ? S'exclama Hanta, se rapprochant de l'écran.

— "Les quatre super-héros de U.A" rien que le titre de l'article est génial ! » Se mit à lire Denki, le sourire aux lèvres.

Voyant l'air désorienté de Bakugo, ils se mirent à lui expliquer d'où ça vient.

« Il ne nous manque que des super-pouvoirs et on aurait été prêt à sauver le monde, ricana Mina.

— C'est bien cool d'aider les gens avec nos poings, mais moi j'aurais voulu pouvoir contrôler l'électricité ! Fit Kaminari.

— Je pense que contrôler l'acidité aurait été plus utile, tu brûles tes ennemis en plus de pouvoir glisser sur ton propre acide comme sur de la glace. Répondit la seule fille du groupe.

— J'aurais été plus à l'aise avec un style de combat à longue distance, avoua Hanta.

— T'as peur de te faire défoncer si t'es trop proche ? Se moqua Katsuki.

— À quoi ça sert d'avoir des super-pouvoirs stylés ? Il suffit d'une âme virile et prête à sauver son prochain ! Affirma Kirishima. Et toi Bakugo ?

— Un pouvoir qui détruit tout sur son passage, pour gagner. Car c'est ce que les héros font.

— Genre comme ton personnage, l'explosion ! » Approuva Denki.

Contre toute attente, cette conversation plaisait à l'adolescent qui avait presque oublié sa mauvaise humeur. Ces abrutis n'étaient pas populaires pour rien, rester avec eux pourrait redonner le sourire à n'importe quel élève malheureux en un rien de temps.

« Le bus arrive, tu descends à quel arrêt ? Questionna Eijiro au blond.

— Le onzième.

— Tu fais tes études vraiment loin ! Nous on sort dès le premier arrêt. Informa-t-il.

— Huh ? Vous êtes entrain de me dire que vous attendez huit minutes de bus pour descendre après un seul putain d'arrêt ?

— ... Oui ? »

Bakugo se retint de ne pas faire un meurtre. Pourquoi s'était-il retrouvé avec eux déjà ?