𝟏 | яain

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La pluie tombait délicatement sur le toit de l'abribus

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La pluie tombait délicatement sur le toit de l'abribus.

Un jeune homme, qui n'avait sûrement pas plus de 18 ans, était assis là, tremblant de tous ses membres, attendant la fin de l'averse.

Ses cheveux étaient aplatis sur son front, des gouttes ruisselaient sur ses mèches brunes, sur sa bouche vermeil et charnue, et ses lunettes rondes était empreintes de milliers des mêmes gouttes qui avaient pris possession de tout son être.

Jeon Jungkook.

C'était le nom qu'on lui avait donné à sa naissance, un beau nom pour un bel adolescent.

Il était calme, nullement désappointé par la pluie qui s'infiltrait sournoisement en lui. Ses écouteurs vissés sur ses oreilles, il fermait les yeux, et semblait possédé par sa musique.

Quand l'averse se calma enfin, il entrouvrit ses paupières, laissant apparaître deux orbes chocolat, se leva et partit.

A vrai dire, sa musique ne l'intéressait que très peu.

Il préférait penser au jeune homme qu'il avait aperçu, le temps d'une seconde, dans les couloirs de son lycée...

Il se demandait comment quelqu'un d'aussi... Beau, pouvait supporter de se trouver dans un lycée on ne peut plus banal de Séoul.

Il se rappela fugitivement de ses cheveux. Rouges. D'une couleur éclatante, pleine de joie et de promesses, d'une couleur interdite au sein de l'établissement.
Cela la rendait encore plus éblouissante.

Puis il revint au marcheur trempé des souvenirs de ses yeux, clairs, perçants, atténués par de longs cils princiers, des yeux semblant le mettre à nu le peu de temps où leurs regards s'étaient croisés,
de sa peau, couleur caramel, couleur soleil,
de sa bouche, rose, délicate, en forme d'amande.

Jungkook s'attarda sur ce détail, et, quand il s'aperçut qu'il était en train de fantasmer sur les lèvres d'un parfait inconnu, il secoua la tête, gêné, et ses joues se teintèrent d'un beau rouge clair.

Enfin bon, Il n'avait qu'à pas être aussi semblable à une œuvre d'art... Et à quoi servent les œuvres d'art ? À être admirées.

Oui, le Jeon essayait de se rassurer.
Oui, il allait chercher des yeux son bel inconnu le lendemain.
Et oui, il allait sûrement regretter de trouver aussi attirant un autre homme.

Mais...
Après tout, nous n'avons qu'une seule vie, non ?

Après tout, nous n'avons qu'une seule vie, non ?

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𝐋𝐄 𝐆𝐀𝐑𝐂̧𝐎𝐍-𝐋𝐔𝐌𝐈𝐄𝐑𝐄 || ❝tkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant