Les Deux Anges

Ange de la mort

Elle dormait paisiblement dans son lit douillet. Sa chambre ne possèdait que peu de décoration mais avait tout de même son petit charme.

La jeune fille, du nom de Calissa, faisait partie de la classe moyenne. Elle logeait dans petit appartement dans la ville de Sarola, près du Désert D'Os.

Elle passait ses journées à arpenter les rues à la recherche d'un emploi.

La tannerie, non, les feux d'artifices, non plus. Rien ne l'intéressait vraiment.
Elle voulait voyager, découvrir le monde mais elle ne pouvait pas. Les dieux lui avaient interdit.

Seul Mortéris l'encourageait à accomplir ses rêves. Mais la déesse de la mort, n'avait pas bonne réputation, donc Calissa restait dans sa frustration.

Soudain le sommeil de la jeune fille devint agité. Elle parlait en dormant, et donnait des coups dans le vide.

Elle finit par se réveiller en sursaut.

— Laissez-moi tranquille ! Cria-elle, en s'adressant aux dieux qui perturbaient son sommeil.

Elle était l'ange de la mort. On lui avait dit ressament.

Elle avait tant pleuré après cette annonce, mais elle s'en était remise. Elle ne le cachait même pas, habillée tout de noir, laissant ses cheveux noirs ébènes détachés.
On aurait presque pu croire que l'ange de la vie était sur le continent, tant elle avait intégré à sa vie, la créature destructrice que dormait en elle.

Réveillée et n'arrivant pas à se rendormir, elle s'habilla en vitesse puis sortit dans les rues dormantes de sa ville chérie.

Calissa ne possèdait pas de pouvoir, ormis ceux qui se cachaient en elle, contrairement à la personne qui l'a suivait depuis quelques minutes.

La jeune fille remarquant cet individu, se tourna pour lui faire face.

— Qu'est-ce qui y'a ? Cracha-elle, en dévisageant l'homme devant elle.
— T'as du caractère, en plus d'être bien foutu, tant mieux, prononça-t-il avec une voix qui laissait libre court à de nombreux sous-entendu.
— Dégage, toi et tes idées sales ! Envoya- elle pour enfin reprendre sa route.
— Hé ! T'en vas pas comme ça, on plein de trucs à faire, dit-il en louchant sur sa poitrine, après lui avoir attrapé le bras.
— Lâche-moi ! Avait-elle prononcé si froide qu'un lac de lave aurait pu geler à ces mots.

Une lueur s'intensifia dans le regard de l'homme après qu'elle eu terminé sa phrase. Une lueur pleine d'envie, de désir qui ne plaisait pas à notre brune.

Elle envoya sa main frapper l'être immonde qui se tenait devant elle.

Dans la confusion, l'homme la lâcha. Elle pouvait voir que la lueur qu'elle avait perçu, c'était transformée en rage.

Elle se mit à courir aussi vite qu'elle le pouvait.

Elle se cacha après quelques minutes de course, entre deux tonneaux en bois. Puis elle pria, elle pria Mortéris de l'aider.

— Ma chère, que me vos le plaisir de cette demande ? Questionna la déesse.
— Épargne-moi tes bonnes manières et dit si je peux enfin les avoir !
— Il n'est pas arrivé, tu devras encore patienter.
— Mais qui ça, il ? Pourquoi tu ne veux pas me le dire ?
— Je peux à présent.
— Et bien parles, vas y je t'écoute !
— L'élu n'est pas ici.
— Mais c'est moi l'élue !
— Non, toi, tu es l'ange de la mort, mon ange, l'élu est celui qui va vouloir empêcher ta victoire.
— Oh, et bien c'est pas très grave, de toute façon, je ne comptais pas gagner.
— Oh si tu vas gagner ! Sinon autant mourir maintenant, dit la déesse, le sourire aux lèvres, en voyant l'homme de tout à l'heure se rapprocher.
— Non, tu ne ferais pas ça ? Demanda Calissa la voix bien moins assurée qu'à l'accoutumée.
— Pourquoi pas ? Enfin si tu ne veux pas, tu as intérêt à vite te rendre sur Araka, si tu ne veux pas que je t'envoie d'autres pervers de ce type.

Elle baissa la tête et acquiéça à contre cœur.

— C'est bien mon enfant. Vas, parts rejoindre l'élu, amadoues le pour qu'il t'accepte dans son groupe et qu'il t'amène sur l'autre continent.
— Mais où est-il ?
— Tout près d'ici, et ne t'inquiètes pas, cette fois c'est moi qui l'aurait ! S'exclama Mortéris déterminer, avant de disparaitre dans un nuage de fumée noire.

Calissa râla, elle n'avait pas fini cette discussion mais comme d'habitude, c'était la déesse qui choisissait.