Attempt (Sterek)

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Je me réveille doucement.
Encore dans les vapes, je regarde l'heure. Il est 6h50. C'est la troisième nuit que Derek dort chez moi et ce matin, mon père retourne travailler.
Ce que ni Derek ni mon père ne savent, c'est que je compte partir avec mon père ce matin pour aller porter plainte contre Xavier.

Je me lève donc silencieusement, voulant laisser Derek dormir, et je lui écrit un mot :

" Derek, je suis simplement parti avec mon père au poste ce matin. Ne t'inquiète pas et profite de ta grasse matinée.
- Stiles"

J'enfile ensuite un pantalon et descends à la cuisine.

Mon père est étonné de me voir debout aussi tôt le matin, mais je lui explique tout de suite :

- Je vais venir au poste avec toi, pour ma plainte.

- Oh, je vois. Je pars dans quinze minutes.

- Je serai prêt.

Je mange un peu de yogourt et enfile mes chaussures pour sortir à l'extérieur.

Le soleil plombe, c'est une belle journée météorologiquement parlant.
Mon père sort à son tour et nous allons prendre place dans la voiture.

Le poste n'est pas loin, nous n'avons même pas le temps (ou simplement aucune envie) de discuter. À destination, je suis mon père dans le poste.
Il récupère quelques documents, se fait poser des questions par ses collègues et quand nous arrivons dans son bureau, un capharnaüm nous accueille.

Mon père me demande de m'asseoir, ce que je fais. Il trie quelques dossiers, tape sur son ordinateur... Au bout d'un moment je demande :

- Papa, ça va aller? Tu veux de l'aide ?

- Non, reste assis Stiles. Ça va aller, c'est juste que les derniers jours ont été assez fous pour mon équipe, et je me retrouve avec un tas de paperasse.

- Je vois. Mais dis, ça ne change rien pour ma plainte ?

- Ouais, en fait je voulais t'en parler...

Il se gratte la nuque nerveusement.

- Je vais demander à quelqu'un d'autre d'enregistrer ta plainte. Parce que je serais incapable d'être objectif et de savoir en détail ce qu'il s'est passé... Mais je vais demander à l'agent qui enregistrera ta plainte d'être très patient et compréhensif. De toute façon, je ne compte pas te laisser avec n'importe qui.

- Je comprends papa. Et pour être franc, je crois que ça me gêne moins de raconter cela à un de tes agents qu'à toi.

Il sourit. Je me rapproche de lui pour une brève accolade.

- Je t'aime, mon fils. Tu es très fort.

- Je t'aime aussi papa.

Lorsque nous nous décollons, il appelle un de ses agents pour qu'il vienne me chercher et m'emporte dans une pièce calme.

L'agent se nomme Jordan Parrish. Je l'ai déjà vu à quelques reprises ici, et mon père parle souvent de lui. J'en conclus que c'est un très bon agent en qui mon père a confiance.

Ça m'enlève un poids des épaules.

Nous arrivons dans une salle d'interrogatoire et Parrish m'apporte un verre d'eau avant de s'en servir un.

Il va ensuite chercher ce qui me semble, vu de loin, à un rapport de plainte et referme la porte derrière lui.

L'éclairage blanc est tamisé, l'ambiance est froide, mais je me sens prêt. L'agent Parrish me demande mon accord avant de commencer à poser les questions.