|TERMINÉ| L'homosexualité était taboue, aussi bien au lycée qu'à la maison. L'inconnu qui m'a envoyé ces textos le savait et s'en est servi pour m'obliger à suivre les règles de son jeu.
En parallèle, mon petit frère et moi subissions la folie de no...
Il est environ 4 heures du matin, c'est embêtant parce que j'ai cours à 8 heures. Mais Conny et moi parlons de tout et de rien depuis plus de deux heures et sincèrement, ce n'est pas pour me déplaire. Les gens qui ont de la conversation se font rares de nos jours. L'alcool que j'avais dans le sang a cessé de faire effet depuis longtemps, et je me rend compte que la soirée que j'ai passé aurait pu être tournée pour un film. Un truc de malade. Je ne suis pas prêt de l'oublier, cette soirée.
C'est à la fois la pire et la meilleure soirée de ma vie. .. Conny Arrow..Il n'a pas l'air d'être l'horrible psychopathe que Dylan m'a décrit. D'ailleurs...Quand j'y repense, Jordyn et lui sont de belles ordures ! Ils sont venus à chez Conny après avoir passé pas mal de temps à m'expliquer à quel point c'était un connard. Ils ont bu son alcool, ils ont profité de sa piscine, de son hospitalité pour ensuite partir sans même le remercier. Ils me dégoûtent ! Ils vont bien ensemble tiens ! Un couple de profiteurs !
Conny me sortit de mes pensées : « On devrait se coucher non ? Tu vas être incapable de te lever ».
J'acquiesçai d'un hochement de tête et pris place dans son immense lit de quatre places. Les draps sentaient la lessive à la lavande, une odeur que j'adore. Sur les oreillers, je pouvais inhaler le parfum de Conny, que je connais très bien, mon père portait le même. Les souvenirs se bousculèrent dans ma tête. Je me revoyais dans les bras de mon père, heureux qu'il me porte. Les larmes coulèrent sans que je ne puisse les retenir.
Mon père me manque tellement. Pourquoi a-t-il fallu qu'il meure ? Pourquoi il nous a laissé avec ce salaud de Gary ? J'aimerais tellement qu'il rentre à la maison...Qu'on rentre tous ensemble.
Alors que je pensais renifler discrètement, allongé sur mon flan droit, face au mur, Conny se colla à moi, par derrière, et me prit dans ses bras. Sans un mot. Il ne me demanda pas pourquoi ces pleurs, il resta silencieux, mais je pouvais sentir son souffle profond et chaud dans ma nuque, comme si ma tristesse était communicative. Son corps, bien plus grand que le mien, m'enlaçait entièrement, je me sentais comme dans un cocon.
Mais ce n'est pas un papillon qui en sortirait, mais un nouveau Jackson, moins sensible peut-être ? En tout ça j'aimerais l'être.
La douceur de Conny m'apaisa et mes paupières cédèrent.
TUT TUT ... TUT TUT ... TUT TUT
J'ouvrai difficilement les yeux.
Merde il est quelle heure ?
Je m'empressai de prendre mon téléphone et constatai qu'il n'était que 5h30. Ce n'était donc pas mon réveil, mais bien des textos
Dylan 😙 : Tu vas bien ?
Sérieusement ? Qu'est-ce que ça peut bien lui foutre ? Il n'est pas en train de baiser Jordyn ? .. Oulah, je ne me reconnais pas. Je ne suis pas quelqu'un de vulgaire normalement. Mais...Je ne sais pas pourquoi, Dylan m'énerve. Sûrement parce que j'ai eu l'impression d'avoir été le substitut de Jordyn quand il me touchait, qu'il m'embrassait...Bref, je veux qu'il me laisse tranquille
Moi : Il est 5h30 du mat
Dylan 😙 : Et alors ? Tu dors avec Conny. Je m'inquiète
Moi : Je suis un grand garçon, je n'ai pas besoin d'un papa poule. Va t'occuper de Jordyn
Dylan 😙: Tu me fais quoi la ? C'est quoi le rapport avec Jordyn ?
Moi : Oh, pas à moi Dylan. Mais t'inquiète, ce qui s'est passé entre nous, je le raconterai pas à ta petite copine
Dylan 😙: ...Nan mais t'as un grain toi. Jordyn est mon amie d'enfance ! Et puis je sais même pas pourquoi on parle d'elle là ! Je voulais savoir si Conny n'avait rien tenté .
Moi : Dommage, t'arrives avec plusieurs heures de retard.
Dylan 😙: Quoi ?! Il t'a fait quoi ?!
Moi : Ça te regarde pas
Dylan 😙: Mais t'es sérieux ?! Je comprend pas ton attitude là
Moi : Je ne comprend pas la tienne non plus. Bref. Je ne veux plus te parler Dylan. C'est toi le connard dans cette histoire.
BIP BIP BIP
Merde il m'appelle ! Je m'attendais pas a ce que ma sonnerie soit activée
Conny sursauta et se redressa, les yeux à peine ouvert il me questionna : « Hein ? Q-Qu'est-ce qu'il se passe ? » Voyant ses épis et sa mine toute fatiguée j'explosai de rire. Sa tête au réveil est monumentale. A mourir de rire. Il me chopa par le bras pour me ramener à lui et fit mine de bouder : « Arrête de te moquer de moi ou tu dors sur le tapis » Sa menace ridicule me fit rire de plus belle. Le premiers rayons du jour me permettait de voir son visage exténué, et surtout ses yeux, qui ne quittaient pas les miens.
Il se mît au dessus de moi. Il était torse nu, sa musculature semblait se contracter à chaque respiration, il bloqua mes mains en les tenant avec les siennes. Il me fixait, comme s'il ne savait pas quoi faire, comme s'il cherchait une autorisation dans mes yeux.
Ce n'est pas une bonne idée. Je ne suis pas prêt pour ça. Il y a encore quelques heures j'étais dans les bras de Dylan, je ne peux pas céder si facilement à un autre.
« Ne pense plus à lui » chuchota Conny. Je bégayai : « Je..Je ne pense à personne » Il lécha ma nuque, de la base jusqu'au lobe de mon oreille et me susurra : « Ne vois que moi Jackson.. »
Mon coeur fit un bon, mon visage s'embrasa, presqu'autant que mon entrejambe.
Les questions se bousculèrent dans ma tête Pourquoi moi ? Pourquoi Conny a jeté son dévolu sur moi ? Et pourquoi je n'arrive pas à le repousser ? Pourquoi je n'ai même pas, ne serait-ce qu'un peu, envie qu'il arrête ? Est-ce que c'est mal ? Est-ce que j'ai le droit ?
Conny embrassa mon front, mes joues, mon nez, puis il colla ses lèvres contre les miennes, tout en maintenant mes mains au dessus de ma tête. Ses baisers étaient d'abord tendres puis, sentant mon corps se réchauffer et mon pouls accélérer, il m'embrassa avec fougue. Sa langue dansa avec la mienne.
La seule pensée qui traversa mon esprit fut : Pourquoi me retenir ? Après tout Dylan n'est pas mon petit ami, je ne lui dois rien
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