Confessions.

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Anaëlle

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Anaëlle.

J'ai passé la soirée avec Clément et, étonnement, nous nous sommes bien amusés. Ayant rapidement perdu le groupe, nous sommes restés un peu en retrait, assez loin de la scène. Là, le public était plus calme, certes, mais cela nous convenait parfaitement. Nous avons un peu dansé, même si Clément était très réticent, au début. J'ai finalement réussi à la convaincre que personne ne nous regardait et que, de toute façon, nous n'étions que deux inconnus au milieu de milliers d'autres inconnus.

Nous avons peu parlé, comme d'habitude, mais beaucoup rit. C'était vraiment très agréable de le voir ainsi, et une part de moi était fière, car je savais qu'il ne serait jamais venu si je n'avais pas longuement insisté.

Finalement, au bout de quelques heures, dans les environs de minuit, Clément et moi, le sourire aux lèvres, décidons de quitter le site pour rejoindre le bus. Par chance, nous croisons notre chauffeur sur le chemin de la sortie, qui nous autorise à rentrer, répétant de faire attention à nous dans la rue. Clément lui promet en riant qu'il me protégera, ce qui me fait glousser. Qui pourrait penser qu'il est bien capable de faire preuve d'humour ? Le groupe, sans aucun doute, serait sans voix devant cette face cachée du jeune homme.

- Je te jure ! Mon jumeau est la plus grosse larve de l'univers ! Il n'en fout pas une, me plaigné-je tout en marchant le long d'un trottoir mal éclairé aux côtés de mon ami.

- Tu as déjà de la chance d'avoir un frère ! Moi, je m'ennuie à mourir et mes parents sont toujours sur mon dos.

- Est-ce que je dois te rappeler que j'ai sept frères et sœurs ? Je peux t'en prêter, si tu veux !

Comme deux vieux amis, nous discutons ainsi sur le chemin du retour. Clément est vraiment de bonne compagnie. Il sait écouter et rit au bon moment. Il me partage même quelques anecdotes sur sa famille.

Ce moment d'échange, j'en ai conscience, est fragile et éphémère. Une fois que les autres nous auront rejoints, le jeune homme se refermera sur lui-même. A cette idée, mon cœur se serre. Je commence seulement à gagner sa confiance, à l'aider à s'ouvrir. J'aimerais que cette soirée ne se finisse jamais.

Tandis que nous tournons au coin de la rue pour rejoindre la petite route menant à notre bus, je crois entendre des pleurs, dans l'obscurité d'un arrêt de bus, au premier abord vide.

- Clément ? Tu l'entends aussi ? l'interrogé-je à mi-voix.

- Oui, chuchote-t-il en désignant l'abri.

Nous nous approchons lentement, silencieux.

- Charline ! m'exclamé-je, surprise de la trouver là et dans un état pareil.

En effet, son mascara a coulé et ses cheveux tombent devant son visage marqué par les pleurs.

- Charline, qu'est-ce que tu fais là ?

Destination : Vie ParfaiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant