L'amour n'a pas de genre

Coming out

Résumé : Sacha sait qu'il doit prendre son courage à deux mains et avouer à sa petite amie qu'il a déjà embrassé son meilleur ami, et ce, par deux fois déjà. Il saisit que ce baiser ne l'a pas laissé indifférent, en faites c'est plutôt l'inverse, il a découvert l'Amour, le vrai avec une majuscule. Et l'amour de sa vie... ce n'est pas elle.

- Bébé tu m'accompagnes à la fête foraine de l'Uni ce soir ? Je jetai un coup d'œil dans mon agenda virtuel avant de lui répondre à l'affirmatif, je n'avais rien de prévu de toute manière.

Ma petite amie n'est pas dans la même faculté que moi mais notre appartement commun se situe à mi-chemin des deux se qui est assez pratique pour l'un comme pour l'autre, heureuse de faire quelque chose avec moi, souvent dans mes révisions je dois l'avouer, elle m'embrassa la joue avant d'aller se préparer dit elle. Enfin on sait tous que cela veut dire essayer toutes les tenues de sa garde robe pour finir par mettre la première essayée, se maquiller durant trois lustres puis choisir un sac et des chaussures qui seront le mieux assorties avec la tenue choisie et finalement, remplir le sac en question avec milles et une choses futiles qui se rendent cependant quelques fois utiles.

Dix minutes avant notre départ je me levai du canapé où je zappais lassement les chaînes de la télé pour faire l'effort de changer mon vieux t-shirt contre un qui fait légèrement plus habillé ; noir avec un col en V. Une paire de basket et mon blouson noir enfilés, je filai à la salle de bain pour mettre un peu de gel. avant d'appeler mon petit bout de femme qui cherchait je ne sais quoi.

- Mel, t'es prête ?

- Ouais ouais t'inquiète ! cinq minutes et je suis là ! Sachant pertinemment que cinq minutes voulait en dire vingt je descendis déjà les escaliers, l'intimant de fermer la porte derrière elle, et l'attendis dans la voiture, cherchant une bonne musique dans celles qui passaient à la radio.

Lorsqu'elle fut fin prête j'enclenchai le moteur et nous partîmes direction la fête foraine de la ville d'à côté, celle de son Université. Je me parquai alors sur le champs prévu pour l'occasion, quelques couples main dans la main marchaient aussi en direction de la lumière, on discernait déjà une grande roue et des stands alignés impeccablement.

Là-bas, après avoir acheté une barbe-à-papa pour ma petite amie, nous marchons entre les étalages, décidant duquel serait notre prochaine attraction. Ma petite amie passait son temps à saluer les gens et à discuter avec eux si bien que la plupart du temps je me demandais ce que je foutais là. Et puis je le vis, me faisant baisser le regard mais trop tard, il nous avait vu et arrivait vers nous.

- Mélanie ! Sacha ! Je remontai mes yeux vers lui qui me regardait par dessus l'épaule de Mel. Son regard me transperça et ma petite amie lui fit une accolade.

- Je peux t'emprunter ton mec quelques minutes ? J'avais envie de secouer la tête à la négative vers la concernée, comme un enfant mais au lieu de ça je priai intérieurement pour qu'elle dise non.

- Oui, bien sûr ! Les dieux n'existent pas, c'est une affirmation.

Alors je le suivis derrière un stand jetant un dernier regard à Mélanie, elle discutait avec deux filles que je ne connaissais pas. Sitôt planqués qu'il me poussa contre le stand d'une pêche aux canards me prenant par le col. Ses cheveux noirs ébènes, légèrement plus long qu'une coupe normale lui tombaient devant les yeux mais il ne passa pas ses doigts dans ceux-ci pour dégager sa vue, trop énervé, au vu de son regard habituellement marron qui virait désormais à un noir corbeau.

- T'es sérieux ? Tu réponds pas au téléphone, tu me bloques sur toutes les plateformes d'échanges et quand je viens tu te casses par la porte arrière ? Tu me prends pour un con ? Je te rappelle que t'es pas seul dans cette merde, je suis pas le seul fautif ! Je baissai le regard, on était tout les deux bourrés le soir où on s'est embrassé pour la première fois. Continua-t-il. J'ai ressenti des choses quand on s'est embrassé Sacha, j'ai bandé putain ! Et je ne me rappelle pas forcément de tout, mais je sais que toi aussi parce que même si j'aurais mis toute ma force, je n'aurais pas pu te foutre à poil sans ton consentement ! Putain mais réagi, t'es gay, tout comme moi !