un Chapitre une Histoire

Mousa or Tempelia

Les muses, filles de Zeus, déesses des arts libéraux. Elles possèdent le pouvoir d'inspirer tout ceux qu'elles touchés et ont voués leur existence à l'humanité.

Calliope, déesse de l'éloquence, muse des auteurs et des grands dirigeants. Clio, déesse de l'histoire, muse des chercheurs et autres scientifiques. Erato, déesse de la poésie lyrique, muse des poètes et des chanteurs. Euterpe, déesse de la musique, la muse des compositeurs et musiciens. Polymnie, déesse de la rhétorique, muse des organisateurs des grands événements. Terpsichore, déesse de la danse, muse des acrobates et des danseurs. Les jumelles Melpomène et Thalie, respectivement déesse de la tragédie et de la comédie, muses des acteurs et des interprètes. Et enfin Uranie, déesse de l'astrologie, muse de tous ceux qui ont la tête dans les nuages.

Grâces à elles les Hommes donnaient le meilleur d'eux-mêmes en toute circonstance. Elles les aidaient à évoluer. Elles les aidaient à accomplir de grandes choses. Quel que ce soit leur rang ou leur origine. Donnant les mêmes chances de réussite à tout les Hommes. Mais les choses ont commencé à changer lorsque ces les Hommes ont commencé vouloir plus sans se fatiguer. Trichant, copiant et volant le travail des autres pour réussir. Bafouant les muses et salissant le nom d'artiste.

Tout commença en cette nuit d'été. Le soleil venait de se coucher sur Athènes. Seule la lumière des bougies venant du grand palais était visible dans l'obscurité de la nuit. Dans une grande pièce à l'étage du bâtiment, le chef des armés est assis à son bureau. Ses yeux fixant une page blanche, en se tenait sa tête entre des mains de désespoir. Il était incapable d'écrire le discours qu'il devait tenir le lendemain à ses troupes, avant leur départ pour le front. Après des heures de réflexion infructueuses, il ne put retenir un léger soupire de désespoir.

C'est alors qu'une grande femme brune, vêtue d'une longue toge blanche traversa le mur derrière le vieil homme. Elle le regarda avec douceur et posa main bienveillante sur son épaule. Une lumière rose traversa le regard du général qui se mit aussitôt à écrire frénétiquement sur le parchemin qui se trouvait devant lui, frappé par l'inspiration. Après plusieurs minutes, il se leva, la feuille entre les mains et commença à réciter son discours avec conviction et éloquence. Un sourire satisfait apparut sur les lèvres de Calliope avant d'aller explorer le palais.

Elle inspira deux autres personnes sur sa route avant d'arriver dans un petit bureau à l'écart. Le fils du dirigeant actuel y était en plein réflexion. Calliope s'approcha du jeune homme et observa par-dessus son épaule les ébauches de texte qui trainait devant lui. Il était en train d'écrire un projet de loi pour assouplir les conditions de travail des esclaves pendant les jours de fêtes. Comme l'ont déjà fait leur voisin Ilio et Melissia. Mais jusqu'à présent il n'arrivait pas à formuler ses pensées sur le papier. La muse posa sa main délicate sur l'épaule du jeune homme et lui insuffla l'inspiration. Le jeune héritier se redressa et regarda les différents parchemins qui trainait sur son bureau. Il s'en saisit et commença à recopier les lois de ses voisins. Par ce geste, il refusa l'aide de la déesse, préférant copier pour ne pas avoir à se fatiguer.

C'était la première fois que cela arrivait. Le sort fut renvoyé à Calliope qui en eut le souffle coupé. Elle mit un genou à terre, tentant de reprendre une respiration normale. Mais à chaque inspiration son état empirait et son cœur ralentissait. Ses sœurs accourues autour d'elle, mais il était déjà trop tard. Le cœur de la déesse avait cessé de battre. Les muses ne purent retenir leurs larmes, serrant le corps sans vie de leur sœur. La pluie se mit à tomber, le vent se leva et la terre trembla comme si les éléments pleuraient cette perte.

Terpsichore souleva le cadavre avant de se téléporter dans l'entre des muses. Puis allongea sa sœur sur une stèle en pierre. Melpomène et Thalie enveloppèrent le corps dans un linge de soie. Uranie reposa plusieurs bouquets autour du corps. Clio énonça plusieurs prières sous le chant angélique de Erato et Polymnie et la musique mélancolique Euterpe.