Les 71ème Hunger Games

Chapitre 2

Je fus réveillée par Caliopé qui m'annonça que nous étions bientôt arrivés. Je me levais, défroissais ma robe et me recoiffais vite fait puis la suivis dans le wagon principal. Blight et Johanna étaient déjà attablés. Je les rejoignis et pris un morceau de pain que je tartinais de beurre. Le beurre était quasiment inexistant dans mon district et c'était la première fois que j'en mangeais. Je remarquais que Roan nétait pas là.

_Il ne veut pas venir, dit Blight comme s'il avait lu dans mes pensées.

_Je ne comprends vraiment pas pourquoi, commenta Caliopé.

_Je ne sais pas, je ne le connais pas mais je pense qu'il a vécu quelque chose qui l'a rendu distant, répliquais-je.

_Cest possible, l'Homme a des réactions différentes, répondit Blight.

_Oui mais ça le rend fort. Dans le district peut-être pas mais dans les Hunger Games ça fera sa force, dit Johanna en mettant ses pieds sur la table.

Caliopé semblait scandalisée mais moi ça m'amusait plutôt. Johanna était forte surtout quand on savait ce qui lui était arrivé.

_Nous entrons en gare ! S'exclama Caliopé surexcitée.

Effectivement, il y avait pleins de gens qui nous acclamaient dans la gare. Roan daigna sortir de sa chambre pour nous rejoindre. Je regardais par la fenêtre. Ils m'agressaient la vue avec leurs couleurs criardes. Le train s'arrêta finalement et des pacificateurs nous escortèrent à l'intérieur d'un bâtiment.

_Vous allez voir vos stylistes. Surtout ne critiquez rien de ce qu'ils vous feront, chuchota Blight.

J'acquiesçais et nous fûmes séparés de nos mentors. On m'allongea nue sur une table en métal glacée, séparée de Roan par un rideau opaque. Trois femmes firent leur apparition. Elles se nommaient respectivement Léni, Léna et Lina. Elles étaient identiques et habillées pareille à quelques détails près. Elles portaient toutes les trois une longue robe fendu jusqu'à leur cuisse, des talons de 10 cm et avaient une coupe de cheveux élaborée. En revanche, Léni avait des saphirs dans ses cheveux et sa robe était de la même couleur ; Léna avait des rubis et sa robe était rouge rubis et enfin Lina c'était des émeraudes. C'étaient ce qui permettait de les distinguer. Elles me rincèrent le corps une douzaine de fois, m'enduire de lotions inconnues, lavèrent mes cheveux, me firent une manucure et m'épilèrent. Elles m'enduire ensuite d'une crème à effet permanent empêchant les poils de repousser tout en discutant des derniers potins du Capitole. Quand elles eurent fini, Léni me dit :

_Tu es sublime ma chère, ta styliste va bientôt arriver, et elles s'en allèrent.

J'attendis quelques minutes quand une femme en tutu entra. Elle avait les cheveux rose retenus en chignon et était habillée comme une danseuse. Elle était ridicule.

_Enchantée Jill je m'appelle Cygna et je suis ta styliste.

_Enchantée, répondis-je simplement.

_Hum tu as un corps de rêve et un magnifique visage. J'ai enfin un mannequin digne de moi ! Toutes les autres étaient toujours trop maigres ou trop moches.

Je faillis m'étrangler. On ne serait pas trop maigre si on avait à manger et je connais des filles de chez moi dix fois plus belles qu'elle mais je me retins de lui dire tout ça et répondis simplement :

_Merci.

_Mais de rien ma chère ! Cette année j'ai été inspirée ! Lève toi et ferme les yeux !

J'obéis et je la sentis s'activer autours de moi. Au bout de quelques minutes je fus autorisée à ouvrir les yeux. Je portais une robe bustier avec des motifs d'écorce ainsi qu'une traîne verte qui m'arrivait aux chevilles avec quelques feuilles brodées dessus. J'étais pieds nus avec du lierre qui montait de mes chevilles aux haut de mes cuisses, la robe étant un peu courte à mon goût. J'avais également du lierre sur mes bras et j'avais un maquillage complexe vert avec des motifs délicats marrons. Mes cheveux étaient détachés et Cygna m'avait mis une couronne de feuilles dans les cheveux. Je devais avouer que j'avais de l'allure. Pour un fois nous n'étions pas ridicules comme les autres années.